Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs ?
Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences.
Ca y est, la saison de la rentrée littéraire est lancée. Pas de sorties de mes auteurs chouchous cette année, quasiment que des découvertes pour moi donc. C’est bien aussi. Et pour une fois je suis plus ou moins dans les temps puisque j’ai lu 9 des 10 titres à paraître en août que comportait ma première sélection (j’en ai rajoutés quelques uns depuis, d’autres sont à paraître en septembre). J’en ai aimé la plupart. Je dirais 1/3 de belles découvertes, 1/3 de moyen et 1/3 de déceptions, ce qui n’est finalement pas si mal comme ratio. Je vais essayer de vous les présenter par ordre de parution – faisons comme si j’étais une fille organisée. On commence donc par Summer de ? que j’avais hâte de lire car j’en avais entendu dire beaucoup de bien par des blogueurs que j’apprécie. Et puis le titre était tellement de saison.
Pour tout vous dire, mon premier mouvement a été la déception. Je n’ai pas trop accroché avec le style. Ni avec l’histoire sur le moment d’ailleurs. Les histoires de famille et moi… Et bon, le personnage principal n’est pas plus sympathique que ça, il a un côté relativement agaçant. Bref, je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais certainement à ces histoires de gosses de riches. Comme ça se laissait lire, j’ai continué. Et puis je n’oubliais pas avoir lu sur ce roman des éloges du style « magistral », « émouvant », ça méritait bien un petit effort. Et j’ai bien fait ! Même si j’ai trouvé ça excessivement long à démarrer. Finalement, les choses se mettent en place peu à peu. On sent poindre le drame, la souffrance sous le vernis qu’offre cette famille riche et admirée. On sent les non-dits, les secrets de famille, qui peinent encore à se dévoiler. Et ce personnage un peu paumé et agaçant, peut-être plus riche qu’il n’y paraît.
L’histoire se dévoile peu à peu, par bribes, et on sent déjà toute l’ampleur qu’elle peut prendre. Ce n’est finalement que sur la toute fin que les pièces du puzzle s’assemble, après qu’on les ait toutes observées, soupesées. Une fin qui finalement va de soi. J’ai aimé cette progression dans le récit. L’auteur prend le temps de construire peu à peu une histoire avec un joli crescendo dans les émotions. Ce récit ne manque pas de subtilité. La fin m’a un peu étonnée, je m’attendais à autre chose. J’ai besoin d’encore un peu de temps pour la digérer mais elle est assez réussie et naturelle pourtant je crois. Bien qu’il soit un peu long à démarrer, ce récit m’a finalement séduite, notamment par la finesse de sa psychologie. Pas tout à faire le coup de cœur espéré mais un beau roman tout de même.
Où sont les êtres que l’on a perdus ? Peut-être vivent-ils dans les limbes, ou à l’intérieur de nous. Ils continuent de se mouvoir à l’intérieur de nos corps, ils inspirent l’air que nous inspirons.
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Je suis la preuve vivante que l’on peut vivre sans les êtres que nous aimons le plus, ceux-là même qui rassemblaient les milliers de fragments minuscules qui nous constituent. Ces êtres que l’on est terrifiés de perdre, parce qu’ils nous donnent la sensation d’être réels, ou du moins un peu moins étrangers au monde, et puis, quand nous les avons perdus, nous n’y pensons plus.
Je vais garder un oeil sur ce roman, j’avais bien aimé les deux précédents titres de Monica Sabolo.
Je ne connaissais pas du tout l’auteur. C’est un peu trop intimiste à mon goût mais c’est un beau roman.
Dommage qu’il ne t’ai pas plus, il fait pourtant grand bruit dans cette rentrée littéraire ! 🙂
Mais je te comprends, je ne me suis pas encore décidée à le lire !
Ce n’est pas vraiment qu’il ne m’a pas plus, à part le début un peu lent j’ai trouvé que c’était un bon roman, c’est juste que ça n’a pas été l’énorme coup de coeur comme on a peu le lire un peu partout.