Le manoir de Kervadec ne ressemblait en rien aux gracieuses gentilhommières, flanquées d’une chapelle et d’un pigeonnier que, depuis le Grand Siècle, les architectes de Rennes ont accoutumé d’ériger dans notre province.
Élevé par un père libertin et un prêtre humaniste, Jean de Kervadec est jeté dans le tourbillon du monde lorsqu’il perd la possession du manoir familial. Il embarque alors pour l’Amérique à la recherche de son frère aîné, héritier légitime, le seul à même de reconquérir leur domaine.
Cependant, le jeune homme est loin d’imaginer des multiples destinations où le pousseront vents et courants : de l’Amérique, où naît une république, aux côtes d’Afrique où sévit la traite ; de la course contre les pirates de l’océan Indien aux guerres du Deccan ; de la révolte des esclaves de Saint-Domingue aux spasmes de la Révolution qui secouent Paris.
Et si sa route croisera celle de nombreuses figures historiques, la destinée prendra quant à elle le visage d’une femme, Maria, son amour d’enfance, qui l’obsède au moins autant que son désir de vengeance envers ceux qui l’ont obligé à fuir sa terre natale.
Je ne sais pas pourquoi mais je ne m’attendais pas du tout à ça en ouvrant ce roman. Ca faisait un moment que je voyais passer les très belles couvertures des éditions Argyll mais je n’avais encore rien lu de chez eux. J’ai décidé de me lancer et de découvrir leur travail avec ce roman. Aventure et histoire, tout ce que j’aime, c’était prometteur. Mais allez savoir pourquoi je m’attendais à quelque chose de plus léger, facile à lire, une cible peut-être young adult. C’est un peu la couverture qui fait ça, très belle qui peut rappeler certaines vieilles couv des romans de Jules Vernes ou qui se rapproche de ce qui se fait aujourd’hui plutôt en fantasy (Argyll en publie pas mal, ça se tient). Bref, il y avait un léger décalage dans les attentes.
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