Bars, restaurants

La Petite Cour

          Nichée face au Marché Saint-Germain, cette charmante maison recouverte de verdure abrite un restaurant à la carte alléchante. Conseillé – entre autres – par le célèbre Guide Michelin, le menu est à des tarifs plutôt abordables pour la capitale, avec qui plus est un choix assez vaste. Après un rapide repérage, la dégustation s’est donc vite imposée !

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          Nous avons choisi de tester ce restaurant un samedi soir, pour un repas d’anniversaire. Le menu du soir est à 37€, entrée, plat, dessert, avec le choix entre 4 propositions pour chacun, ce qui est tout à fait correct ! Les plats à la carte sont un peu plus chers mais demeurent pour la plupart à des tarifs assez abordables pour ce type d’établissements (compter entre 30 et 35€ pour un plat principal hors menu). Il y a un bel équilibre entre produits assez traditionnels et petite touche d’originalité dans les recettes.

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          Pour ma part, je me suis attaquée au menu, avec un choix assez classique : velouté de butternut, médaillon de veau et onctueux citron. Tout était très bien réalisé, avec un accompagnement plutôt original pour le plat (un risotto de riz noir absolument divin) et dans des quantités plus que correctes. Le service est irréprochable, à la fois souriant et efficace, et j’ai beaucoup aimé la décoration un peu vieillotte mais très chaleureuse. L’été, la grande cour  sert de terrasse et permet de manger à l’extérieur, un vrai luxe en plein coeur de Paris ! Un lieu qui reste simple, sans chichis inutiles, et où la qualité est au rendez-vous. Une très belle découverte que je suis ravie de vous faire partager et où je retournerai avec grand plaisir.

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La Petite Cour

8 rue Mabillon

75006 Paris

01 43 26 52 26

Bars, restaurants

Les deux magots

          Cette institution du quartier Saint-Germain a vu passer les plus grands noms du XX° siècle. La célèbre photo de Camus lisant son journal a été prise à sa terrasse. Un lieu mythique où je me devais de m’arrêter.

          La café ne semble pas avoir bougé depuis le siècle dernier. Brasserie populaire, la décoration est sobre, loin des dorures de ses voisins. La grande salle a échappé aux modes. Un café populaire qui a su traverser les années sans changer de décor, un fait suffisamment rare pour être noté. Les Deux Magots a vu le jour en 1885 et doit son nom de l’enseigne d’un magasin de nouveautés qui se trouvait à son emplacement avant sa création. Deux statues sont restées de cette époque. Verlaine, Rimbaud et Mallarmé avaient l’habitude de s’y retrouver. Depuis 1933, le café organise son propre prix littéraire et de très nombreux artistes y sont passés en plus d’un siècle.

          Un café qui ne semble pas avoir subi l’effet de mode suivi par le reste du quartier depuis bien longtemps. Cependant, si le décor n’a pas bougé, on ne peut pas en dire autant des prix. Le café à 4€ n’est pas le moins cher de Paris… Dommage car les plats (croques-monsieur, sandwichs, salades) sont à des tarifs assez abordables pour le coin et plutôt copieux. Les desserts sont hors de prix, mais viennent de chez Hermé, alors on leur pardonne (à ce sujet, j’ai enfin goûté ses pâtisseries après des mois à baver devant et ça vaut sacrément le détour !). La prochaine fois, je m’attaquerai sans doute à leur plateau de pâtisseries à l’heure du goûter, tant pis pour le porte-monnaie ! Un lieu agréable où le service impeccable, dans la plus pure tradition, dénote de la traditionnelle grise-mine parisienne. Un lieu à découvrir.

Les Deux Magots

6 place Saint-Germain-des-Prés

75006 Paris

http://www.lesdeuxmagots.fr

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La Vénus Noire

          La Vénus Noire (anciennement, Le Caveau de la Bolée) est un des bars les plus anciens de Paris. Il était surtout le lieu de rencontre de poètes maudits. Vous aurez ainsi le plaisir de songer que Verlaine et Baudelaire ont foulé ce sol de pierre avant vous. Tentant non ?

          Le lieu est particulièrement surprenant. Pour commencer, il se situe dans une ruelle obscure de Saint Germain et sa porte rouge gardée par un cerbère (fort aimable par ailleurs) fait plus penser à un club échangiste qu’à un simple bar. Une fois à l’intérieur, vous trouverez un lieu sombre, aux murs et au sol de pierre, serti de quelques gargouilles. Au sous-sol, une belle cave voûtée du XIII° siècle au plafond bas. Une fois installé dans l’une des salles de cet antre tarabiscoté, vous pourrez commander outre les boissons habituelles un cocktail maison aux noms évocateurs : Verlaine, Baudelaire ou Madeleine.

         Évidemment, c’est surtout par son histoire que ce lieu est exceptionnel. Et par le fait qu’il soit assez difficile à trouver : on se sent de suite privilégiés d’être un des élus qui vient marcher sur les traces des plus grands. Le bar n’est ouvert qu’à partir de 18h et est souvent un peu tristounet en semaine, surtout en début de soirée. Il semblerait en revanche que le samedi il soit difficile d’y trouver une place, mais l’ambiance est bien meilleure quand il y a un peu de monde. Un endroit original où retrouver vos amis.

La Venus Noire

25 rue de l’hirondelle

75006 Paris

http://www.lavenusnoire.fr/

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Le Procope

           En ce dimanche, c’est une véritable institution parisienne que je vous présente. Le Procope est le plus ancien café de Paris. A son ouverture en 1686, c’était un débit de café situé face à la Comédie Française, position qui attira vite tout ce que Paris comptait de beaux esprits. Il est ainsi devenu le premier café littéraire au monde. Quant au plus vieux restaurant parisien, il s’agit d’A la Petite Chaise, ouvert en 1680, dans le 6° également. Le Procope a donc vu défiler des générations d’intellectuels parisiens et de personnalités du monde entier. L’ont fréquenté Voltaire et Diderot, Bonaparte et Benjamin Franklin, Danton et Marat. Et bien d’autres évidemment ! Aujourd’hui encore, il est le repère de bien des auteurs.

          La décoration nous renvoie dès la porte passée à un autre temps. Les salons sont à la mode du XVIII° siècle et les pièces sont ornées de livres et d’objets d’époque, dont un bicorne de Napoléon ayant servi à payer ses dettes. La cuisine est à la fois traditionnelle et raffinée (si si, c’est possible) et on trouve à la carte des plats qu’on ne voit plus ailleurs : pâté en croûte maison, coq au vin, tête de veau… Sans oublier les incontournables tartares de saumon ou de boeuf, la truite meunière et les célèbres profiteroles. Une cuisine pour le moins généreuse qui ne vous laissera pas ressortir avec la faim au ventre…

          Les prix sont plutôt abordables étant donné le quartier et la réputation de la maison. Il y a un menu à un peu plus de 20€ entrée+plat ou plat+dessert ou à 35€ entrée, plat, dessert. La maison fait aussi salon de thé l’après-midi. L’arrière du restaurant donne sur un vieux passage pavé au charme fou qui nous renvoie directement au temps des voitures à cheval. Le petit plus ? Le restaurant est ouvert jusqu’à minuit. Une très bonne adresse.

Le Procope

13, rue de l’Ancienne Comédie

75006 Paris

http://www.procope.com/