Expositions

Le salon Art3f s’installe porte de la Villette

          Hier soir j’ai pu découvrir en avant première le salon Art3f. Je dois avouer que n’étant pas une grande adepte d’art contemporain, je me méfiais un peu. J’avais peur de ne rien aimer, de m’ennuyer, bref les classiques quoi. Finalement, ç’a été plutôt une bonne surprise. Tout n’était pas encore accroché mais j’y ai vu des choses franchement intéressantes. Je ne suis pas connaisseuse en la matière mais il y a quand même quelques œuvres que j’ai beaucoup appréciées. J’y suis allée accompagnée d’un amateur qui lui aurait bien ramené la moitié des toiles avec lui, je me suis dit que c’était bon signe. Ca méritait bien un petit article pour vous présenter ce salon qui ouvrait ses portes ce soir. Vous excuserez la piètre qualité des photos, une fois de plus j’avais oublié mon appareil…

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          Art3f, c’est un salon créé par des passionnés venus de Mulhouse (3f comme 3 frontières). Après plusieurs salons en Province, ils débarquent à la capitale, porte de la Villette. Ils ont voulu recréer l’ambiance des salons provinciaux, avec leur convivialité, aux portes de Paris. Le salon réunit des galeristes et des artistes sur 200 stands parmi lesquels assez peu de galeries parisiennes. Si la peinture représente la grande majorité des œuvres exposées, on y trouve aussi des sculptures, photographies et céramiques. Il y a une véritable volonté de présenter un art « abordable », avec des pièces comprises en moyenne entre 2 000 et 10 000€. J’ai trouvé des choses très sympa à partir de 200€ et un dessin magnifique à 600€. Je n’ai pas spécialement les moyens de me les offrir en ce moment mais en d’autres circonstances j’aurais tout à fait pu craquer – il y a d’ailleurs un tableau qui me trotte sacrément dans la tête, je ne sais pas comment je vais bien pouvoir me débarrasser de cette envie quasi-irrépressible de l’acheter.

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          Nous avons eu l’occasion de découvrir le salon la veille de son ouverture. Si nous n’avons pas pu tout voir puisque beaucoup d’exposants n’étaient pas encore arrivés, voir le montage du salon était une expérience très enrichissante. Il nous a été présenté par un de ses créateurs – Serge Beninca, deux galeristes – Jean-Luc Clergue et Valérie Bacques, et deux artistes – Carment Selma et Paxal. C’était très intéressant de les entendre parler de leur métier. Du fait que le salon soit encore vide, nous avons pu flâner dans les allées et parler beaucoup plus facilement avec les gens, ce que j’ai vraiment apprécié. Le salon se veut convivial, et j’espère que cette proximité se retrouvera durant le week-end malgré un flot de visiteurs plus important. Le salon comprend également deux pôles de restauration avec un bar à huîtres et sushis. Animations et concerts de jazz seront au rendez-vous. Les enfants pourront également s’initier à l’art grâce à des ateliers. Une portée familiale que j’ai bien aimée. N’hésitez donc pas à vous rendre sur ce salon éclectique et chaleureux où vous devriez vous sentir à votre aise, amateurs d’art contemporain ou pas. 

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Art3f

Du 3 au 6 septembre 2015

Porte de la Villette

Paris Event Center

75019 Paris

Découvrez les dates en province sur leur site

2 invitations pour 2 personnes à gagner : dites-moi en commentaire pourquoi vous aimeriez y aller

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Mes lectures

Pablo, T2 : Apollinaire – Clément OUBRERIE et Julie BIRMANT

          Dans le 2° tome de cette BD retraçant la vie de Pablo Picasso, le peintre croise la route du poète Guillaume Apollinaire. Avec toujours Max Jacob à ses côté, il continue sa découverte de la vie parisienne auprès de Fernande et fait la rencontre des premiers collectionneurs à s’intéresser à ses toiles.

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          J’ai reçu cette BD dans le cadre de « La BD fait son Festival », partenariat organisé par Price Minister. Le principe est simple, une BD issue de la sélection 2013 du festival d’Angoulême en échange d’une critique. Je me suis bien sûr empressée de postuler et ai jeté mon dévolu sur cette BD qui me semblait passionnante ; avec toutefois le vague regret que ce ne soit là que le tome 2… J’aurais voulu lire le tome 1 avant mais malheureusement, ma librairie ne l’a pas reçu aussi vite que je l’aurais souhaité et je ne voulais pas trop différer cette lecture (d’autant que j’en ai pas mal qui m’attendent…). Une fois n’est pas coutume, vous aurez donc la chronique du tome 2 avant celle du tome 1 !

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          J’avais un a priori très positif sur cette BD. Je ne suis pas une inconditionnelle de Pablo Picasso (loin s’en faut !) mais sa vie fut palpitante et ses rencontres aussi variées qu’enrichissantes. Sans compter que l’époque fait tout de même rêver d’un point de vue artistique ! Si j’ai regretté de ne pouvoir la commencer par le début, cette histoire peut toutefois se prendre en route, chaque tome étant construit autour d’une rencontre particulière. Toutefois, je vous recommande de ne pas suivre mon exemple et de commencer par le commencement ; les titres suivent un ordre chronologique et il est donc beaucoup plus simple de les lire dans l’ordre pour s’y retrouver ! Ce deuxième opus a donc pour sous titre « Apollinaire » mais si le poète fait bien des apparitions fréquentes dans ces pages, le choix du titre m’a paru quelque peu racoleur, en effet, c’est plutôt Fernande qui est au centre de l’histoire. Un titre un peu traître donc mais assez malin : en effet, quoi de plus vendeur que de mettre côté à côte deux noms si prestigieux ?

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          Passons à présent aux choses concrètes. Le type de dessin me touche moyennement, un rien trop « brouillon » à mon goût, j’ai tendance à préférer les traits plus francs (mon amour du classicisme, toujours). Toutefois il s’en dégage une énergie certaine et il traduit bien l’esprit bohème qui règne dans le milieu artistique de l’époque. Sans compter que l’aspect moderne du trait colle bien avec l’univers de Picasso, qui est alors en pleine recherche de son style. Un choix judicieux donc, qui retranscrit bien l’ambiance qui pouvait régner dans l’atelier du peintre. En revanche, le choix des la police texte m’a laissée perplexe. Elle reprend un style manuscrit en mode pattes de mouches qui est parfois à la limite du lisible. Ca a certes son charme, le côté spontané, tout çaaaaa, mais ça a  quand même légèrement gâché mon plaisir. Si les éditeurs pouvaient calmer cette mode du « écrit main » pour quelque de plus sobre, ce serait pas mal. Un texte clair c’est bien aussi !

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          Si cet aspect pas tout à fait assez carré m’a un peu gênée pendant les premières pages, je m’y suis peu à peu habituée (bien obligée si je voulais continuer ma lecture) et surtout, je me suis vite laisser prendre par l’histoire, oubliant un peu les légers désagréments dus à la mise en forme. En effet, l’histoire reste forcément intéressante ! On découvre l’univers de Picasso dans ses jeunes années, alors qu’il était encore inconnu et fraîchement débarqué à Paris. On peut y déceler les prémices de sa personnalité qui se fera de plus en plus excentrique. Un univers vraiment prenant dans lequel on prend plaisir à déambuler. Le troisième et dernier tome sortira le 26 avril. L’histoire reste donc concentrée sur jeunes années du peintre, ce qui permet de se concentrer sur les contradictions de l’homme plus que sur sa vision artistique. C’est ce qui fait d’ailleurs tout le charme de cette série ! Une BD très intéressante qui prend le temps pour poser ses personnages pour nous dévoiler un Picasso méconnu, loin des idées reçues. J’ai hâte de lire la suite !

Un grand merci à Price Minister pour cet envoi. Et puisqu’il fallait noter cette lecture, je lui attribuerait la note de 16/20.