A Fresnes, où il fait un séjour pour vol avec ruse, François partage sa cellule avec Medhi, un cador du grand banditisme. Ce Medhi, c’est du lourd. D’ailleurs, il ignore superbement François qu’il considère comme de la pure gnognotte. François, de son côté, est tout miel, en rajoute et se fait le serviteur zélé et naïf de Medhi. Peu à peu, le lecteur découvre le plan machiavélique de François…
Voici un court roman pour le moins surprenant ! Je ne crois pas avoir déjà lu quelque chose d’approchant. La première chose qui marque le lecteur dans ce texte, c’est le style. Une écriture très orale, bancale, souvent vulgaire mais aussi très drôle, truffée d’expressions et d’images inattendues. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça interpelle ! Mais l’histoire n’est pas en reste. C’est un mec un peu paumé qui sort de taule. Une petite frappe qui prépare un gros coup.
On suit la préparation du fameux plan sans trop en comprendre les tenants et les aboutissants. Ca semble foireux. Quant au quotidien de notre type, c’est guère plus glorieux. Ca sent l’embrouille, on se dit que ça ne peut que mal finir. Mais la suite nous réserve sacrées surprises ! Je ne vous en dirai pas plus pour ne rien révéler du ressort de l’intrigue. Toujours est-il que ce texte m’a interpelée tant sur l’histoire que sur l’écriture. C’est violent, c’est trash, c’est très particulier mais c’est aussi surprenant. Unique en son genre. Un véritable ovni littéraire.
Moi, j’aime bien le proverbe chinois : « Quand vous avez un moustique qui vient d’atterrir sur vos couilles c’est là que vous voyez qu’on peut pas tout résoudre par la violence. »
Moi c’est ce que je dis toujours, les hommes c’est comme les pommes, si tu les entasses ils pourrissent.