Cinéma

Blue Jasmine

Comédie dramatique américaine de Woody Allen avec Cate Blanchett, Alec Baldwin, Sally Hawkins

blue_jasmine_ver2          Quand son mariage avec un riche homme d’affaire éclate, Jasmine quitte New-York et ses mondanités pour se réfugier chez sa sœur à San Francisco. Elle espère que ce changement l’aidera à remettre un peu d’ordre dans sa vie et à retrouver un certain équilibre.

blue-jasmine7          Inutile de le préciser, je tiens Woody Allen est un grand metteur en scène. Toutefois, je le trouvais quelque peu inégal ces derniers temps et j’avais été terriblement déçue par Minuit à Paris, à tel point que je n’étais pas allée voir son dernier film. J’ai été heureuse de voir qu’il délaissait un peu la comédie pour revenir à des choses plus sombres et grinçantes, comme il sait si bien les faire. J’avais donc hâte de voir ce qu’il en était même si je ne suis finalement allée voir le film que deux bons mois après sa sortie… Il m’aura fallu beaucoup de temps pour écrire cet article, et au moment de le mettre en ligne, je dois admettre que je ne sais toujours que dire de ce film que j’ai pourtant beaucoup aimé. Etrange comme il est difficile parfois de mettre ses idées en place alors qu’elles semblent si limpides tant qu’on ne veut pas les partager.

Jasmine3           Ce film n’a pas l’impertinence de certains Woody Allen mais il est impeccable de bout en bout. Il y montre une maturité (je serais tentée de dire « enfin ! ») qui manquait peut-être à certains de ses précédents longs métrages. L’histoire en elle-même est simple : une femme qui a épousé un homme riche et se sent perdue quand il la quitte pour une autre, plus jeune. Mais elle reste tout en subtilité et surtout, Cate Blanchett est magistrale. Elle est époustouflante dans le rôle de cette femme hystérique et complètement larguée. On la regarde se tenir au bord du gouffre en retenant son souffle. Sa détresse est criante de vérité ; ce n’est pas qu’on ait la moindre sympathie pour elle pour autant, remarquez. Mais c’est elle qui nous tient, nous emmène dans sa vie, nous montre son désespoir, nous agace parfois et semble vouloir nous traîner à la limite de la folie avec elle. Un film qui ne cherche pas à séduire mais qui montre la vie aussi amère qu’elle peut l’être. Captivant.

Cinéma

L’étrange histoire de Benjamin Buton

          Drame fantastique américain de David Fincher avec Brad Pitt, Cate Blanchett, Julia Ormond.

          Benjamin est atteint d’une étrange maladie : il est né vieux. On a d’abord pensé qu’il allait mourir bientôt mais non, Benjamin est unique, alors que chacun vieillit, lui va rajeunissant. Il va peu à peu voir son corps retrouver sa jeunesse avant de rétrécir à nouveau et de voir son esprit s’étioler, redevant impotent. Une belle fable sur les âges de la vie.

          La nouvelle dont est extraite ce film est courte, trop courte. Bien que passionnante par les idées qu’elle met en avant (le parallèle entre l’enfance et la vieillesse notamment), j’aurais aimé qu’elle prenne plus le temps de les développer pour que tout l’arôme puisse s’en dégager. Dans le film, c’est un peu l’inverse. On eut apprécié plus de concision. C’est long long long. Et malheureusement, les ajouts n’ont pas été faits avec un grand discernement.

          Il y a de plus quelques incohérences dans le déroulement de l’histoire (le personnage principal semble rajeunir plus rapidement que les autres ne vieillissent). Le jeu d’acteur est inégal. Plutôt satisfaisant pour Brad Pitt qu’on a tout de même connu plus en forme, Cate Blanchett insupportable. Un film interminable auquel j’ai pris un plaisir très mitigé.