Cinéma

Fences et Loving : deux couples dans la tourmente

Fences

afficheDrame américain de et avec Denzel Washington avec Viola Davis, Stephen Henderson et Russel Hornsby
Troy aspirait à devenir sportif professionnel mais il a dû renoncer et se résigner à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils. Son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur et l’équilibre fragile de sa famille va être mis en péril par un choix lourd de conséquences…

Pourquoi suis-je allée voir ce film ? Voilà une excellente question. Je ne me rappelle plus. Denzel Washington, une envie d’aller au cinéma, je ne sais pas, je suppose que ça suffit. En tout cas sachez que je regrette. Amèrement. Je vais avoir du mal à vous parler de ce film tant c’est creux, je n’ai pas grand chose à en dire. C’est d’un ennui… L’histoire n’a à peu près aucun intérêt. Le personnage principal, incarné par Denzel Washington est parfaitement imbuvable et l’acteur en fait des caisses, hurlant plus fort que tout le monde et écrasant totalement le film. J’ai fini par m’endormir et je n’ai pas eu l’impression d’avoir raté quoi que ce soit à mon réveil. Ca manque cruellement de subtilité, c’est bourré de clichés et parfaitement soporifique. Totalement raté.

Loving

afficheDrame américain de Jeff Nichols avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Marton Csokas
Mildred et Richard s’aiment et décident de se marier mais il est blanc et elle est noire dans l’Amérique ségrégationniste de 1958. L’État de Virginie où les Loving ont décidé de s’installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu’il quitte l’État. Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux.

On reste dans les problèmes de couple avec Loving, dont l’histoire est autrement plus intéressante. Je dois avouer que je ne connaissais pas le parcours de ce couple et j’ai été ravie de le découvrir. J’avais peur que ce soit un peu trop mièvre à mon goût mais j’ai été agréablement surprise. Il faut dire que le réalisateur avait déjà démontrer son talent avec Mud. Dans le genre, ils sont assez brut de décoffrage, assez loin du pathos qu’on aurait pu attendre. La mise en scène est classique mais efficace. Il y a peut-être quelques longueurs mais ça reste raisonnable. Pas de change, je me suis une fois de plus endormie, juste au moment du dénouement, vous n’imaginez pas ma frustration (j’ai quand même vu l’épilogue, ça va, je n’ai pas tout perdu). J’ai trouvé vraiment touchante l’histoire de ces héros malgré eux et le réalisateur parvient à traiter ce sujet brûlant avec une belle pudeur. Le film aurait peut-être mérité un peu plus de rythme mais j’ai passé un bon moment et j’ai été ravie de découvrir cet incroyable destin.

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Cinéma

Une merveilleuse histoire du temps – une romance sur fond de cosmologie

Biopic, drame britannique de James Marsh avec Eddie Redmayne, Felicity Jones, Tom Prior

          Stephen est un brillant étudiant en cosmologie qui veut expliquer la création de l’univers quand il tombe amoureux de Jane, une étudiante en art. Mais alors que tout semble lui sourire, il apprend qu’il est atteint de dystrophie neuromusculaire et on lui donne deux ans à vivre. Il décide alors avec l’aide de Jane de continuer ses recherches et va commencer un véritable combat contre le temps.

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          Je n’avais entendu sur ce film que des louanges, avant même sa sortie. Je n’avais même pas encore lu le synopsis que je craignais déjà un petit côté mièvre. Mais finalement, un soir où je voulais voir un film pas trop prise de tête je me suis décidée à aller le voir. Et puis j’étais quand même curieuse de voir de quoi il retournait. Sur le coup, le nom de Stephen Hawking ne me disait rien mais au fur et à mesure de l’avancée du film, je me suis rendu compte que j’avais vu cet homme à la télé quand j’étais petite et que j’avais été très impressionnée par le fait qu’il parle grâce à un ordinateur et écrive des livres très techniques par ce biais. Ca m’avait fascinée. Du coup j’ai été assez contente de découvrir son histoire même si, on le verra, le film n’est pas dénué de défauts. Son gros gros point fort, c’est l’histoire, vraiment incroyable, drôle, obstiné et incroyablement intelligent.

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          Malheureusement, le parti-pris scénaristique met en avant l’histoire d’amour avec sa femme. Bon, c’est pas que ce ne soit pas intéressant hein mais parlant de l’homme qui a sorti une théorie des trous noirs expliquant les origines de l’univers (rien que ça) et saluée unanimement par le monde scientifique avant de décider de contredire sa propre théorie, chamboulant une deuxième fois toutes les certitudes. Mais pourquoi en parlant quand on peut souligner qu’il a eu une femme merveilleuse qui l’a toujours soutenu ? Partant de là, le film passe un peu à côté de son sujet. Au lieu de l’histoire passionnante d’une véritable génie, on a une histoire d’amour. Touchante certes, mais quand même. C’est important de montrer la place de sa femme dans sa réussite, d’autant plus que ça n’a pas dû être simple tous les jours, mais le film donne a un peu l’impression que sans elle il ne serait rien. Il ne faut pas trop pousser quand même.

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          Eddie Redmayne est vraiment exceptionnel dans ce rôle pourtant pas simple. Il est hyper attachant et retranscrit bien l’intelligence de l’homme qu’il incarne, ce qui est loin d’être évident vu ses mouvements très limités. Chapeau. Je ne l’avais que rarement vu dans des films et il a un charme fou ! Il a d’ailleurs reçu l’Oscar du meilleur acteur pour ce rôle. Quant à Felicity Jones, autant elle est pas mal tant qu’elle joue la jeune madame Hawking, autant elle perd toute crédibilité dès qu’elle prend de l’âge et que les relations avec son mari se tendent un peu. C’est vraiment dommage, ça plombe le film qui lise pourtant sur cette relation assez idyllique – pendant les premières années du moins – et la vie de famille de manière plus générale. J’aurais préféré que le film soit axé sur le travail de Stephen Hawking. C’est dommage d’en faire une simple histoire d’amour – aussi forte soit-elle. La romance aurait méritée d’être dosée avec plus de subtilité. Les recherches sont quand même en toile de fond, ce qui a le mérite de faire connaître l’homme et ses travaux à un public jeune qui n’avait surement jamais entendu parler de cet homme. Au final, malgré un excellent sujet, un film un peu mièvre qui reste agréable à regarder grâce à l’excellente interprétation de son acteur principal.

Mes lectures

Le voleur d’ombres : j’ai lu (et aimé !) mon premier Marc Lévy

          Enfant, il vole les ombres des gens qu’il croise… et chacune de ces ombres lui confie un secret. Malgré lui, il entend les rêves, les espoirs et les chagrins de ceux qu’il aime. Que faire de cet étrange pouvoir…? 

           Je dois avouer que je n’avais jamais lu de Marc Lévy avant ça et franchement, ça ne me tentait pas des masses. Les grands succès populaires sont une source quasi-inépuisable de déception pour moi, j’ai donc tendance à les fuir. Pas que je me sente à part ou au dessus du lot mais c’est vrai que j’ai toujours aimé une littérature assez exigeante (je n’ai peut-être pas un Bac +5 en la matière pour rien non plus hein) et qui donc peine souvent à rencontrer son public. Plus un roman a de succès, plus il a de chance d’être moyen. Pas mauvais non. Juste fade. Il y a fort heureusement quelques exceptions mais elle sont rares. Et puis c’est vrai que je prends plus de plaisir à découvrir un auteur qui doit avoir à peine 500 lecteurs qu’à passer après 200 000 autres mais ça c’est juste un petit délire personnel. Bref, Marc Lévy n’était donc pas arrivé dans ma bibliothèque jusque-là. Parce qu’on ne peut pas dire du mal d’un auteur avant de l’avoir lu et que des fois c’est très tentant, une année, j’avais décidé de lire un titre des chaque gros vendeur du moment qui étaient grosso modo Lévy, Pancol, Gallay, Pancol et Musso – et Nothomb mais elle je connais déjà. Je me suis arrêtée après le premier titre. Encore une résolution mise au placard, même si je n’ai pas dit mon dernier mot.

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           Mon papa qui est un gros lecteur, aime bien Marc Lévy mais je ne lui en avais jamais emprunté. Il y a peu, je me suis rendue chez une amie prof de lettre sans rien à lire, je lui demande de me prêter quelques chose et pof, elle me sort un Marc Lévy, que voulez-vous, je ne pouvez quand même pas refuser. J’ai été très surprise de constater que le style n’était pas si mauvais. Bon, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est bien écrit mais franchement, ça passe tout seul : à aucun moment je ne me suis dit que c’était moyen. Ce n’est pas un style recherché mais c’est simple et efficace et c’est déjà pas mal ! L’histoire est assez sympa. Le petit héros est très attachant. Je dois avouer que j’ai un peu eu l’impression d’être face à un roman jeunesse. Ca n’a rien de péjoratif, simplement, la sobriété du style et le côté un peu fantastique de l’histoire m’ont fait penser aux romans que j’adorais quand j’avais 10 ou 12 ans. Etant donné que, si je ne m’abuse, l’auteur a commencé à écrire pour son fils, ça ne paraît pas totalement illogique non plus. Ce n’est pas dénué de quelques niaiseries mais c’est assez bien amené pour être plus mignon qu’agaçant.

           Bien sûr, je comprends les critiques négatives. On ne va pas parler de grande littérature, il n’aura pas le prix de l’Académie française pour la pureté de sa langue (quoi que quand on voit que Joël Dicker l’a eu avec un style franchement pourri en l’occurrence, tout est possible), il n’entrera probablement pas dans la postérité à part comme plus gros vendeur de ce début de XXI° s. mais honnêteté, c’est loin d’être ce qu’on fait de plus mauvais dans le genre. J’en ai lu des torchons mais là, on a juste affaire à un roman gentillet. Pas de quoi en dire ni du bien ni du mal, sauf si on est agacé par son succès. Si on veut du Balzac, c’est raté mais ça se laisse lire avec un certain plaisir, même pas tellement coupable. Je crois que c’est le genre de livre que je recommanderais typiquement à quelqu’un qui m’aime pas lire : c’est assez facile et court pour ne pas décourager mais c’est écrit dans un français tout à fait acceptable et on prend vraiment plaisir à suivre cette histoire. Franchement, je me suis surprise à vouloir connaître et à le finir très rapidement. Un roman sans grande prétention mais qui ne manque pas d’une certaine poésie et s’avère au final assez efficace. Contre toute attente, un bon moment de lecture.

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C’est drôlement dangereux de s’attacher à quelqu’un, c’est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l’autre est douloureuse. Sans nouvelles d’elle ; tout s’écroulait autour de moi. C’est moche de guetter un signe de quelqu’un pour se sentir heureux .

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Il ne faut jamais comparer les gens, chaque personne est différente. L’important est de trouver la différence qui vous convient le mieux.

Cinéma

« 3 coeurs » qui m’ont laissée de glace

Drame, romance française de Benoît Jacquot avec Benoît Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni

          Marc rencontre Sylvie dans les rues d’une petite ville de province. Ils se donnent rendez-vous quelques jours plus tard mais se manquent. Chacun continue alors sa vie. Quelques temps après, dans le cadre de son boulot, il rencontre Sophie et rapidement l’épouse. Ce qu’il ignore, c’est que les deux femmes sont sœurs. 

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          Bien que je ne sois pas trop adepte de romances, quand j’ai vu la bande-annonce de 3 cœurs, je me suis dit que ça pourrait me plaire : j’aime assez le casting et il semblait y avoir un certain suspens. Je m’attendais à quelque chose qui sortirait un peu du triangle amoureux classique. Autant vous dire que j’ai été carrément déçue. Dès le début, je n’ai pas du tout accroché avec ce film franchement convenu. A tel point que je ne sais même pas quoi en dire (ou que je n’ai pas franchement envie d’en parler ?). Commençons par les points positifs : le trio d’actrices s’en sort vraiment très bien et donne une certaines crédibilité aux personnages féminins. Benoît Poelvoorde s’en sort un peu moins bien et ne parvient pas franchement à donner de l’épaisseur au sien, qui semble bien léger quand on l’attendrait tourmenté.

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          Le gros gros point négatif de ce film, c’est sa musique. Elle est absolument horripilante. Durant quasiment tout le film, on a droit à une espèce de musique genre gros suspens voire film d’horreur : basson à fond (enfin je crois) et parfois un peu de piano pour le style. Etant donné qu’à aucun moment il n’y a le moindre suspens dans ce film c’est aussi ridicule qu’agaçant. Rien que ça déjà, c’est totalement rédhibitoire. Ensuite, j’ai trouvé qu’il y avait un gros manque d’attention porté aux détails. Il y a par exemple une scène où les deux sœurs boivent du thé, sauf que les tasses sont vides et qu’on a droit à un bon vieux gros plan pour le prouver, gros plan après lequel elles recommencent d’ailleurs à « boire ». Ce n’est pas la seule petite incohérence. Moi qui ne suis absolument pas douée pour repérer ce genre de choses, j’en ai vu tout au long du film, ce n’est pas du tout bon signe.

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          La manière de filmer m’a exaspérée. Beaucoup de plans très serrés qui certes peuvent montrer les sentiments mais qui a fortes doses sont franchement lourds. Je ne parle pas des flous tout sauf artistiques et des plans genre nature morte. Ca se veut esthétique mais c’est vu et re-vu, et moche en plus (ça n’engage que moi hein). L’histoire peut sembler invraisemblable mais finalement elle est assez bien amenée et si elle n’accède pas au comble de la crédibilité, elle ne semble pas non plus totalement improbable. En revanche le développement s’avère extrêmement plat. Aucune originalité dans ce film, on a un trio amoureux tout ce qu’il y a de plus banal. J’ai trouvé que le personnage de Marc manquai franchement de profondeur, on s’attendrait à profiter un peu plus de ses doutes. J’ai trouvé la fin totalement niaise, même si je vois mal comment le réalisateur aurait pu se dépêtrer d’une histoire pareille. Un film pas franchement désagréable – musique mise à part – mais plat et sans intérêt.

Cinéma

Les combattants, un premier long métrage prometteur

Comédie, romance française de Thomas Cailley avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs, William Lebghil

        Arnaud travaille dans l’entreprise familiale avec son frère. Madeleine, elle, s’entraîne dur pour entrer dans un corps d’élite de l’armée. Leur rencontre va être explosive. Elle se prépare à survivre, il se contente de se laisser porter. Ils ne semblaient pas faits pour se rencontrer, et encore mois pour s’entendre mais la vie réserve parfois quelques surprises.

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          J’avais bien aimé la bande-annonce de ce film mais ne savait absolument rien d’autre sur le contenu que ce qu’elle en disait, n’ayant eu aucun article avant sa sortie. Quand je suis allée le voir, j’ai donc été très surprise de constater qu’il s’agissait d’une comédie. Je dois avouer que même si je ne suis pas une inconditionnelle du genre, ayant une certaine tendance à préférer les drames ou en tout cas les films un peu sombres, j’ai beaucoup apprécié celle-ci. Nombreux sont les passages qui m’ont fait rire, ce qui est d’autant plus surprenant que le sujet comme les situations ne s’y prêtent pas toujours et que le résultat est pourtant très naturel. Les répliques sont souvent aussi justes que percutantes et j’ai beaucoup apprécié l’énergie qui se dégage des dialogues et semble habiter ces adolescents. Le personnage de Madeleine est très fort. Excessive, dure, tranchante, entière, et touchante aussi d’une certaine manière. A côté, ? paraît solaire. Plus calme, plus terre à terre, plus ouvert à la vie, il est rayonnant et se positionne comme son parfait opposé qui va s’avérer complémentaire pourtant. Bien sûr, on sent arriver de loin le rapprochement entre ses deux-là, qui ne semblent au premier abord pas faits pour s’entendre. Mais bien qu’elle n’ait rien de surprenant, cette relation sonne plutôt juste et au fond le plus fort n’est peut-être pas celui qu’on croit.

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          Il y a beaucoup de très bonnes choses dans ce film. Le réalisateur semble avoir une grande capacité d’observation et un vrai talent pour nous transmettre ce qui en résulte. Je ne connais pas grand chose à l’armée mais je pense que ce qu’il nous en montre à travers les stages de préparation est assez proche de la réalité. Certains adolescents se retrouvent là un peu par hasard, d’autres par réelle envie de faire carrière. Pourtant, la plus motivée ne s’avère pas la plus adaptée à ce milieu-là : trop grande gueule, trop cérébrale, pas assez axée sur le collectif. Le commandement la perçoit immédiatement comme un élément perturbateur. Ca donne lieu a des scènes très drôles d’incompréhension totale d’une part et d’embarras de l’autre. La première partie est assez dynamique. Souvent, le démarrage est un peu lent le temps que les choses se mettent en place, ici ce n’est pas réellement le cas. On rit dès le début, et on aime de suite ces jeunes un peu paumés. Puis viennent les passages chez les militaires qui sont à mes yeux les plus réussis. La deuxième moitié du film est plus lente et m’a paru d’un intérêt moindre. Le temps s’étire et l’histoire perd un peu de sa vraisemblance. C’est un peu dommage. On sort de cet épisode un peu longuet dont certains aspects sont très convenus par une scène quasi-apocalyptique qui peut paraître un peu exagérée mais ne manque pas de style. J’ai trouvé que le réalisateur y allait un peu fort mais c’est tellement beau que je lui ai immédiatement pardonné.

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          La force de ce film doit beaucoup à son casting irréprochable. Adèle Haenel est parfaite dans ce rôle, convaincante de bout en bout. Quant à Kevin Azaïs, il a été pour moi une véritable révélation, d’un naturel désarmant. Les second rôles sont également très bien choisis avec notamment William Lebghil en comique de service Nicolas Wanczycki en lieutenant autoritaire. Un choix d’acteurs judicieux où chacun semble parfaitement à l’aise dans son personnage. Sans aller jusqu’à dire que Thomas Cailley signe un chef-d’oeuvre pour son premier long-métrage, je trouve qu’il a réussi a donner à son film un ton intéressant, juste et léger à la fois. Malgré quelques défauts dans la construction, il est criant de vérité et ce naturel lui donne un charme indéniable. La deuxième partie n’est pas tout à fait à la hauteur du début et la fin risque d’en décevoir certains. Pour ma part, même si je l’ai trouvée un peu faible, j’ai tout de même apprécié de me retrouver face à une fin ouverte qui permet d’échapper aux clichés de la romance. Un premier long-métrage réussi dont j’ai beaucoup apprécié la fraîcheur. Thomas Cailley trouve le ton juste pour nous séduire et s’impose comme un réalisateur à suivre.