Série tv

Halt and Catchfire : la série à ne pas manquer

          1980, dans le Texas, quand un jeune visionnaire ente chez Cardif Electric il va bouleverser la vie de la boîte. Il veut créer un nouvel ordinateur qui marquera les esprits. Il embarque avec lui un inventeur dépressif et une jeune prodige asociale. La création va s’avérer aussi difficile que le maintien des bonnes relations.

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          J’ai découvert cette série complètement par hasard l’année dernière sur Canal+ et j’ai de suite été totalement séduite. Elle change un peu de ce qu’on peut voir dans le paysage télévisuel en ce moment. Je ne vous en avez parlé sur le moment bien que j’en aie eu l’intention (mes fameux mois d’articles en retard…) mais je me rattrape avec la sortie de la saison 1 en DVD et la diffusion de la 2 sur Canal+. J’ai pris un énorme plaisir à les retrouver et j’ai hâte de voir la suite de cette 2° saison qui commence fort. J’aurais aimé revoir la 1° saison avant de commencer celle-ci parce que je me suis rendue compte au 1° épisode que j’avais oublié pas mal de choses sur la fin de la précédente. Tant pis, ça m’est vite revenu et ça ne m’a pas empêché de suivre bien longtemps. Je trouve que les deux gros points forts de cette série sont sans nul doute son histoire et ses personnages (original, je sais).

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          On pourrait penser que l’histoire n’intéresserait que les geeks pourtant, je pense que ça va bien au delà de ça. Bien sûr, les amoureux de matériel informatique et/ou de jeux vidéos seront certainement les plus accros à cette série mais plus que l’histoire de la création du premier ordinateur portable puis des premiers jeux en réseaux, c’est celle d’inventeurs, d’entrepreneurs et surtout d’amis (ou d’ennemis, c’est selon). Et ça, ça touche tout le monde. C’est la grande réussite de cette série dont le sujet peut sembler confidentiel mais qui à mes yeux arrive à le dépasser largement pour toucher un plus large public. Très bien construite, la série est extrêmement addictive et semble arriver jusqu’ici à se renouveler, il faudra voir si cela tient sur la longueur. Même si je ne connais pas l’histoire dont c’est tiré – supposer que ce soit inspiré de faits réels d’ailleurs, a priori, vu la vitesse à laquelle le secteur de m’informatique et des jeux vidéos s’est développé, ils ne devraient pas être à court de rebondissements s’il y a une suite – ce que j’espère fortement.

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          Les personnages sont attachants et très « humains ». Le panel des caractères est varié parmi les personnages principaux qui échappent à mon sens aux stéréotypes. C’est bien sûr moins le cas chez les personnages secondaires dont beaucoup sont l’image même qu’on peut se faire du geek, mais étant donné le thème de la série le contraire aurait presque était décevant. Les personnages principaux évoluent au fil des épisodes et deviennent de plus en plus complexe, ce que j’ai encore plus ressenti dans la saison 2. Leurs relations aussi évoluent de manière parfois surprenantes. Parfois horripilants, les personnages n’en sont pas moins attachants. J’ai eu un énorme coup de cœur pour Cameron, un personnage féminin au look androgyne, assez atypique, comme je les aime. Elle m’a rappelé dans une moindre mesure Lisbeth Salander dans Millenium (qui est genre mon personnage préféré de tous les temps) : masculine, asociale et géniale.

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          Je dois avouer ne pas avoir prêté grande attention à la réalisation, très soignée mais dont rien de particulier ne m’a sauté aux yeux (du genre plans incroyables ou lumières hyper léchées – quoi que ce dernier point soit discutable). Ca reste sobre et terriblement efficace. Je dirais que les réalisateurs ont un certain sens du rythme et du suspens pour nous tenir ainsi en haleine d’un épisode à l’autre. J’aime beaucoup la musique en revanche, très punchie, particulièrement bien choisie. Les acteurs sont particulièrement convaincants et j’espère avoir l’occasion de les voir dans d’autres rôles. Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup, beaucoup aimé cette série. J’ai accroché de suite avec son univers geek et ses histoires d’inventions. Certains jugeront peut-être cette série un peu classique ou réservée à un public trop restreint mais elle mérite franchement qu’on y jette un œil, pour ma part j’ai été conquise. Une série surprenante qui nous immerge dans les débuts des ordinateurs portables et d’internet. Très prenante, particulièrement bien écrite, cette série a été un véritable coup de cœur. Vivement la suite !

Série dramatique américaine de Christopher Cantwell, Christopher C. Rogers avec Lee Pace, Scoot McNairy, Mackenzie Davis, Kerry Bishe, Toby Huss. 2014, 2 saisons, en production. Saison 2 à découvrir actuellement sur Canal+ Séries. Saison en DVD.

Mes lectures

Retour en absurdie, quand le langage devient un art

          Vous avez raté les chroniques de Stéphane de Groodt sur Canal+ et vous le regrettez amèrement ? Ce livre est fait pour vous ! Après Voyage en absurdie, le truculent humoriste belge revient avec le second tome de ses chroniques. Hilarant.

9782259227971           Bon, je n’ai jamais eu l’occasion de vous en parler mais voilà, je suis une grande fan des chroniques de Stéphane de Groodt dans le Supplément de Canal+. Chaque samedi ou presque a été l’occasion de rire aux larmes et j’ai été très très triste d’apprendre qu’il quittait le navire. J’aime ses jeux de mots à tiroir, la finesse de son humour et son esprit incroyable. Je rêverais d’être capable d’en faire autant. Bref, j’arrête là ma déclaration d’amour à cet homme hors du commun. Après avoir vu une bonne partie de ses chroniques, j’ai eu envie de les lire (parce que des fois on ne suit pas tout du premier coup, il faut bien l’admettre) et j’ai donc acheté le second tome, le premier n’ayant pas croisé mon chemin. Je ne sais pas pourquoi mais en partant en vacances, c’est LE livre que j’avais envie d’amener avec moi.

          J’avais beau connaître une grande partie de ces chroniques, ça ne m’a pas empêché de me choper des fous rires toute seule en les lisant. D’ailleurs c’est assez marrant comme ce ne sont pas les mêmes jeux de mots que je saisis à l’écrit et à l’oral, c’est assez déroutant. Stéphane de Groodt a été un excellent compagnon de voyage. Dans une ville dont on ne parle pas la langue, retrouver dans un livre un français aussi riche, ça fait un bien fou. Et quand une femme seule rit sous cape devant son livre dans un bar en essayant désespéramment d’être discrète, forcément, on la remarque et on lui demande ce qu’il lit. Croyez-moi, c’est l’occasion de lier connaissance. Bon, certaines chroniques sont évidemment plus drôles que d’autres et je recommande une lecture à petite dose pour éviter la saturation. Le « courrier des lecteurs » à la fin m’a un peu moins emballée mais n’en reste pas moins divertissante. Une lecture qui ravira tous les amoureux de la langue française. A éviter quand on veut rester discret : fou rire garanti !

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Plutôt que demander de l’aide à un vil-saint dont je n’ai pas-l’estime, je-ruse-allez… et tente un sauve Kippour.

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Vous ne le savez sûrement pas, et si vous le saviez vous auriez pu me prévenir, mais la semaine dernière nous avons mois, ou zomis si vous aimez les liaisons dangereuses, ou Romy si vous préférez Delon discours à de courtes intros, d’évoquer la dis-parution de Victor Hugo qui aurait eu, s’il ne s’était tu un 22 mai, 129 ans et des poussières, surtout des poussières d’ailleurs puisqu’il fut un grand inspirateur.

          Juste pour le plaisir, je vous met le lien de sa chronique le jour de la venue sur le plateau de Nabilla. J’en ris toujours autant à chaque fois, un régal ! C’est par-là !