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Club-lecture 9°, octobre : Michel Folco

          Notre club lecture s’est réuni mardi soir, avec deux nouvelles recrues. Nous nous réunissions non pas autour d’un livre mais d’un auteur : Michel Folco, auteur de roman historiques humoristiques. Deux titres au choix : Dieu et nous seuls pouvons, l’histoire d’une lignée de bourreaux ; et Un loup est un loup sur une famille de quintuplés dont un décide de partir vivre avec des loups. Deux histoires improbables donc, mais au contexte hautement documenté. Un mélange inhabituel.

          La grande majorité d’entre nous a choisi Dieu et nous seuls pouvons. Celle qui a choisi l’autre roman l’a trouvé long à démarrer, avec beaucoup de descriptions (de lignées notamment) et de références historiques obscures (que ce soit par le vocabulaire ou les noms de personnages) qui empêchent de comprendre de suite l’humour de l’auteur et surtout où il veut en venir. Un démarrage un peu longuet donc, qui lui a moyennement donné envie de continuer.

           Concernant Dieu et nous seuls pouvons, un démarrage sur les chapeaux de roues au contraire (un infanticide dès la 3° page). Quelques digressions mais dans l’ensemble un rythme très soutenu qui demande une lecture active (pas question de sauter un paragraphe sous peine de ne plus retrouver le fil de l’histoire). Le sujet semble sombre mais est traité avec beaucoup de légèreté et d’humour. C’est cynique, cruel parfois, un rien malsain de temps en temps. On hésite entre dégoût et franche rigolade. 

        Pour ma part, je suis une inconditionnelle ! J’adore cet humour grinçant. Le style léger cache une profonde assise historique. On est loin de l’image poussiéreuse du genre ! Si les personnages sont totalement farfelus, le contexte est lui bien réel, tout comme les lois s’appliquant aux bourreaux. On se cultive donc tout en se délectant de scènes un peu sordides et en souriant aux déboires des personnages. J’ai visiblement fait une nouvelle adepte, prête à son tour à convertir la moitié de son entourage. Mission réussie donc (oui oui, je fais du prosélytisme, j’assume totalement). Les autres n’avaient pas fini leur lecture et s’ils semblaient moins débordants d’enthousiasme, ils appréciaient toutefois leur lecture. Cette lecture me tenait vraiment à coeur étant donné mon amour inconditionnel pour cet auteur qui à mes yeux frôle la perfection et je suis enchantée que dans l’ensemble ces livres aient été plutôt appréciés. J’espère que ça aura donné envie à ceux qui ne le connaissent de découvrir cet auteur à part. 

        Dans quelques jours, vous découvrirez ce que nous lisons le mois prochain. Nous avons choisi 3 classiques de la science-fiction que vous découvrirez ici-même dans quelques jours. En attendant, je voudrais remercier tous les participants du club-lecture pour cette soirée vraiment sympathique. Nous étions nombreux et la conversation a été aussi animée qu’intéressante, un vrai plaisir. Vivement le mois prochain qu’on recommence !


Il préférait se consacrer aux chevaux et aux femmes qu’il sélectionnait sur des critères identiques (pour être bonne, une jument ou une femme se devait de posséder une poitrine large, une croupe remplie et le crin long).

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C’était l’époque où la justice faisait combattre à mort les accusés sous prétexte qu’il était impensable que Dieu puisse bailler la victoire à un coupable. D’ailleurs, tant de gens croyaient en Lui qu’il eût été messéant qu’Il n’existât point.

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Suivant un rythme identique à celui de l’agriculture, le cycle annuel du brigandage rural s’accélérait au printemps et en été pour se ralentir à la morte-saison et hiberner en temps de neige.

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