Richard Coeur de Lion raconte l’histoire de sa mère, Aliénor d’Aquitaine. Lorsque la reine décide de convaincre ses enfants de se retourner contre leur père, le roi d’Angleterre, l’héritier du trône se retrouve déchiré entre l’adoration qu’il éprouve pour sa mère et sa loyauté envers son père.
Cette année, ma rentrée littéraire s’avère bien terne et fastidieuse, j’ai un mal fou à venir à bout du moindre roman, tout m’ennuie. Voici le premier que j’ai réussi à terminer même si j’ai vaguement songé à l’abandonner en route… L’histoire me tentait bien. On ne peut pas dire que je suis une grande historienne et je ne connais à peu près rien de cette période, c’était donc l’occasion d’en apprendre plus sur la célèbre Aliénor d’Aquitaine et son fils Richard Coeur de Lion. Que du beau monde en somme !
Concernant l’histoire, je n’ai pas été déçue. Je ne m’y connaît pas beaucoup (pas du tout même) mais à première vue ça semble assez fidèle et je pense qu’on peut se fier aux faits décrits. La partie romancée concerne les sentiments et les motivations des personnages. Le mélange aurait pu être intéressant si le style n’était pas sec comme un coup de trique ! Diantre que c’est aride… L’écriture reste très proche de celle de l’essai, trop proche à mon goût. Difficile d’éprouver la moindre compassion pour les personnages vu que les sentiments sont exposés de manière quasi clinique et expédiés en quatrième vitesse.
A tel point que je me suis demandé si j’allais venir à bout de ce livre. Certes, ce n’est pas « mal écrit » – loin de là, le style est même assez efficace dans son genre, trop efficace pour son propre bien – mais ça manque vraiment d’enrobage (et pour ceux qui ne le sauraient pas j’aime pourtant plutôt les styles sobres !). Déjà qu’ils ont une vie complètement dingue dans cette famille, difficile de percevoir leur humanité si l’écriture ne permet pas un tant soit peu de percer l’armure. Mais l’histoire était intéressante, si ce n’est pas très coulant, ce n’est pas non plus difficile à lire et surtout le roman n’est pas très long, j’ai donc fait un effort. Je ressors de cette lecture mitigée. C’est intéressant sur le fond mais pour le style, on repassera…
Dans les yeux de ma mère, je vois des choses qui me terrassent. Je vois d’immenses conquêtes, des maisons vides et des armures. Elle porte en elle une colère qui me condamne et m’oblige à être meilleur.
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Tue ou laisse la vie. Mais ne blesse pas. Un homme blessé devient un animal dangereux.
Même ressenti que le tien j ai appris plein de choses mais je n ai ressenti aucune empathie pour les personnages (et du coup peu d intérêt à savoir ce qu ils deviennent) du fait du style clinique choisi
C’est très perturbant je trouve. Ca m’a un peu rappelé la fac et l’obligation de lire des essais un peu arides à mon goût 😅