Mes lectures

Ma liseuse Kindle et moi

          Certains le savent, je suis absolument réfractaire au livre électronique. J’ai beau passer mon temps en lire, je n’en possédais pas jusqu’à très récemment. Je suis donc la fille qui se trimbale toujours avec un pavé dans son sac de montagne et qui part en vacances avec plus de bouquins que de tee-shirts. D’ailleurs je m’étais toujours dit que le jour où je basculerais du côté obscur de la force, ce serait pour de longues vacances où je ne pourrais pas faire suivre la moitié de ma bibliothèque. Et puis finalement, les choses se sont passées autrement. J’ai beau tenir ce blog depuis des lustres, je reçois peu de livres en service de presse et presque toujours de petites maisons d’édition. Ca ne me dérange pas mais il se trouve qu’en ce moment je suis fauchée alors quand j’ai eu l’opportunité de recevoir des nouveautés en format électronique j’ai accepté. Comme lire sur un PC est franchement pénible, j’ai craqué pour une liseuse. Et voilà. La faute à la rentrée littéraire de janvier en somme.

          Il a fallu commencer par choisir une liseuse. Kindle, Kobo, aucune des deux ? Les prix sont relativement élevés et je ne comptais pas vendre un rein pour me procurer ce qui pour moi n’était qu’un mal nécessaire. Autant vous dire que j’ai passé quelques heures sur les prix des liseuses d’occasion (qui sont étonnement rares – et chères). Je n’avais pas de préférence sur la marque mais je tenais à l’encre électronique pour le confort de lecture et au wifi pour faciliter le téléchargement des ouvrages (et la pub, à mon plus grand regret…). Je tenais pas franchement à donner des sous à Amazon mais la Fnac me convainc guère plus. J’y allais un peu à reculons quoi. Finalement c’est le prix qui m’a décidé. J’ai trouvé une liseuse Kindle pas trop chère : hop voilà, mon choix était fait.

          Et le verdict ? J’avoue qu’au premier abord, je n’ai pas du tout mais alors pas-du-tout aimé la lecture sur liseuse. J’ai fait des études d’édition et je les ai faites non pas en espérant dégoter le nouveau Proust mais parce que depuis toute petite j’aime passionnément le livre en tant qu’objet : le grain du papier, l’odeur de la colle, une belle reliure et une typo recherchée. C’est une grave addiction depuis mon plus jeune âge. Vous comprendrez donc pourquoi je me hérisse dès qu’on me parle d’édition numérique. Pas que je n’y trouve aucun intérêt, simplement ce n’est pas pour moi.

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          La bonne nouvelle c’est que ça ne tue pas trop les yeux. C’est même plutôt agréable visuellement même si quand on change de page il y a un petit temps de latence avant l’affichage de la suivante. Mais on s’y habitue. Je n’ai ni le modèle le plus onéreux, ni le plus récent, ce défaut a peut-être été corrigé par la suite. Par contre c’est d’une froideur ! J’ai cru que je n’arriverais jamais à m’y faire. Mais bon, quand on s’engage à lire des formats électroniques, on assume. Finalement, sans aller jusqu’à aimer, je me suis peu à peu habituée à cette manière de lire. Le fait de ne pas pouvoir feuilleter me manque. Par contre j’aime bien savoir le temps de lecture estimé pour un chapitre. Pouvoir régler la taille de la police est aussi appréciable. Alors pour résumer :

  • Les points faibles

– La froideur de l’objet qui n’a évidemment pas l’odeur et le toucher d’un « vrai livre »
– L’absence de numérotation des pages peut s’avérer un rien perturbant
– Le temps de latence au chargement d’une nouvelle page
– Le manque de personnalisation du menu

  • Les points forts

– La possibilité de régler la taille de la police
– La capacité de stockage
– La durée de la batterie
– La possibilité d’installer un dictionnaire

          Si je préfère toujours sans conteste le livre papier, il y a quand même un certain confort dans la lecture numérique, en particulier si on n’a pas une très bonne vue (ce qui n’est pas mon cas). Pouvoir transporter sa bibliothèque dans quelques chose de plus léger qu’un roman grand format est appréciable, de plus, la batterie charge rapidement et tient longtemps – 1 mois à raison d’une heure de lecture par jour je crois, soit pour moi 7 à 10 jours. Le wifi est vraiment pratique. Pouvoir partager ses citations préférées en un clic ou vérifier la signification d’un mot inconnu instantanément est très agréable. Pour le confort de lecture, attention à choisir une encre électronique et pas quelque chose plus proche d’une tablette. Ces modèles se multiplient et sont plus agressifs pour les yeux. Je n’ai pas pris une version rétro-éclairée mais si vous êtes prêts à dépenser quelques euros de plus, je pense que ça peut être appréciable en cas de faible luminosité. Si je n’ai pas été franchement conquise par la liseuse, je me suis un peu habituée à elle et loin de remplacer le livre papier, elle offre un bon complément.