Mes lectures

Le cerveau de Kennedy, Henning Mankell

Automne 2004. Louise Cantor quitte son chantier de fouilles du Péloponnèse pour rentrer en Suède. Impatiente de revoir son fils, elle le trouve mort dans son appartement de Stockholm. Qui a tué Henrik ? Pas un instant Louise ne veut croire que son fils unique se soit suicidé. Avec l’énergie du désespoir et une obstination d’archéologue, elle va tenter de reconstituer fragment par fragment les dernières années d’une vie brutalement interrompue. Secondée par Aron, le père d’Henrik qu’elle a déniché au fin fond de l’Australie, Louise découvre que son fils avait une vie secrète, émaillée d’inquiétantes zones d’ombre.

Il y avait longtemps que je souhaitais lire ce roman. J’aime généralement beaucoup les textes d’Henning Mankell. Je connais surtout ses polars nordiques et j’étais curieuse de découvrir une autre facette de son œuvre. Et ce d’autant plus que le sujet m’intriguait ! Il y a quelques années, j’ai consacré mon mémoire de master à la littérature sur le sida et je n’avais alors pas eu le temps d’intégrer ce livre à mon corpus. Près de 10 ans plus tard, je me décide enfin à le lire. Si le sujet vous intéresse vous pouvez retrouver quelques autres titres sur le sujet ici.

Couverture du roman Le cerveau de Kennedy de Henning Mankell

Je dois bien admettre que mes espoirs ont été quelques peu déçu et ce n’est pas mon livre favori de l’auteur. L’histoire est assez compliquée. Un jeune homme est retrouvé mort chez lui, sa mère ne croyant pas à la thèse du suicide, décide de se pencher sur son passé et va de surprise en surprise. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’histoire du garçon est trouble. Elle va nous mener de Suède en Espagne, puis en Australie et au Mozambique, où se déroule l’essentiel de l’intrigue.

Un roman sur fond de conspiration internationale qui dénonce le cynisme du monde occidental. Si l’intention est louable, j’ai trouvé que la mise en œuvre n’était pas toujours une réussite. Le texte est assez lourd et s’enlise parfois dans ses méandres sans fin. Il m’a parfois semblé que l’auteur ne savait plus lui-même comment se dépêtrer de son histoire tarabiscotée. Reste toutefois le personnage marquant de Lucinda, bien plus touchant que celui de Louise qui n’a pas réussi à m’émouvoir.

Je me suis souvent demandé durant cette lecture, quelle était la part de réalité dans ce texte. De quels complots réels ou imaginaires est-il inspiré ? J’aurais aimé le savoir mais je n’ai malheureusement pas fait de recherches pour tenter de démêler un peu tout ça. Je ne doute pas que Mankell ait glissé dans ces lignes une part d’effroyable vérité. Il n’en reste pas moins que malgré de bonnes intentions, j’ai trouvé ce texte parfois confus. Un bon point de départ, un texte engagé et fort mais malheureusement pas totalement abouti et parfois quelque peu difficile à suivre.

Portrait de Henning Mankell

Le cynisme est une défense de façade. Un filtre qui rend la réalité un peu plus douce. Sans cela, ce serait facile de perdre pied et de tout laisser tomber.

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L’humanité se divise en deux groupes: ceux qui détestent revenir sur leurs pas et ceux qui adorent ça.

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