Dans ce livre, Pierre Loti – grand voyageur s’il en est – nous raconte sa découverte du Japon où il passa quelques mois et fit un mariage pour le moins étrange pour cette courte période. L’heureuse élue était une jeune femme élégante aux allures de poupée : Madame Chrysanthème. Ses pages sont celles du journal qu’il tenait alors et dans lesquelles il raconte cette surprenante histoire.
J’aime beaucoup l’écriture de Pierre Loti. J’avais été totalement conquise par Pêcheurs d’Islande pour lequel j’avais eu un réel coup de cœur. Quand lors d’une exposition où il était question de japonisme (celle sur Hiroshige et Van Gogh pour être précise) j’avais vu ce journal tenu par l’auteur lors d’un séjour au Japon, je n’avais pu résister ; d’autant plus que je trouvais le titre pour le moins mystérieux. L’histoire est assez particulière : les occidentaux de passage pour quelques mois prenaient sur place une épouse pour la durée de leur séjour. Ils ignoraient tout d’elles et les abandonnaient lorsque le devoir les appelais ailleurs. Loti ne dit pas exactement ce que comprend ce « contrat ». Le devoir conjugal en fait-il partie ou sont-elles simplement des compagnes le temps de leur voyage ? Le texte reste assez vague sur la question d’autant plus que l’auteur ne semble guère être attaché à son « épouse » à qui il reconnait une certaine grâce sans pour autant sembler lui accorder sa sympathie.
Même si l’écriture diaristique (pfiou qu’il y avait longtemps que je n’avais pas employé ce mot : pour les novices en analyse littéraire, c’est l’écriture du journal intime) est moins travaillée que celle des romans de Pierre Loti que je trouve absolument magnifique, elle reste agréable. J’ai été un pu déroutée au début par une certaine sécheresse et un récit peu porté sur le sentiment, très factuel, j’ai quand même pris un certain plaisir à cette lecture. L’auteur parvient à nous faire partager son dépaysement et nombreuses sont les coutumes surprenantes à nos yeux d’occidentaux. J’ai beaucoup aimé me plonger dans une culture différente, d’autant plus que nombreux sont les usages qui ont disparu depuis. Le récit est assez lent mais j’ai bien aimé me couler dans ce rythme particulier, même si finalement il ne se passe pas grand chose. Si on n’a sans doute pas affaire au meilleur livre de Loti, la lecture s’avère aussi exotique que rafraîchissante. Dépaysement garanti.
Je ne me souvenais absolument pas d’avoir croisé ce livre, je suis pourtant allée à l’expo avec toi… Ce n’est pas une mémoire, c’est un gruyère !
Je l’avais acheté quand j’avais fait l’expo avec ma mère. Ca offre un éclairage très particulier sur la culture japonaise.
Le livre a été commencé, puis arrêté pour une autre lecture…. il faudrait que je le reprenne. Loti fait parti de ces auteurs qui tombent un peu dans l’oubli, c’est dommage. On lit bien plus décevant parmi toutes les sorties littéraires. On se demande même pourquoi certains textes sont publiés tellement leur pauvreté est déroutante.
« Pêcheur d’Islande » est un des plus beaux livres que j’aie eu entre les mains. C’est juste magnifique ! Ce texte-ci est moins travaillé bien sûr mais il reste très intéressant.
voici une lecture qui doit ˆetre des plus agréables, Loti a un très beau style
Oui, il a style que je trouve magnifique. Ici il est moins travaillé que d’habitude étant donné qu’il s’agit de son journal mais il reste agréable à lire et le contenu est parfois surprenant.