Cinéma

Spotlight

          Drame, thriller américain de Tom McCarthy  avec Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams
Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe qui a mis eu jour un scandale sans précédent au sein de l’Eglise Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde.

Affiche du film Spotlight

          Je ne vous avais pas parlé de ce film lors de sa sortie, alors que je l’avais beaucoup aimé. A vrai dire c’était parce qu’ayant vu une série australienne sur le même sujet, j’espérais faire un article thématique sur l’Eglise et les scandales pédophiles. Je n’ai finalement trouvé que peu de matière, en littérature notamment, et je n’ai pas pris le temps de pousser mes recherches. J’ai d’ailleurs été étonnée que le sujet fasse couler aussi peu d’encre. Et puis le temps a passé, j’ai fini par laisser tomber l’idée de l’article thématique pour le moment et il a fallu que je regarde le film une seconde fois (ce que je fais très rarement) avant de pouvoir vous en parler.

Image extraite du film Spotlight

          Je dois avouer que j’ai adoré ce film. D’un point de vue formel, il est très classique. Cela ne me dérange pas particulièrement. Simple et efficace, c’est bien aussi. Il ne se perd pas en blabla inutile. J’ai bien aimé son côté assez concis, ce qui n’a pas dû être simple vu l’ampleur du dossier. Un aspect que je n’avais analysé au premier visionnage. L’histoire est très forte, et je trouve que la sobriété de la mise en scène la met en avant. Le casting est très réussi. Pas mal de visages connus (beaucoup vus essentiellement dans des séries pour moi, mais de quelles qualité !) et une très belle interprétation.

Image extraite du film Spotlight

          Mais ce qui marque, c’est le contenu. J’ai été horrifiée par cette histoire. Il ne s’agit pas d’un prêtre pédophile isolé mais d’un véritable phénomène de masse, caché par l’Eglise depuis… euh… toujours ? Je ne vais pas vous en dévoiler plus sur les détails des découvertes journalistiques – même si depuis le problème a été soulevé par l’émission Cash Investigation notamment, je vous laisse la surprise – mais j’ai été estomaquée par ces révélations. L’ampleur du scandale est telle que j’ai eu du mal à l’encaisser. On se prend vraiment au jeu de piste dans lequel ces journalistes sont plongés et j’ai été très émue – et choquée – par ces révélations. Un film classique sur la forme mais essentiel sur le fond.

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Prague, jour 3

          Avec un peu de retard pour cause de coucher tardif, voici la suite de mon voyage. Journée un peu mitigée. Je suis sortie le matin, le cœur léger en me disant qu’enfin, la pluie avait cessé. 5 minutes plus tard, rectificatif. Non seulement il y a du brouillard mais il bruine (fort même), il fait froid et il y a du vent. La totale en somme. J’avais résolu d’aller visiter le château, j’ai donc poursuivi sur ma lancée. A peine à mi-chemin, je suis entrée dans une des deux tours qui encadrent le pont afin de me réchauffer un peu. Le prix d’entrée est assez élevé pour le coin. Environ le prix de 3 pintes – oui, je convertis tout en pinte de bière puisque c’est le prix qu’on voit le plus souvent affiché ici. D’ailleurs, je vous conseille de visiter cette tour avant la première pinte de la journée car les escaliers sont très raides. En haut, magnifique point de vue sur la ville pour les plus chanceux, sur brouillard pour les autres. Idéal pour photographier les toits de Prague.

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          Après cet arrêt improvisé, je me dirige donc vers le château. Sortant de la rue principale, j’y suis arrivée par un long, long, looooong escalier. En haut, un magnifique point de vue sur… le brouillard. Ben oui, forcément. L’entrée dans le château m’a un peu déçue. Il ressemble assez à une caserne militaire. Heureusement qu’il y a un peu de couleur sur les façades sinon il serait bien morne. L’entrée n’est pas donnée mais je me suis malgré tout payé un audio-guide. Ici, ils sont très bien faits et surtout très complets – un peu trop même, il faudrait y passer la journée pour tout écouter. La cathédrale Saint-Guy est de toute beauté ! Ses vitraux art Nouveau sont vraiment splendides (Gwendo si tu me lis, celui sur la photo de droite a été dessiné par Mucha). Magique.

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          Le reste de la visite est moins intéressant. Dans l’ancien palais royal, l’architecture des voûtes surprend et il y a une salle ornées de blasons qui est très surprenante. On découvre ensuite une jolie église romane derrière une façade baroque. Enfin, la célèbre ruelle d’or, certes charmante, m’a un peu fait l’effet d’un piège à touristes avec ses nombreuses boutiques. J’ai trouvé dommage qu’aucun billet ne propose l’accès à toutes les parties du château. Je n’ai donc pas vu la galerie des peintures qui semble contenir de très belles pièces. Mes pieds se sont refusés à l’ajouter à la visite. Si pour faire le tour de la cathédrale et de l’église, il faut payer, l’entrée en elle-même est gratuite et permet déjà de se faire une très bonne idée de ce qu’il y a à voir. Le billet étant tout de même à 14€ (là on est à 10 pintes ou deux repas), c’est bon à savoir. A savoir aussi, éviter à tout prix le restaurant dans l’enceinte du château, hors de prix et dégueulasse.

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          Après ce mauvais repas et un nombre de pas bien trop grand pour une demi-journée, j’ai décidé d’aller m’installer quelque part devant un chocolat chaud. Eviter les endroits pour touristes fut une mission des plus périlleuses mais j’ai finalement atterrit dans une minuscule taverne avec beaucoup de charme. Point de chocolat ici mais un cappuccino, c’est bien aussi. J’ai ensuite pris le chemin du retour bien qu’on soit à peine en milieu d’après-midi. J’ai flâné dans de très jolies boutiques en rentrant mais n’ai encore rien acheté n’arrivant pas à faire mon choix. Vers l’hôtel, je me suis arrêtée pour goûter dans le café d’un petit théâtre. Le lieu avait beaucoup de charme mais leurs donuts n’étaient vraiment pas terribles (quand j’ai vu le monsieur après moi revenir du comptoir avec une forêt noire, grande fut ma frustration…) et je n’ai toujours pas eu mon chocolat, la dame ne comprenant goutte à ce que je lui racontais.

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          Après une sieste bien méritée, je suis ressortie en me disant que pour être sure de bien manger, j’allais suivre les conseil du guide que j’ai amené avec moi. Grave erreur. Le lieu était certes typique : une grande taverne voûtée, enfumée et bruyante où jouait un accordéoniste – mais le service était des plus  expéditif, les portions bien chiches et surtout, c’était mauvais. Vraiment. La bière était infecte et la viande couverte de chantilly. Beurk ! En sortant, j’ai voulu me remonter le moral avec un Trdelnik. J’avais repéré une petite boulangerie qui en proposait, je m’y suis donc rendue. C’était froid et pas assez cuit, encore raté. Malgré tout, j’ai décidé de tenter une cave qui propose du jazz pour finir sur une touche positive. Ce n’était pas encore ouvert à mon arrivée, je me suis donc installée dans le bar qui la surplombe en attendant pour boire un cidre qui avait un goût intéressant de bière à la pomme. Je ne vous dirai pas comment était le concert, je n’y suis jamais arrivée. Des musiciens m’ont invitée à leur table et avant la fin de la soirée, j’avais parlé à à peu près tous les habitués, dans toutes les langues. Je sais maintenant qu’en tchèque, bière ne se dit pas pareil en fonction de si on en a bu plus ou moins de quatre. Une fin de soirée qui redonne sacrément le sourire en tout cas !

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