David et Roch sont ensemble depuis 20 ans. Tous deux sont en phase terminale du sida. Roch, dont la maladie est moins avancée, s’occupe de David avec amour pour adoucir ses derniers jours. Avant que le vent ne les emporte tous deux, il écrit leur histoire. Ce n’est pas la mort qui est au centre de ce récit mais la vie, et l’amour. « Ce n’est pas ici l’histoire d’une mort mais celle de notre vie, une histoire comme toutes les autres histoires, jamais la même, toujours la même, histoire d’amour et de son cours. »
Ce livre a été une découverte marquante, presque une révélation. L’écriture est magnifique. C’est simple, c’est beau, tout en finesse. Un récit qui aborde la maladie avec une grande justesse, sans jamais devenir larmoyant. Car c’est avant tout un hommage à la vie, dont la mort n’est jamais que la conclusion. Une histoire d’amour bouleversante qui m’a donnée envie de découvrir l’oeuvre de cet auteur. À lire absolument.
En chacun de nous, une sorte de long monologue intérieur se poursuit toute la vie. On ne peut pas l’interrompre, pas plus qu’on ne peut arrêter la pensée.
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La parole est à double tranchant et […] les parleurs font souvent les reproches qu’ils n’osent pas se faire. Ils se débarrassent ainsi du fardeau de leurs jalousies et de leur manque à l’échange.
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Tout ce qui est écrit est factice ?
Si la société est un frein, c’est la société qu’il faut changer. Tout est toujours possible.
2 commentaires sur “Yves NAVARRE, Ce sont amis que vent emporte”