Ce printemps, le théâtre du Châtelet, offrait quelques représentations de danse contemporaine pour le 2° L.A. Dance Project avec Benjamin Millepied. L’occasion pour la novice que je suis de découvrir quelques créations contemporaines.
Je dois avouer aller voir assez rarement des spectacles de danse. Bien qu’ayant vaguement pratiqué la danse classique, j’ai a peu près tout oublié et n’y connais donc pas grand chose – pour ne pas dire franchement rien. Pourtant, je trouve qu’un beau ballet comme une chorégraphie épurée peuvent être splendides et j’ai donc décidé de profiter de l’offre parisienne pour me cultiver un peu en la matière. Mon abonnement pour la saison quasi-complète des ballets à l’Opéra ne débutant qu’en septembre, j’ai donc commencé par un spectacle présenté par le Théâtre du Châtelet : 4 chorégraphies contemporaines originales présentées par la troupe de Benjamin Millepied, danseur et chorégraphe français amoureux de Los Angeles.
Le spectacle commence par Morgan’s last chug d’Emanuel Gat, chorégraphie qui m’a laissée très très dubitative. Je me suis ennuyée ferme et n’y ai trouvé à peu près aucun intérêt : le tout me semblait très brouillon, ça commençait mal ! La suivante, Peripheral Stream, d’Hiroaki Umeda, ne m’a guère plus inspirée. Pourtant, elle n’était pas dénuée d’intérêt. Les danseurs évoluent sur et devant deux surfaces blanches sur lesquelles sont diffusées des rayures, zigzags et autres formes géométriques en noir et blanc. La « musique » est un grésillement qui varie d’intensité pour un résultat genre écran de télé agonissant. Ca a un côté assez captivant, créant des ombres plutôt esthétiques aux mouvements des danseurs. Malheureusement, si la mise en scène ne manque pas d’audace, il y a un côté très crispant qui gâche un peu le tout.
Fort heureusement, ce qui a suivi était autrement moins obscur. Closer, de Benjamin Millepied, est une chorégraphie de toute beauté. Il n’y a qu’un couple sur scène, vêtu de blanc, qui semble se chercher, s’apprivoiser et tourbillonne sur un air de piano dans un ballet hypnotique. Tout en légèreté et en délicatesse, un véritable moment de grâce qui méritait à lui seul le déplacement (et le prix de la place). On finit sur Murder Ballade, de Justin Peck, à la fois dynamique et colorée, une réussite. Finalement, malgré des débuts un peu laborieux, j’ai beaucoup aimé ce spectacle qui proposait des créations très différentes. Celle de Benjamin Millepied restera pour moi un grand moment. Vivement l’année prochaine pour voir quelles belles surprises il nous réserve.