Mes lectures

Jean-Marie Gustave LE CLEZIO, L’Africain

          Une autobiographie dans laquelle l’auteur raconte son enfance africaine. Son père était médecin au Nigéria et il a vécu là-bas auprès de lui quelques années, une enfance bien différente de ce qu’il avait connu à Nice. Un livre illustré de nombreuses photographies d’époque.

          L’auteur nous livre une vision très personnelle de l’Afrique. Il l’a connue enfant, dans un petit village où lui et sa famille étaient les seuls blancs. Une Afrique loin de la société coloniale. Loin de l’agitation de la ville, l’immensité des plaines et la dureté de la vie dans ces contrées où les conditions sont extrêmes. Malheureusement, si j’ai trouvé positif cette approche particulière, qu’on trouve peu en littérature, je n’ai pas du tout accroché. Le style est plat, sans relief. L’histoire est racontée de manière décousue et est dépourvue de poésie. Pas d’anecdotes marrantes, pas de trace des rêves de l’enfance, bref, on s’ennuie.

Nous n’allions pas à l’école. Nous n’avions pas de club, pas d’activités sportives, pas de règles, pas d’amis au sens que l’on donne à ce mot en France ou en Angleterre. Le souvenir que je garde de ce temps pourrait être celui passé à bord d’un bateau, entre deux mondes.

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Il avait choisi autre chose. Par orgueil sans doute, pour fuir la médiocrité de la société anglaise, par goût de l’aventure aussi. Et cette autre chose n’était pas gratuite. Cela vous plongeait dans un autre monde, vous emportait vers une autre vie. Cela vous exilait au moment de la guerre, vous faisait perdre votre femme et vos enfants, vous rendait, d’une certaine façon, inéluctablement étranger.