Jeunesse·Mes lectures

Le pacte de Minuit, t2, Les secrets du monde perdu – David WHITLEY

          A la fin du tome 1, on avait laissé Marc et Lili aux portes de la ville, face à l’inconnu. Ils doivent à présent se débrouiller seuls dans un territoire hostile dont ils ignorent tout. Nombreuses sont les aventures qui les attendent pour accomplir leur destin.

couv61461017

          J’avais absolument adoré le tome 1 de cette série pour adolescents. Une véritable révélation. Je dois admettre que j’avais toutefois largement oublié les détails de l’histoire en me lançant dans la lecture de ce deuxième volet. Cela n’a pas tellement gêné ma lecture. En effet, nos deux jeunes héros se retrouvant dans un univers totalement différent, on arrive à suivre sans trop de problèmes l’avancée des événements, sans compter que les grandes lignes sont rappelées quand le besoin s’en fait sentir. En revanche, je ne sais pas si c’est ma mémoire qui me joue des tours mais j’ai trouvé ce tome moins travaillé que le précédent. J’avais aimé l’univers très fouillé, qu’on retrouve un peu moins ici, et également le style de très bon niveau, qui m’a semblé un rien en dessous. Mais peut-être en attendais-je un peu trop.

          On sort donc de la cité d’Agora dans ce tome, pour aller explorer les forêts mystérieuses. Un monde qui m’a un peu moins inspirée, étant sans doute un peu moins surprenant. Toutefois, cela permet à l’histoire de se renouveler en prenant un tour totalement différent, ce qui n’est pas dénué d’intérêt. Nos deux jeunes héros ont grandi et ne sont plus vraiment des enfants. Ils vont être confrontés à une culture différente de la leur, devoir s’y adapter, et faire des choix difficiles. Les manoeuvres politiques et autres magouilles en tous genres sont moins présentes dans ce tome, ce qui m’a un peu manqué. Toutefois, on retrouve les personnages avec grand plaisir et on se délecte de leurs nouvelles aventures. Un livre qui se dévore et qu’on ne referme qu’à regret. Vivement la suite !

David-Whitley_new

Car telle était la vraie raison d’être du pouvoir, songea-t-il. Savoir quand intervenir et quand laisser les autres agir pour vous.

Jeunesse·Mes lectures

Christine FÉRET-FLEURY, La tour du silence

          Au milieu du XVIII° siècle, Madeleine, une jeune fille de quinze ans, est emprisonnée dans une tour sombre pour pratiquer un culte qui n’est pas celui du roi. En effet, elle et ses codétenues sont protestantes. Il va falloir qu’elle choisisse  entre sa religion et la liberté.

          J’avais lu un excellent livre jeunesse sur le sujet (dont j’ai bien sûr totalement oublié le nom) il y a quelques temps. J’avais donc des attentes assez importantes en ouvrant ce livre. Dans l’ensemble, je n’ai pas été déçue. C’est bien écrit, l’histoire est plutôt intéressante, le personnage est attachant. Un livre assez réussi donc. On est dans un roman épistolaire. On ne connaît l’histoire que par les lettres écrites par Madeleine à sa soeur de lait. L’Histoire (avec un grand H) se mêle habilement au questionnement intérieur de la jeune fille.

          Le personnage ne tombe pas dans la caricature. Ses doutes, ses peurs, rendent la lecture intéressante. Le style est soutenu, ce qui est appréciable, bien qu’on puisse se demander si ça colle vraiment avec le langage d’une jeune fille certes instruite mais de milieu très modeste… Passons sur ce détail qui après tout ne dérange nullement la lecture. Un petit livre agréable et intelligent.

 

Sarah, je sais que tu me pardonneras mon silence : il ne m’a pas fallu moins de trois semaines pour sortir de la prostration où j’étais tombée depuis mon incarcération, rassembler mon courage et t’écrire à nouveau.

________________

Chaque fois que l’une d’entre nous reçoit une lettre, nous la lisons à haute voix, pour que chacune ait sa part de nouvelles du pays. Celles-ci sont meilleures qu’elles ne l’ont été de longtemps. Il semble que la surveillance étroite où l’on tenait les protestants se soit un peu relâchée. Des assemblées ont eu lieu en plein jour, ce qui était inconcevable il y a seulement un an. Est-ce le cas chez nous ?