Il y a peu, je suis allée faire un petit tour sur le plateau de l’Aubrac à l’occasion d’un repas chez Michel et Sébastien Bras. Je ne connaissais pas du tout cette région et j’avais peur de ne pas franchement apprécier le paysage. J’aime passionnément les paysages montagneux et escarpés. Le bord de mer ne trouve grâce à mes yeux que si falaises il y a (ou grosses vagues et temps orageux). Certes, je peux trouver la campagne mignonne s’il y a des coteaux mais je m’en lasse assez vite. De l’Aubrac, j’ai d’abord découvert les bords du plateau et je dois dire que même si on y trouve de très beaux villages et que c’est assez escarpé, j’ai trouvé que c’était joli mais manquait un peu de caractère quant au paysage en lui-même. Et puis, nous sommes allés au centre du plateau et là, ça a beau être plat, je suis tombée totalement amoureuse du paysage !
Le plateau est très vert, avec beaucoup de prés bien entretenus et séparés par des petits murets et des clôtures aux piquets en bois qui leur donnent beaucoup de charme. Les vaches pullulent pour mon plus grand plaisir (oui, j’adore les vaches). Pourtant, bien que ce soit à peine vallonné, on sent qu’on est en altitude avec une végétation bien spécifique et un air bien frais avec l’arrivée de l’automne. Il y a des endroits où on voit tellement loin qu’on a l’impression de voir le bout du monde. Quasi aucune maison à part quelques cabanes de berger, plein de nuances de vert et de bleu et la sensation d’être seul au monde. C’est beau, c’est beau, c’est beau ! Si ce n’étaient les longs mois d’hiver dans la neige, le froid et le vent, et la nécessité de travailler pour manger, j’aurais posé mes valises immédiatement ! Si si, je vous jure.
Durant ce week-end, on a également très bien mangé à petit prix. Il y a beaucoup de petits restaurants qui servent des produits frais et une cuisine copieuse à des prix défiant toute concurrence. Je trouve d’ailleurs ça injuste, la vie est moins chère qu’à Paris et tout est plus beau, la vie est mal faite ! Un des principaux chemins vers Saint-Jacques de Compostelle traverse le plateau de l’Aubrac. On trouve donc de très nombreux hébergements à petits prix et des édifices religieux un peu partout. Il y a notamment un couvent où les sœurs font du chocolat (comment ça je ne pense qu’à manger ?!). La gastronomie locale est d’ailleurs délicieuse. Il y a le fameux aligot et la truffade : des pommes-de-terre et du fromage, un délice ! Il y a le thé de l’Aubrac, une plante qu’on peut boire en infusion et qui sert à la confection d’un apéritif. De l’excellente viande. Du très bon fromage. Et pas mal de choses à base de myrtille, châtaigne et autres plantes de montagne. N’hésitez pas non plus à goûter les bières et limonades locales.
Si vous passez par là, visitez une coutellerie. Mais méfiance, de nombreux couteliers ne forgent pas leurs lames sur place. Pour ma part, j’ai visité les forges de Laguiole, célèbres pour leur bâtiment conçu par Philippe Starck. Il y a également à côté Honoré Durand, et il me semble avoir entendu parler de Benoît. J’ai adoré la visite de la forge. On y va quand on veut et un regarde les ouvriers travailler (je détesterais être à leur place !). Il y a 2 personnes qu’on peut interroger sur tout ce qu’on veut et qui peuvent nous montrer l’assemblage. J’aurais pu y passer la journée. D’ailleurs, j’en suis repartie avec le couteau dont je rêve depuis que je suis toute petite, le même que mon papa et offert par lui. Ca n’a pas de prix.
L’Aubrac me semble se prêter parfaitement à la photographie. Je regrette de ne pas avoir eu plus de temps pour faire quelques balades et immortaliser le paysage. J’ai pris quelques photos mais je trouve qu’elles ne rendent pas vraiment l’immensité de lieux. Un grand angle n’aurait peut-être pas été de trop pour prendre la photo parfaite. Je pense que la lumière est extrêmement changeante avec le temps. Ca doit être magnifique par temps d’orage ou sous un manteau de neige. Vous l’aurez compris, j’ai adoré mon court passage dans la région, d’autant plus qu’il faisait un temps magnifique et que c’étaient-là mes seules vacances de l’année. J’espère bien avoir l’occasion de découvrir un peu mieux le plateau à l’avenir. Un endroit assez magique et franchement dépaysant.
mais c’est beau-ce!!! Je reviendrai pour ma part sur le plateau de l’Aubrac à la saison des narcisses! Les Aveyronnais de Paris ils organisent pas des week-ends de visites de leur région???
Il faudrait que je leur pose la question ! J’ai trouvé le plateau vraiment magnifique. D’habitude je n’aime pas le plat mais là on voit teeeeeeellement loin ! Et puis c’est bizarre de se sentir à la fois en plaine et à la montagne. Il faudra qu’on y retourne, il y a plein de villages que je veux visiter en plus.
Cela fait des années que je suis tombée amoureuse de la Lozère… J’ai même voulu aller y vivre… On veut une photo du couteau !!!
On était au sud, côté Aveyron, la prochaine fois j’essaierai de faire le côté Lozère. C’est vraiment chouette comme endroit, je vois que je ne suis pas la seule montagnarde à être tombée amoureuse d’un coin presque plat ! 🙂 Si tu veux on peu aller y vivre ensemble. Il ne nous manque plus qu’à trouver comment y vivre !
probablement un des coins de France que je préfère, pour la qualité du silence, d’abord, pour les paysages ensuite, la richesse de la flore, aussi. Merci pour les photos qui ravivent mon envie récurrente d’y aller marcher un peu.
C’est vrai que comme je viens d’un coin hyper silencieux et sauvage avec des montagnes partout autour, j’ai toujours tendance à comparer et forcément à être déçue. Mais là quand au détour d’une route, au coucher du soleil, le paysage s’ouvre et qu’on voit loin, loin, loin, loin, je suis tombée totalement sous le charme !
ouh que ça me fait envie ! là tout de site ! c’est ça : paysage ouvert et sensation d’infini !bel article !
Rien que d’en parler, j’ai envie de repartir de suite ! 🙂
Au printemps, les narcisses et une belle marche sur le sentier botanique qui part de la petite station de Brameloup, un régal. A un moment, on arrive en lisière de forêt et devant, le plateau, avec un vieux buron au loin, et les ombres des nuages qui courent sur les prairies, et le silence
J’essaierai d’y aller au printemps, ça doit être magnifique !
C’est vraiment un beau pays, avec ses immenses plateaux qui pourraient presque faire penser à des paysages de la Mongolie… C’est reposant de s’y promener.
Espérons qu’il n’ait pas de gaz de schiste en sous sol.
Oui ! Pour le moment c’est très préservé, pourvu que ça dure !