Dans cet essai brillant, Elisabeth Badinter se penche sur la condition de la femme aujourd’hui, et plus particulièrement sur celle de la mère. Le féminisme nous a offert la possibilité de conjuguer vie de famille et vie professionnelle. Qu’en est-il aujourd’hui ? Que reste-t-il de la libération de la femme. Le constat est plutôt alarmant : non seulement la parité n’est toujours pas atteinte mais la pression que la société exerce sur les femmes est de plus en plus grandes.
De l’allaitement aux congés parentaux, tous les grands aspects de la maternité sont évoqués. Comment les choses se passent-elles dans le reste de l’Europe et aux Etats-Unis ? Sommes-nous si mal lotties ? Et surtout, pourquoi les choses semble-t-elles plus compliquées aujourd’hui qu’il y a 30 ans ? Un début de réponse est apporté : parce qu’aujourd’hui on choisit de faire des enfants (ou de ne pas en faire) et on attend de nous d’assumer ce choix en étant des mères parfaites, totalement dévouées, ce qui est difficilement conciliable avec un emploi à plein temps. Les femmes doivent plus que jamais lutter pour trouver un équlibre entre leur épanouissement en tant qu’être humain, en tant que femme et en tant que mère. Une équation difficile à résoudre.
Pour ceux qui seraient tentés de considérer Elisabeth Badinter comme une ennemie de la maternité, elle a elle-même fait le choix d’avoir 3 enfants. Mais cette mère épanouie milite pour que chaque femme puisse continuer à choisir la vie qui lui convient, sans céder aux pressions exercées par la société. Un essai qui met le doigt sur une réalité dérangeante dans un style clair et agréable. A mettre dans toutes les mains.
Plus on est libre de ses décisions, plus on a de responsabilités et de devoirs (…). Avant de prendre leur décision, rares sont les femmes et les couples) qui se livrent lucidement au calcul des plaisirs et des peines, des bénéfices et des sacrifices. Au contraire, il semble qu’une sorte de halo illusoire voile la réalité maternelle. La future mère ne fantasme que sur l’amour et le bonheur. Elle ignore l’autre face de la maternité faite d’épuisement, de frustration, de solitude, voire d’aliénation avec son cortège de culpabilité.
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Ce bouquin a l’air interessant ! tu vas le mettre aussi sur grim-livres? J’ai mis ton blog en lien ^^
Oui, je vais le mettre aussi ! Il est vraiment pas mal. Déjà, la bonne surprise quand on n’est pas trop habitué aux essais c’est que c’est facile à lire. Et puis je trouve que la réflexion est très juste même si personnellement je ne ressentais pas forcemment les choses comme ça et que c’est inquiétant comme état des lieux. Je pense que malheureusement c’est assez visionnaire. Lecture vraiment intéressante.