Mes lectures

Julien GRACQ, La presqu’île

          Trois nouvelles assez longues et très différentes. La route est la longue description tout en poésie de l’histoire d’une route abandonnée, comment elle s’intègre au paysage, qui la remarque encore. La presqu’île nous fait vivre l’attente d’un homme que la femme qu’il aime vient rejoindre dans le village breton où il a passé ses vacances étant enfant. Le roi Cophétua est l’histoire étrange d’une rencontre entre un homme et la domestique d’un de ses amis, un soir de tempête. Trois récits hors du temps.

           J’avais était éblouie par la beauté d’Un balcon en forêt,  un texte qui pour moi frôle la perfection. J’abordais donc ce texte dans d’excellentes dispositions. J’attendais cette lecture avec impatience. Malheureusement, le miracle ne s’est pas reproduit. L’écriture est belle mais je n’ai pas réussi à me faire à son rythme particulier. La route est un beau texte mais dans lequel on ne trouve que peu de choses auxquelles s’accrocher. Un joli moment de poésie, trop vite oublié. La presqu’île est axé sur le souvenir, sur ce qu’est le désir aussi. Un sujet intéressant et bien traité. Malheureusement ça traîne un peu en longueur. Je me suis vite lassée des vagabondages de cet homme qui attend. Finalement, à peine 10 jours après la fin de ma lecture, j’avais déjà oublié de quoi il retournait. Le roi Cophétua est sans doute des trois la nouvelle que j’ai préférée. Une ambiance très chargée, oppressante et une histoire si ténue qu’elle en paraît fantastique. Un très joli texte. Dans l’ensemble un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Des pays qu’elle travrsait, il me reste une image flottante, pareille à celle que pourrait laisser, plutôt qu’une terre ferme, avec tout ce que le mot implique de précis, de mesurable et de délimité, le souvenir par exemple d’un ciel de nuages.

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Peu lui importait de déjeuner mal pourvu qu’il déjeunât devant les arbres d’un parc.

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Nul ne venait. une fois de plus, je me levai de mon fauteuil et je tendis l’oreille ; aucun bruit ne parvenait des fonds de la maison que parfois la chute tintante et claire d’une ardoise.

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