Cinéma

Casse-tête chinois

Comédie française de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou, Kelly Reilly

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          On retrouve Xavier à New-York fraîchement divorcé et père de deux enfants. Wendy, Isabelle et Martine, ne sont jamais bien loin. Alors qu’il essaie d’y voir plus clair dans sa vie, elle semble au contraire se compliquer. A défaut de savoir comment résoudre ce casse-tête chinois, il en fait un roman.

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          J’avais vu les deux volets précédents, L’auberge espagnole et Les poupées russes et je les avez bien aimés alors même si je trouvais qu’un troisième volet ça faisait peut-être un peu beaucoup et que je pressentais qu’on n’allait pas avoir affaire au film de l’année, je ne me suis pas posé de questions, il fallait que je le voie. Je n’allais tout de même pas rater la suite de l’histoire. Malheureusement, cette fois-ci, je n’y ai pas retrouvé la même légèreté et je l’ai trouvée bien longue à démarrer. Nos héros ont vieilli, leur préoccupations ne sont plus les mêmes : à 25 ans, ils ne pensaient qu’à faire la fête, à 30 ans, qu’à l’amour et à 40, à leur vie qui n’a pas pris les chemins qu’ils auraient voulu. Divorce, garde des enfants, remise en question… ce n’est pas que ces questions-là ne m’intéressent pas (quoique déjà je me sente moyennement concernée) mais je trouve que c’est moyennement compatible avec le style enjoué de Céric Klapisch.

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          Il en résulte un film en demi-teintes. Bien sûr, il reste bien quelque chose de la joie des deux précédents films, dans l’énergie des acteurs et leur complicité, dans une certaine forme d’humour, dans un côté un peu brouillon aussi parfois même s’il est bien moins marqué que dans les deux autres. Mais malgré tout, j’ai trouvé ça un peu triste, fade. Le film est mieux construit que les précédents mais bizarrement, au lieux d’être une force, ça l’alourdit, il lui manque ce côté un peu déjanté qui faisait le charme du cinéma de Klapisch. Après une première partie sans relief, la seconde est plus accrocheuse mais si le film se regarde avec un certain plaisir, il reste dans l’ensemble moyen et peine à trouver son souffle. Après L’auberge espagnole, qui n’a pas rêvé d’aller faire ses études en Espagne pour vivre la même chose qu’eux ?  La force de ces films c’était de nous montrer des jeunes comme nous, un peu paumés sur les bords mais qui avaient l’air de bien se marrer quand même et nous vendaient l’air de rien un peu de rêve. Et moi, ce film-là, il ne me fait pas rêver du tout.