« Ma mère s’emmerdait, elle m’a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s’est vengée. » Enfant, Elizabeth est une mini-miss exploitée par sa mère. Au fil des concours, la fillette ressent de plus en plus de rancœur envers ses parents. Comprenant qu’il lui faut maîtriser son corps si elle veut être maître de son destin, la jeune femme entame sa transformation physique tout en préparant sa vengeance.
Ne trouvez- vous pas cocasse que dans un pays de gagnants, ma malédiction soit d’avoir un jour gagné ?
Juillet a une sœur de dix mois son aînée, Septembre. Elles sont inséparables. Mais Septembre peut se montrer terrifiante. Elle pousse Juillet à faire des choses qu’elle ne veut pas. Et, comme hypnotisée par le regard noir de sa sœur, Juillet obéit. Depuis « l’incident » , tout a changé. Elles ont dû déménager loin d’Oxford avec leur mère dans une vieille maison au bord de la mer. L’atmosphère devient brumeuse et étouffante pour Juillet. Tandis que les deux adolescentes font leurs premiers pas dans le monde du désir et de la sexualité, un vent de violence se lève.
Une maison. Un aperçu à travers la haie, à l’autre bout des champs. Blanc sale, fenêtres qui s’affaissent dans la brique.
Fratrie est une histoire simple, un road-movie. Un homme, confronté à un monde et à des frères au bord du chaos, prend la route et perd peu à peu les repères de son identité. Fratrie est un texte acéré, une implosion lente, une succession d’images et de situations faites pour bousculer le lecteur.
Ca faisait des semaines que j’arrêtais pas, alors c’est pas étonnant : au bout d’un moment c’est la surchauffe, les nerfs flambent, et l’angoisse, un matin, une angoisse comme un coup de couteau dans le ventre, m’a décomposé.
Qui ne s’est senti, de sa vie, vaciller ? Qui ne s’est jamais senti « au bord de » ? Qui n’a jamais été tenté d’abandonner la course ? Clara, trente-deux ans, travaille dans une société de crédit. Compétente, investie, efficace, elle enchaîne les rendez-vous et atteint ses objectifs. Un matin, tout lâche. Elle ne retourne pas travailler. Des semaines, des mois de solitude et de vide s’ouvrent devant elle.
The end s’affiche en noir et blanc sur l’écran de la télévision, en majuscule fixes et tremblotantes, pendant que la musique du générique enveloppe la pièce d’un envol symphonique, cordes, trompettes et cavalcade. Clara passe le dimanche soir chez ses parents, une habitude.
Lorsqu’une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l’apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l’instituteur abandonne ses élèves et, tel un don Quichotte des temps modernes, livré aux vents contraires de l’errance, quitte tout pour partir sur les chemins.
J’aime généralement bien les romans de cet auteur. Je n’en ai lu que 3 ou 4 mais je les ai tous appréciés, j’étais donc confiante en commençant celui-ci. Je dois avouer que c’est la première fois que j’en ressors déçue. Commençons par le point le plus positif : c’est très bien écrit. Le style est fluide et agréable, ça se lit très bien.
J’ai beaucoup moins accroché avec l’histoire. Ca ne démarrait pourtant pas si mal, cet histoire d’homme que sa femme abandonne aurait pu mener à une réflexion intéressante. Mais très rapidement le personnage principal m’est devenu particulièrement antipathique. Il y a des passages plaisants malgré tout mais ça m’a semblé laborieux de suivre cet homme qui passe son temps à se plaindre et à se morfondre sans une once de réflexion sur lui-même.
La seconde moitié est plus prenante. J’ai bien cru que finalement j’allais apprécier ce roman. On y croise de nouveaux personnages, plus touchants, l’histoire prend une autre tournure, ça semblait prometteur. Ca m’a semblé avoir plus de consistance, être plus subtil. Pourtant, la fin m’a énormément gênée. Il y a un évènement violent et je n’ai absolument pas su que penser de la manière dont c’est traité. Pourquoi ? Sur toutes les manières possibles de clore ce texte, pourquoi celle-là ? J’ai trouvé ce récit assez malsain. Parmi les textes que j’ai lu de cet auteur c’est de loin le moins réussi. Je suis ressortie de ce roman avec un profond malaise qui ne s’est pas dissipé depuis.
Vivre en société, c’est accepter l’épreuve du rapport aux autres, de tous les autres, les vertueux et les sans-scrupules. En société, nul ne peut observer la morale sans se faire violence. Il y a des ermites qui croient, en s’isolant, l’observer dans la sérénité. Ceux-là trichent avec eux-mêmes. La morale ne s’exerce que parmi les autres. Fuir ces derniers, c’est fuir ses responsabilités.
J’ignore les raisons qui vous ont jeté sur les routes, mon ami. Mais il est question de l’avenir du pays. L’Algérie vient d’accoucher par césarienne d’une nation en état de choc.