Mes lectures

Ryû MURAKAMI, 1969

          1969, Ken passe en terminale dans son petit lycée de province. Il rêve de Révolution, de rock, de filles : de liberté ! Il décide de poser des barricades au lycée et d’organiser le premier festival japonais. Dans ce Japon autoritaire, souffle un vent de liberté au son de la musique pop. 

          On est très loin de l’univers sombre auquel Murakami nous a habitués. Un livre lumineux, frais, optimiste même. La fin des années soixante vue du côté japonais : une bonne surprise, un point de vue inhabituel. L’histoire de cette bande de lycéens est somme toute assez banale. Comme ailleurs, la même révolte contre l’autorité, la même envie de liberté, la même énergie.

          Ce texte est empreint d’humour et de nostalgie, ce qui en fait tout le charme. J’ai beaucoup apprécié de plonger dans le passé de l’auteur. Je ne n’avais jamais lu un livre (ni vu de film d’ailleurs) traitant de cette période au Japon et j’ai trouvé ça à la fois intéressant et amusant de découvrir ce qui avait transpiré du mouvement hippie de l’autre côté du Pacifique. Un livre sans prétention mais très agréable à lire, totalement en opposition avec ce à quoi cet auteur nous a habitués. Un bon moment de lecture.

Nous avions donc l’espoir un peu naïf que quelque chose allait peut-être changer et qu’en tout cas tirer du plaisir d’un joint de marijuana s’accordait beaucoup mieux à l’ère nouvelle que la volonté d’entrer dans quelque université.

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Essayer, par exemple, de parler de La Peste de Camus en patois transformait immédiatement le débat en une farce grotesque. Cela donnait : « La peste, ben, c’est point seulement qu’une maladie des gens. Si que ça se trouve, que ça serait peut-être un symbole métaphorique du fascisme. »

6 commentaires sur “Ryû MURAKAMI, 1969

  1. Celui-ci traine sur mon étagère depuis un moment. Il faut que j’y mettes mon nez. Les bébés de la consignes automatiques m’avait fatigué. Là, ton billet me remotive !

    1. Miso soup est assez euh… particulier… Je comprends tout à fait qu’on n’accroche pas. J’ai moi-même eu du mal. Celui-ci en est très loin. Le style est méconnaissable. J’ai beaucoup aimé ce changement d’univers.

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