Lilylit propose en cette fin d’année de dresser un bilan de nos lectures de la rentrée littéraire, avant d’entamer celle de janvier et m’a conviée à participer. J’ai lu beaucoup de titres en cette rentrée et le choix a été difficile !
Un livre auquel tu décernerais un prix : Une nuit, Markovitch d’Aleyet Gundar-Goshen. Un de mes gros coups de cœur de la rentrée, inattendu qui plus est. Un premier roman israélien qui m’a bien fait voyager et m’a surtout beaucoup fait rire ! C’est totalement improbable comme roman mais j’ai trouvé que fonctionnait à merveille. Ma plus belle découverte de cette rentrée.
Un livre différent de tes lectures habituelles : 1816, l’année sans été de Gillen d’Arcy Wood. Je lis peu d’essais alors un essai sur le rapport entre la vulcanologie et le climat… A vrai dire c’était une erreur de casting pure et simple, je pensais que c’était un roman. Il y avait des choses très intéressantes dans ce livre mais je l’ai trouvé un peu brouillon. Une lecture un peu trop ambitieuse peut-être.
Un livre qui correspond parfaitement à tes attentes : Repose-toi sur moi de Serge Joncour. J’aime beaucoup les romans de Serge Joncour. J’ai toujours adoré son cynisme mais c’est avec la sensibilité de L’amour sans le faire qu’il m’avait le plus touchée. J’espérais retrouver cette tendresse dans ce nouveau roman et je n’ai pas été déçue !
Un livre qui ne correspond pas à l’idée que tu t’en faisais : Un hiver à Sokcho d’Elisa Shua Dusapin. On m’avait très bien vendu ce livre : sensible, émouvant, original… Ma libraire était conquise. Ca a surtout confirmé qu’on n’a pas les mêmes goûts. Le style très sec m’a laissée de marbre.
Un livre qui t’a déçue : La suture de Sophie Daull. Je me permets de rajouter cette rubrique histoire de ne pas m’appeler « Les critiques assassines » pour rien. J’avais adoré Camille mon envolée, mon gros coup de cœur de la rentrée 2015, tellement juste et émouvant. Ca n’appelait à mon sens pas de suite mais j’étais tout de même curieuse. En effet, ça sent le réchauffé et ne fonctionne pas vraiment. Le charme est rompu. Dommage.
Un livre inoubliable : La vengeance des mères de Jim Fergus. Bon, inoubliable je ne sais pas mais j’avais beaucoup aimé Mille femmes blanches et j’avais vraiment hâte de découvrir la suite. Je n’ai pas du tout été déçue, bien au contraire, j’ai même trouvé le style plus fluide et agréable que dans le premier alors que l’histoire elle reste dans la même lignée. Une lecture qui m’a emportée et que j’aurais aimé pouvoir prolonger.
Un livre qui t’a fait rire : La tentation d’être heureux de Lorenzo Marone. J’avoue que je n’attendais pas grand chose de ce livre. Le titre sentais le feel good, pas franchement ma tasse de thé… Finalement, malgré quelques inégalités dans ce texte, le cynisme du personnage m’a séduite et j’ai souri plus d’une fois. Une bonne surprise.
Un livre qui t’a ému : Les règles d’usage de Joyce Maynard. J’avais hâte de découvrir le dernier Joyce Maynard. Je connais peu cet auteur mais j’avais bien aimé ses deux précédents romans. Je ne suis pas très portée sur les histoires de deuil mais j’ai trouvé celle-ci émouvante. J’ai également aimé les questions de société qu’elle pose et la manière dont l’adolescence y est traitée. Un beau roman.
Un livre dont tu aimes beaucoup le titre : L’archipel d’une autre vie d’Andréï Makine. Je trouve ce titre à la fois poétique et mystérieux. Makine est un de mes auteurs favoris et j’ai beaucoup aimé ce roman subtil aux accents d’aventure. Un titre qui a largement tenu ses promesses et a su me séduire.
Un livre qui t’a donné envie de lire les autres œuvres de son auteur : Les anges sans visage de Tony Parsons. Je n’avais pas eu l’occasion de lire le précédent polar de l’auteur, dont on avait pourtant pas mal parlé. J’avoue avoir été particulièrement convaincue par celui-ci, que j’ai dévoré. C’est classique mais diablement efficace ! J’ai hâte de découvrir ce qu’il a écrit d’autre.
Un livre que tu ne pensais pas forcément lire : Le grand jeu de Céline Minard. Je n’avais jamais rien lu de l’auteur mais quand on m’a parlé son nouveau roman, j’ai été séduite par le sujet traité. J’ai beaucoup aimé le début, j’ai été un peu déçue par la suite même si on ne peut nier une bonne dose d’originalité. Surprenant plus que convaincant au final mais il a au moins le mérite de détoner dans le paysage littéraire.
Un livre très étonnant : Watership Down de Richard Adams. J’avoue que ce pavé sur des petits lapins dans la garenne m’a d’abord laissée perplexe. Et pourtant, après quelques pages, je suis totalement rentrée dans cet univers décalé et attachant. Un vrai roman d’aventures comme je les aime, mais avec plein de choses trop mignonnes dedans : un gros gros coup de cœur.
Beaucoup de bonnes surprises en cette rentrée et peu de déceptions même si c’est en partie dû au fait que certains de mes auteurs favoris sortaient de nouveaux romans cette année. 2016 aura été pour moi un très bon cru littéraire.
J’invite à présent Filou, Critéïne et Vu de mes lunettes à partager avec nous leur rentrée.
Merci d’avoir participé ! C’est chouette de voir de nouvelles catégories émerger ici et là. 🙂 Je suis intriguée par « Watership down », je ne pensais pas du tout qu’il y avait du « mignon » dedans !
Avec plaisir, ça tombait bien, je voulais faire un bilan de la rentrée mais je ne savais pas par quel bout le prendre.
Whatership down c’est tellement à part ! C’est surtout un roman d’aventures mais c’est le côté petits lapins et la manière dont c’est raconté que j’ai trouvés assez mignons, je les imaginais tellement courir ensemble dans la garenne, je ne voulais plus les lâcher ! Disons plutôt que c’est attachant parce que ma vision du mignon ne fera sans doute pas l’unanimité 🙂
Tant mieux !
Et voilà, tu m’as donné envie de le lire, maintenant ! 😉
j’ai beaucoup aimé le Joncour et le Makine… ce sont aussi les coups de coeur de cette rentrée ceux que tu cites ensuite je ne les connais pas, à part Minard dont j’ai ensuite commencé sans le terminer Faillir être flingué… c’est une voix originale et intéressante quand même bien que je sois d’accord avec ton commentaire. J’ai bien aimé aussi Mauvignier et Forest dont je ne laisse jamais passer les ouvrages sans les lire.
Minard j’ai aimé le thème, l’originalité et le style au début. Après j’ai trouvé que l’histoire prenait peu à peu une tournure improbable et que c’était un peu froid mais bon, au moins ça sort du lot !