Mes lectures

Le goût des pépins de pommes – Katharina Hagena

          A la mort de sa grand-mère, Iris hérite de sa maison et va devoir décider de ce qu’elle va en faire. En se rendant sur les lieux les souvenirs de son enfance vont remonter à la surface. Elle va également y découvrir les histoires de sa mère et de ses deux tantes. Trois générations de femmes qui ont habité ce lieu et lui donnent son âme.

          J’avais repéré ce livre dont le titre me plaisait beaucoup et la couverture me semblait très attirante. Mais son succès retentissant m’avait quelque peu refroidie (toujours cet a priori idiot qui voudrait qu’un livre à trop gros succès ne puisse pas être si bon que ça…). Finalement, je l’ai vu dans la bibliothèque d’une amie et l’ai emprunté sans hésiter. Le thème du souvenir n’est pas trop ma tasse de thé, mais traité avec finesse et sensibilité, ça peut faire des merveilles, je me suis donc lancée plutôt enthousiaste dans cette lecture ! Mes bonnes dispositions auront été de bien courte durée ! J’ai trouvé le style totalement insipide. D’une platitude sans nom. L’histoire quand à elle n’est franchement pas palpitante, c’est du vu revu et re-revu. Le personnage principal m’a été franchement antipathique dès le départ (une bibliothèque qui n’aime pas lire, quelle idée !) et je me suis ennuyée à périr. J’ai eu beau lire en diagonale et sauter les descriptions sans le moindre intérêt, je n’ai pu venir à bout de ce roman paradoxalement aussi indigeste qu’insignifiant. 

le goût des pépins de pommes couv

Entre-temps, j’étais devenue bibliothécaire à l’université de Fribourg, je travaillais avec les livres, j’achetais des livres, il m’arrivait même d’en emprunter. Mais lire ? Non.

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En entrant, je fus de nouveau frappée par l’odeur de pomme et de vieilles pierres qui arrivait à ma rencontre. Je posai mon sac sur le coffre et parcourus le vestibule dans toute sa longueur.

Mes lectures

Thomas BERNHARD, Les Mange-pas-cher

          L’histoire ? Euh… jetez un oeil au texte et si vous comprenez de quoi il retourne, n’hésitez pas à venir m’expliquer…

          Il paraît que ce texte est un des plus beau de Thomas Bernhard. On est en droit de se demander à quoi doivent ressembler les autres… Si le style est assez brillant, il est aussi imbuvable. Un bel exercice de style qui m’a ennuyée à périr. Absolument aucun intérêt sauf peut-être pour les amoureux de l’absurde et des phrases de 3 pages.

          Pardon pour cette concision extrême, mais je ne vois vraiment rien à ajouter, les extraits parlent d’eux-mêmes.

J’ai une jambe artificielle, un artifice pour jambe et je ne pouvais pas encore me servir de ma jambe artificielle, […] je ne pouvais pas encore manier comme il fallait et de la façon requise pour ne pas se faire remarquer, dit Koller, aussi bien n’avait-il été libéré de l’hôpital Wilhelmi,e que le matin même et il avait fait de sa jambe artificielle ce qu’il appelait ses premiers pas de liberté.

Comme ça, ça n’a l’air de rien, coupures oblige, mais à la lecture j’ai bien cru mourir étouffée avant la fin de la phrase.