Film d’animation français, comédie musicale de Patrice Leconte.
Dans une ville où tout espoir a disparu, les Tuvache tiennent au magasin d’aide au grand saut. Corde, poison ou pistolet, chez eux on trouve tout ce qu’il faut pour trépasser. Leur vie est bien réglée jusqu’à ce qu’arrive dans la famille un bébé souriant, la joie de vivre incarnée, qui va venir déranger cette mécanique bien huilée. La famille tente bien de corriger le petit mais c’est trop tard, le ver est dans le fruit…
Ce film d’animation me tentait bien, cynisme et humour noir semblant être au rendez-vous. Je m’attendais à une sorte de Famille Adams version dessin animée… Je suis donc allée voir ce qu’il en était. Ce film est assez euh… surprenant ! J’ai plutôt aimé le début. Mais j’avoue que le côté comédie musicale est déroutant et s’il peut être sympathique les 5 premières minutes (10 pour les plus indulgents), il tourne vite au calvaire. L’animation est sympa-sans-plus. Elle m’a vaguement rappelé quelque chose sans que je puisse identifier quoi au juste, ce qui est d’ailleurs assez frustrant. L’univers assez coloré et les chansons franchement mièvres viennent totalement parasiter l’idée de départ et la décalage entre la forme et le fond ne fonctionne absolument pas.
Je me suis endormie au bout de 20min, petite demi-heure de sieste salvatrice, ce qui ne m’arrive à peu près jamais devant un film, et je n’ai eu aucun mal à reprendre l’histoire sensiblement au point où je l’avais laissée (à savoir, nulle part). C’est vous dire l’épaisseur du scénario et sa tension dramatique. Il faut dire que c’est adapté d’un roman de Jean Teulé, ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille… Je me suis malheureusement réveillée à temps pour un final pathétique, désespérément convenu et dégoulinant de bons sentiments. A un moment je me suis demandée si ce n’était pas à prendre au 18° degré et si Patrice Leconte ne se moquait pas de son propre film. Mais je ne pense pas que l’auto-dérision puisse atteindre de tels sommets d’ineptie. Si vous ne vous êtes pas encore déplacés, vite, passez votre chemin.
eh ben, tu n’y pas va avec le dos de la cuillère…et toi on ne peut pas t’accuser de vouer Leconte aux gémonies suite à ses diatribes contre la presse écrite :o) personnellement j’aime bien les comédies musicales, mais visiblement, c’est l’aspect du film qui peche le plus, d’apres ce que je lis ici et là… bon je ne pense pas que j’irais, de toute facon j’avais eu l’occasion un soir et je ne l’ai pas prise, préférant voir un autre film…
J’y suis allée hyper enthousiaste en plus, j’étais toute pleine de bons sentiments et ils les a tués les uns après les autres, impitoyablement. Sans être une adepte des comédies musicales, je n’ai rien contre non plus, ça aurait pu apporter au film la légèreté qu’il manquait au sujet. Mais là, vraiment, ce n’est pas possible. Sur le moment, je n’étais pas si convaincue d’avoir détesté, j’étais juste perplexe mais avec le recul, seules ces horribles mélodies ressortent quand j’y repense, une vraie torture ! Allez, pour le plaisir, je t’en mets une, crois-moi ou non, c’est la meilleure du lot… http://www.dailymotion.com/video/xt3bnf_le-magasin-des-suicides-chanson-des-tuvaches-extrait_shortfilms
Merci pour le conseil. J’avais adoré le livre et je surveillais cette sortie cinéma. Je vais donc rester sur ma bonne impression livresque.
Sage décision ! 🙂
Le titre me tentait… Nous allons donc faire des économies. Par contre le Ozon est pas mal… bien que l’on se demande comment une copie d’élève peut déclencher une telle histoire!
L’idée est géniale et au lieu du bijou de cynisme qu’on entendait on se retrouve avec une comédie musicale cul-cul. Dommage. Le Ozon me tente bien (comme tous les Ozon) même s’il me paraît un peu tiré par les cheveux.