Drame américain de Chloé Zhao avec Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau
Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu’après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites. De retour chez lui, Brady doit trouver une nouvelle raison de vivre, à présent qu’il ne peut plus s’adonner à l’équitation et la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie. Dans ses efforts pour reprendre en main son destin, Brady se lance à la recherche d’une nouvelle identité et tente de définir ce qu’implique être un homme au cœur de l’Amérique.
Attention, film le plus perturbant de ce début d’année. Je suis allée voir The ride sur un malentendu. Je voulais aller voir ? je ne me rappelais plus du titre, j’ai vu un cheval sur l’affiche, j’ai cru que c’était ça. Pas du tout. En même temps je ne pouvais pas non plus savoir qu’il y avait 2 films du Far West avec un gus à cheval sur l’affiche qui sortaient en même temps non plus. Bref. Dès les premières images ce film m’a mise particulièrement mal à l’aise. C’est cru et plutôt direct dans son genre.
Ce film est pour le moins minimaliste, avec des personnages taiseux et un univers austère. J’aime le cinéma intimiste mais là, je n’étais pas préparée je crois. J’ai eu le plus grand mal à rentrer dans cet univers inhospitalier. Quant au personnage principal, on ne peut pas dire qu’il ait déclenché immédiatement une vive sympathie. Ca ne s’annonçait pas très bien… J’ai même hésité un moment à partir. Et puis, finalement, j’ai fini par trouver une certaine beauté à tout ça. Les dialogues sont assez peu nombreux, tout est dans le non dit. Mais peu à peu les relations entre les personnages se construisent et s’avèrent intéressantes.
C’est également au passage une immersion dans l’Amérique profonde, celle qu’on voit finalement peu au cinéma. Rien que pour ça, ça vaut le coup de découvrir ce film on ne peut plus éloigné Hollywood et ses paillettes. Le film a été tourné dans une réserve indienne, chez les cowboys lakotas qui mènent une vide rude. Le film est très proche du documentaire : la réalisatrice filme une histoire vraie où les acteurs amateurs jouent leur propre rôle. Et ça fonctionne bien, ils ont une présence assez incroyable qui m’a rappelé Tempête, que j’avais adoré. J’ai trouvé qu’il y a avait beaucoup de justesse dans ce film, que ce soit dans les relations entre les personnages ou dans les réactions du jeune homme, même si j’ai parfois eu l’impression de manquer de références pour bien en comprendre toutes les subtilités. Un film fort et déroutant dont je suis ressortie un peu sonnée.