Cinéma

Mademoiselle Julie ne m’a pas séduite

Drame de Liv Ullmann avec Jessica Chastain, Colin Farrell, Samantha Morton

        Alors que tout le monde s’apprête à fêter le Saint-Jean, Mademoiselle Julie et son valet, John, jouent à un jeu dangereux entre séduction et manipulation. Des manœuvres douteuses qui se déroulent sous les yeux de Kathleen, la cuisinière du baron et fiancée de John. Un jeu qui pourrait mal finir.

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          Avant d’aller voir Mademoiselle Julie, je ne savais absolument pas de quoi il s’agissait. Je me suis dévouée pour le chroniquer sur Cinéphilia (article que je laisse honteusement traîner) sans avoir la moindre idée de quoi il retournait. J’avais dans l’idée que c’était mieux comme ça. Le titre me tentait moyennement, l’affiche ne m’attirait guère, seul le casting me semblait intéressant. Je me suis donc arrêtée là dans mes recherches. Je suis souvent déçue par les films en ce moment, trompée par des bandes-annonces alléchantes. Cette fois, je ne me ferais pas avoir. Malgré d’excellentes dispositions quand je suis allée voir ce film, on ne peut pas exactement dire que je sois tombée sur le charme. Quelque chose me dit que si j’en avais su plus, jamais je ne me serais infligé cette projection.

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          Dès les premières minutes, j’ai été prise d’un ennui mortel. J’ai bien cru partir après à peine 1/2h tant continuer à regarder me semblait insoutenable. Finalement, j’ai tenu 1h15 et suis partie au moment où Mademoiselle Julie s’est traînée par terre, venant ainsi à bout de ma patience déjà bien entamée. D’où ma difficulté à parler de ce film : non seulement je ne l’ai pas vu en entier mais en plus j’ai passé mon temps à penser à ma fuite. Je vais toutefois faire un effort pour tenter de démêler les points forts et points faibles de ce film. Le casting est très alléchant, même si je n’ai pas trouvé l’interprétation  exceptionnelle dans l’ensemble, Samantha Morton est pour le moins convaincante en amante délaissée.

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          Ce film joue beaucoup sur l’esthétique : une lumière dorée magnifique, des plans qui ressemblent à des natures mortes… Cette manière de filmer peut sembler un peu datée mais il faut bien admettre que ça reste quand même un des gros points forts du film. La musique est également bien choisie – des morceaux classiques très agréables – et renforce cette ambiance un peu surannée mais assez charmante. Malheureusement, j’ai eu le plus grand mal à m’intéresser à cette histoire. Mademoiselle Julie est absolument imbuvable, nombreuses sont les scènes qui m’ont mise mal à l’aise tant elle maltraite son valet, qui pourrait bien finir par lui rendre d’ailleurs. En parlant de ce dernier, le regard vide de Colin Farrell m’a franchement dérangée.

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          Bien que férue de théâtre, je ne connaissais pas du tout ce texte ni son auteur alors qu’il semblerait pourtant qu’il soit pour le moins célèbre. La pièce a d’ailleurs été adaptée de nombreuses fois au cinéma avant que Liv Ullman ne s’y attaque à son tour. Je pense que clairement je ne serais pas allée voir ce film si j’en avais su plus : c’est un huis-clos, ils m’angoissent, les personnages s’engueulent tout le temps, je déteste les cris au cinéma, quant au côté mi-romantique mi-larmoyant, il m’agace au plus haut point. Bref, il n’y avait à peu près aucune chance que j’apprécie ce film que j’ai trouvé en tous points exaspérant, la lumière à la Vermeer mise à part. Toutefois, je pense que certains l’apprécieront sans doute autrement mieux. La bande-annonce donne un assez bon aperçu de l’ambiance même si elle est assez avantageuse du point de vue du rythme. Un film qui entre cris et pleurs n’était absolument pas fait pour moi malgré une esthétique impeccable. Un grand moment d’ennui.

Cinéma

7 psychopathes

Comédie, action britannique de Martin McDonagh avec Colin Farrell, Woody Harrelson, Abbie Cornish

          Marty est un scénariste en panne d’inspiration ; de son prochain film, il n’a que le titre : 7 psychopathes. Comme son nom ne l’indique pas, un film qu’il voudrait non violent, autant vous dire qu’il peine un peu dans le développement… Heureusement, son ami Billy va lui venir en aide en mettant sur sa route de véritables psychopathes qui a coup sûr sauront l’inspirer !

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          A la vue de la bande-annonce, je me suis dit que soit c’était du 36° degré et ça pouvait être drôle, soit c’était vraiment le film le plus pourri de l’année. Dans le doute, je ne comptais pas aller le voir. Et puis, des amis me l’ont chèrement recommandé et on a sollicité ma présence pour confirmer cette impression favorable. Autant vous dire que je n’étais pas très chaude, d’autant plus qu’aucune salle parisienne ne passait plus le film et qu’il nous a fallu aller jusqu’à Saint-Ouen pour aller le voir (inutile de préciser que ma carte illimitée n’avait évidemment pas cours là-bas). Le fait qu’il ne passe plus que dans des salles d’art et essai m’a quand même intriguée… Je partais donc plus que mitigée pour voir cette comédie a priori très grand public et pourtant cantonnée à des salles reculées. Etrange…

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          Je ne vous ferai pas une très longue critique de ce film, étant donné qu’il n’est pas franchement mon type de cinéma, je ne sais trop quoi en dire. Honnêtement, c’est très drôle ! Les scènes cocasses s’enchaînent avec une belle réussite. On rit franchement et si vers les 2/3 du film, on commence à se demander sérieusement où le réalisateur veut en venir, chaque détail finit par trouver sa place. Certes, l’humour n’est pas toujours très fin, mais le scénario est bien construit (il vous réserve même quelque belles surprises) et l’équipe parvient à nous entraîner dans son univers loufoque. Malgré des scènes complètement déjantées, on rit beaucoup et quelques passages resteront sans doute dans les anales. Certes, c’est con, mais ça reste drôle malgré tout ! Un film qui ne prend pas au sérieux et dont l’énergie est contagieuse à réserver plutôt aux cinéphiles adeptes de l’humour décalé.