Mes lectures

Philippe Rey

Philippe Rey a créé sa maison d’édition en 2002. Aujourd’hui le catalogue se compose de plus de 450 titres. La maison d’édition met l’accent sur des projets neufs et surprenants. Mais surtout, l’équipe prend de temps d’accompagner les auteurs et d’offrir à chaque titre une promotion en librairie et auprès des autres acteurs du livre. La maison défend toujours très bien ses textes, ce que j’apprécie particulièrement. L’essentiel de son travail est axé autour de la littérature. J’apprécie particulièrement leurs traductions d’auteurs américains avec notamment Joyce Maynard et Joyce Carol Oates parmi leurs auteurs.

Chaque livre est avant tout une rencontre entre un auteur et les éditeurs de la maison. Nous lui apportons un travail soigné que tout bon texte mérite, un travail artisanal dont nous sommes fiers.

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Rentrée littéraire 2020 : premiers romans

          Cette année, énormément de livres de la rentrée littéraire me font envie. Il y avait longtemps qu’une rentrée ne m’avait pas autant enthousiasmée. Voici donc une liste non-exhaustive des livres que je souhaiterais lire, sachant que ce sera déjà pas mal si j’arrive à en parcourir la moitié. Pas facile de s’y retrouver avec 511 sorties en fin août et début octobre ! J’ai essayé d’aller chercher des choses assez différentes, j’espère que cela vous aidera à trouver vos prochaines lectures. On notera quand même une certaine prédominance des drames et des romans sociaux, on ne se refait pas ! J’ai trouvé beaucoup de jolies choses chez Grasset, Stock, Albin Michel, L’Harmattan, Globe et Les Escales cette année. Pour plus de lisibilité, j’ai séparés les nouveautés en 3 catégories à paraître dans des articles différents : premiers romans, littérature étrangère et littérature francophone. 50 idées de lecture pour (presque) tous les goûts. N’hésitez pas à ajouter en commentaire vos envies de lecture ou vos coups de cœur de la rentrée.

 

 

Aria, Nazanine Hozar, Stock

 

Téhéran, 1953. Par une nuit enneigée, Behrouz, humble chauffeur de l’armée, entend des pleurs monter d’une ruelle. Au pied d’un mûrier, il découvre une petite fille aux yeux bleus, âgée de quelques jours. Malgré la croyance populaire qui veut que les yeux clairs soient le signe du diable, il décide de la ramener chez lui, modifiant à jamais son destin et celui de l’enfant, qu’il nomme Aria.

 

Le dit du Mistral, Olivier Mak-Bouchard, Le Tripode

 

Après une nuit de violent orage, un homme voit toquer à la porte de sa maison de campagne Monsieur Sécaillat, le vieux paysan d’à-côté. Qu’est-ce qui a pu pousser ce voisin secret, bourru, généralement si avare de paroles, à venir jusqu’à lui ? L’homme lui apporte la réponse en le conduisant dans leur champ mitoyen : emporté par la pluie violente et la terre gorgée d’eau, un pan entier d’un ancien mur de pierres sèches s’est éboulé. Or, au milieu des décombres et de la glaise, surgissent par endroits de mystérieux éclats de poterie. Intrigués par leur découverte, les deux hommes vont décider de mener une fouille clandestine, sans se douter que cette décision va chambouler leur vie.

 

La femme qui reste, Anne de Rochas, Les Escales

 

Dans l’Allemagne exsangue et tumultueuse des années 1920, le Bauhaus est plus qu’une école d’art. C’est une promesse. Une communauté dont le but est de mettre en forme l’idée de l’Homme nouveau. En 1926, l’école s’installe à Dessau. Dans le grand bâtiment de verre et d’acier, Clara, Holger et Théo se rencontrent, créant une sorte de Jules et Jim. À Berlin, toute proche, le temps s’assombrit. Les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d’une vie. Ce sont aussi, entre rêves d’Amérique et désirs de Russie, d’autres raisons et déraisons. Lorsque l’école sera prise dans les vents contraires de l’Histoire, les étudiants feront leurs propres choix.

 

Glory, Elizabeth Wetmore, Les Escales

 

14 février 1976, jour de la Saint-Valentin. Dans la ville pétrolière d’Odessa, à l’ouest du Texas, Gloria Ramirez, quatorze ans, apparaît sur le pas de la porte de Mary Rose Whitehead. L’adolescente vient d’échapper de justesse à un crime brutal. Dans la petite ville, c’est dans les bars et dans les églises que l’on juge d’un crime avant qu’il ne soit porté devant un tribunal. Et quand la justice se dérobe, une des habitantes va prendre les choses en main, peu importe les conséquences.

 

La fille du chasse-neige, Fabrice Capizzano, Au diable Vauvert

 

C’est un roman dans lequel on plonge pour ne plus le lâcher. Et pourtant il ne raconte que la vie aujourd’hui et l’amour de deux personnages Tom, habité par la musique, et Marie, apicultrice, la très libre « fille du chasse-neige », entourés des leurs. Mais ces vies, par la magie conjuguée d’un style virtuose, d’une empathie humaine débordante et d’un réalisme qui joue de tous les sens, compose une fresque d’aujourd’hui qui nous attrape par tous ses personnages et la justesse des sentiments.

 

 

Tout ira bien, Damian Barr, Le cherche midi

 

1901. Afrique du Sud. Une guerre sans merci oppose l’armée britannique et les premiers colons. Sarah van der Watt et son fils sont emmenés de force dans un camp de détention. La dernière chose que voit Sarah, tandis que les soldats anglais mettent le feu à leur ferme, est sa précieuse bibliothèque réduite en cendres. À leur arrivée au camp, le commandant se veut rassurant. C’est pour leur sécurité que les habitants ont été regroupés, on leur assure que « tout ira bien ». Dans les faits, c’est la naissance du premier camp de concentration de l’histoire…

 

Les déviantes, Capucine Delattre, Belfond

 

Le monde d’Anastasia s’est effondré. À 29 ans, elle avait l’argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur le reste de son monde. Même pour son cancer du sein. Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n’est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur. Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d’entraîner dans son sillage deux autres déviantes en germe, Iris et Lolita. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leur courte existence et s’autoriser à déployer leurs rêves.

 

Africville, Jeffrey Colvin, Harper Collins

 

Années 1930. Kath Ella refuse de suivre son destin tout tracé de fille de couleur et quitte Africville, un quartier fondé par d’anciens esclaves en Nouvelle-Écosse, au Canada. Après une histoire d’amour marquée par le deuil, elle donnera naissance à un fils, Omar, qui sera rebaptisé Étienne. Années 1960. Étienne, dont la pâleur lui permet de passer pour un Blanc, vit en Alabama. Il est déchiré entre ses racines noires et la peur de perdre la vie qu’il est en train de construire.

 

Un soupçon de liberté, Margaret Wilkerson, Actes sud

 

Sur près de soixante-dix ans et trois générations, Margaret Wilkerson Sexton relate la saga d’une famille noire et déroule l’histoire de la Nouvelle-Orléans, ville symbole de la fracture sociale et raciale américaine, dans un premier roman puissant et lumineux. Entremêlant les destins d’Evelyn, Jackie et T.C. à des moments charnières de leur existence, elle nous montre que si les temps changent, les problèmes des Afro-Américains restent les mêmes dans un pays toujours malade de ses discriminations.

 

Patagonie route 203, Eduardo Fernando Varela, Métaillé

 

Au volant de son camion, un énigmatique saxophoniste parcourt la géographie folle des routes secondaires de la Patagonie et subit les caprices des vents omniprésents. Perdu dans l’immensité du paysage, il se trouve confronté à des situations aussi étonnantes et hostiles que le paysage qui l’entoure. Saline du Désespoir, La Pourrie, Mule Morte, Indien Méchant et autres lieux favorisent les rencontres improbables avec des personnages peu aimables et extravagants : un journaliste qui conduit une voiture sans freins et cherche des sous-marins nazis, des trinitaires anthropophages qui renoncent à la viande, des jumeaux évangéliques boliviens gardiens d’un Train fantôme, un garagiste irascible et un mari jaloux…

 

 

Du miel sous les galettes, Roukiata Ouedraogo, Slatkine et cie

 

Roukiata est née au Burkina-Faso. De sa plume, légère et nostalgique, elle raconte avec tendresse et humour ses années d’enfance, son pays, ses écrasantes sécheresses et ses pluies diluviennes, la chaleur de ses habitants, la corruption et la misère. Elle raconte sa famille, sa fratrie, ses parents, l’injustice qui les frappe avec l’arrestation de son père. Mais, surtout, elle raconte sa mère. Cette femme, grande et belle, un « roc » restée seule pour élever ses sept enfants, bataillant pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes.

 

Ohio, Stephen Marckey, Albin Michel

 

Par un fébrile soir d’été, quatre anciens camarades de lycée désormais trentenaires se trouvent par hasard réunis à New Canaan, la petite ville de l’Ohio où ils ont grandi. Tous incarnent cette jeunesse meurtrie et désabusée qui, depuis le drame du 11-Septembre, n’a connu que la guerre, la récession, la montée du populisme et l’échec du rêve américain. Chacune et chacun d’entre eux est déterminé à atteindre le but qu’il s’est fixé.

 

La petite dernière, Fatima Daas, Notabilia

 

Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.

 

Confession d’un chasseur de sorcières, Alexis Metzinger, La nuée bleue

 

Au printemps 1633, la ville de Schirmeck est le théâtre d’étonnantes manifestations du diable : des moutons meurent dans les champs, des enfants sont ensorcelés, une femme accouche d’une pierre. Les habitants accusent Barbara une jeune femme vivant seule à l’extérieur de la ville d’être une sorcière. Johannes Gail est envoyé par l’évêque de Strasbourg pour enquêter sur cette affaire de sorcellerie et condamner la sorcière au bûcher.

 

Les sept ou huit mort de Stella Fortuna, Juliet Grames, Les presses de la cité

 

Si Stella Fortuna veut dire « bonne étoile », alors la vie a un drôle de sens de l’humour. Car dans la famille Fortuna, tout le monde connaît l’histoire de la belle et insolente Stella, qui a refusé d’apprendre à cuisiner, a juré de ne jamais se marier, et a surtout échappé plus d’une fois à une mort certaine. Depuis son enfance en Calabre, dans les années 1920, jusqu’à sa vie de femme en Amérique, son existence a été ponctuée de situations banales qui, mystérieusement, ont tourné au cauchemar.

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Rentrée littéraire 2018 : les déceptions

          Je sais, je sais, j’ai des mois de retard pour vous parler de la rentrée littéraire 2018. Mais il faut dire que les déceptions se sont enchaînées et j’ai eu le plus grand mal à en venir à bout. Il y aura même deux articles qui leur seront consacrés : celui-ci, sur les vrai bonnes grosses déceptions, les livres qui me sont tombés des mains ; et un autre sur le demi-déceptions, les livres que j’aurais pu aimer dont je n’ai pourtant pas réussi à venir à bout. Voici donc mes flops de la rentrée.

 

Capitaine, Adrien Bosc

 

          Le 24 mars 1941, le Capitaine-Paul-Lemerle quitte le port de Marseille, avec à son bord les réprouvés de la France de Vichy et d’une Europe en feu, les immigrés de l’Est et républicains espagnols en exil, les juifs et apatrides, les écrivains surréalistes et artistes décadents, les savants et affairistes.

Couverture de Capitaine d'Adrien BoscLe premier roman que j’ai lu de cette rentrée. J’avais entendu dire le plus grand bien du précédent roman d’Adrien Bosc et n’ayant jamais rien lu de lui j’avais donc hâte de découvrir sa plume. D’autant plus que c’est une période qui m’attire ça avait donc de bonnes chances de me plaire. Déception immédiate. Ce livre a un des styles les plus imbuvables que j’ai jamais lus (ce qui n’est pas peu dire !). Ce n’est pas à proprement parler mal écrit. L’auteur emploie un vocabulaire ronflant, fait des phrases tarabiscotées et étale sa culture autant qu’il le peut. J’ai rarement vu un déballage aussi indécent. C’est brouillon, pompeux, pédant, en bref, illisible. Grand moment de perplexité mêlée d’agacement. A mes yeux un des pires titres de cette rentrée.

Lam fut frappé par cette façon si particulière que Paris offrait de vivre, entre cloche et vernissages. Il rencontra André Masson, Georges Bataille, Oscar Dominguez, Asger Jorn, Victor Brauner ou Joan Miró.

Empreintes de crabe, Patrice Nganang

 

          C’est la première fois que Nithap rend visite à son fils installé aux États-Unis. Il a accepté de quitter Bangwa, cette ville où il a toujours vécu. Mais le séjour se prolonge : Nithap est malade et son fils veut le garder auprès de lui. Celui-ci refuse que son père se laisse mourir. Il entend connaître enfin cet homme si secret auprès duquel il a grandi.

Couverture d'Empreintes de crabe de Patrice NganangLe sujet m’attirait beaucoup. Je ne suis pas spécialement férue d’affaires de famille (quoique je les préfère en littérature qu’au cinéma) mais j’aime généralement les romans sur l’exil. Un sujet qui me touche beaucoup. Cette fois, on semblait bien partis. En plus c’est plutôt bien écrit, dans un style assez sobre, ma foi, ça se laisse lire sans déplaisir ni trop d’efforts. Enfin, au début. Malheureusement j’ai trouvé les personnages très peu attachants. Impossible de savoir qui du père ou du fils m’agaçait le plus… Difficile de s’intéresser à leur histoire dans ces conditions, un drame intimiste dont on n’apprécie pas les protagonistes, c’est toujours plus compliqué à apprécier, surtout que c’est très long à démarrer. Il n’aura fallu que quelques pages de relations familiales à la fois irritantes et insipides pour m’ôter l’envie d’en savoir plus sur cette histoire qui pourtant me tentait bien.

La fierté est un derrière bien douloureux, quand il n’est pas assis sur un siège confortable.

Trois fois la fin du monde, Sophie Divry

 

          Après un braquage avec son frère qui se termine mal, Joseph Kamal est jeté en prison. Gardes et détenus rivalisent de brutalité, le jeune homme doit courber la tête et s’adapter. Il voudrait que ce cauchemar s’arrête. Une explosion nucléaire lui permet d’échapper à cet enfer. Joseph se cache dans la zone interdite.

Couverture de trois fois la fin du monde de Sophie DivryJ’avais eu de bons échos sur ce roman, ce qui m’avait motivée à le lire bien que le sujet ne me tente qu’à moitié. Sur le même thème, j’avais beaucoup aimé le roman d’Antoine Volodine – mais bon, on est d’accord, tout le monde n’a pas son talent… Enfin, j’ai essayé quand même, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. Ni d’une mauvaise cela dit, comme la suite allait le montrer. Au début j’ai plutôt accroché, ça démarrait bien. Et puis, très vite, le style m’est sorti par les yeux, moi qui parle pourtant comme une charretière j’ai trouvé ça parfaitement grossier, un étalage de vulgarité qui n’apporte rien ni au style n’y à l’histoire et ne fait à la longue que rendre le personnage antipathique. Un style pauvre, une histoire pas très palpitante et un personnage creux, je crois qu’on peut dire que j’ai trouvé ça franchement mauvais.

J’ai tué un flic, putain, je le crois pas… Le pire, c’est qu’c’est même pas kiffant. Je suis bloqué ici, du coup, avec cette histoire. Bloqué de chez bloqué. Tueur de flics, c’est encore plus chaud au tribunal que braqueur.

Le chien rouge, Philippe Ségur

 

          Poussé à bout par son métier et ses contemporains, Peter, qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit, pète un câble et craque. On lui prescrit un formidable cocktail d’antidépresseurs, somnifères et anxiolytiques. La personnalité de notre héros se modifie : il rompt avec son amie, rejette sa vie bourgeoise et part s’installer dans les bois.

Couverture du chien rouge de Philippe SégurVoici un livre que j’attendais avec impatience. Je ne connaissais pas l’auteur mais le résumé me plaisait beaucoup, ça semblait plein d’humour et je pensais me retrouver dans le côté ermite cynique. Pétage de plombs, cocktail de médicaments explosif, fuite dans la nature : je pensais m’y retrouver un peu et j’étais très curieuse de voir ce que ça aller donner. Sauf que pas du tout. Dès le début j’ai compris mon erreur. Ce que j’avais espéré drôle, spirituel, décalé, s’est avéré prétentieux, intello et nombriliste. Totale erreur de casting. Le personnage est une caricature de prof qui a pété les plombs, je n’ai pas éprouvé la moindre empathie et je n’ai pas bien vu où tout ça pouvait bien aller. Le tout aspergé de pseudo philosophie à deux balles totalement assommante. C’est pédant et moralisateur, sans parvenir à sortir du carcan que ça dénonce. Finalement le mieux dans ce roman c’est sa quatrième de couverture. Une lecture fastidieuse et sans intérêt.

Nous appauvrissions la langue par la suppression du neutre et la féminisation des fonctions, rendions les textes illisibles par des tirets imbécil-e-s- et nous plaignions des violences faites aux femmes, mais nul ne semblait avoir envie d’en finir avec la vulgarité des amuseurs, le culte de la pub et le règne du porno.

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Ma rentrée littéraire : espoirs et désillusions

          Malgré son côté trop marketing et tabassage médiatique, je reste une amoureuse de la rentrée littéraire. C’est le moment de l’année où on entend le plus parler de livres, où il en sort le plus et j’avoue que je trouve à cette effervescence un charme tout particulier. J’alterne entre les ouvrages de mes auteurs favoris (ils sont relativement rares), les « incontournables » qui se retrouveront sur les listes des grands prix littéraires et d’illustres inconnus qui tentent d’émerger de la mêlée. Ce sont eux qui ont ma préférence. Pour moi septembre est en littérature le moment de la découverte, celui où je vais bousculer mes habitudes et essayer d’aller dénicher des perles. Et jusque-là, ça m’a toujours réussi.

livres

          Mais pas cette année. J’avais une jolie sélection pourtant (vous pouvez la découvrir ici). Beaucoup de premiers romans ou d’auteurs que je ne connaissais pas, des résumés alléchants, des styles variés, tout était réuni pour une rentrée sous les meilleurs hospices. Seulement voilà, impossible de venir à bout du moindre roman. Panne de lecture en pleine rentrée ? Peut-être. Ou alors simplement beaucoup d’attentes déçues. Pas forcément que les livres soient mauvais, non, simplement ils n’étaient pas pour moi, pas à ce moment-là. Ca ne m’était jamais arrivé, d’arrêter autant de livres en route, d’enchaîner ainsi les déceptions, de n’accrocher avec rien. Moi qui était si fière de ces quelques titres triés sur le volet, qui les attendait avec impatience, voilà que je n’ai même plus envie d’en ouvrir un seul !

          Je me traîne donc d’un roman à l’autre, peinant à les finir, abandonnant parfois. Je reconnais à certains des qualités, mais pas un seul coup de cœur. C’est une première, une rentrée où rien ne me fait vibrer. Il me reste encore 5 ou 6 romans à lire, mon enthousiasme s’étant largement émoussé, je suis d’une lenteur exaspérante, peut-être que parmi eux se cachera une pépite ? En tout cas, pour le moment j’en suis presque au point de me dire que je vais finir par délaisser la littérature contemporaine, moi qui ai toujours adoré ça ! Et vous, vous avez fait de belles découvertes cette rentrée ?

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Mon programme pour la rentrée littéraire

Cette année encore, je plonge allégrement dans les sorties de la rentrée littéraire avec une sélection sans réelle ligne conductrice, il faut bien l’avouer. Mes auteurs favoris ne publient a priori rien en cette rentrée (à moins que cela m’ait échappé, c’est tout à fait possible, je n’ai pas épluché tous les catalogues avec beaucoup d’attention…), à quelques rares exceptions près, je me suis donc centrée sur des auteurs que je voulais découvrir mais surtout sur des romans dont j’ignorais tout en dehors d’une quatrième de couverture alléchante. J’ai un peu eu l’impression de partir à la chasse aux trésors. Au final, j’ai en main une quinzaine de romans. Un ou deux devraient encore arriver je pense. Voici ma première liste de lecture par ordre de parution :

  • Les vents noirs d’Arnaud de la Grange
  • Summer de Monica Sabolo
  • Le jour d’avant de Sorj Chalandon
  • Le ciel ne parle pas de Morgan Sportès
  • La Fontaine : une école buissonnière d’Erik Orsenna
  • L’embaumeur ou l’odieuse confession de Victor Renard d’Isabelle Duquesnoy
  • Au nom des nuits profondes de Dorothée Werner
  • Les terres dévastées d’Emiliano Monge
  • Les complicités involontaires de Nathalie Bauer
  • Mon autopsie de Jean-Louis Fournier
  • La maison des Turner d’Angela Fournoy
  • Le ciel n’existe pas d’Ines Fernandez Moreno
  • Un jour, tu raconteras cette histoire de Joyce Maynard
  • Paysage perdu de Joyce Carol Oates

Quelques romans devraient venir s’y greffer comme chaque année : auteurs que je suis et qui avaient échappé à ma vigilance, conseils de mon libraire/mes amis/divers blogs et autres médias, cadeaux… J’ai déjà l’impression d’en sélectionner beaucoup mais je trouve toujours le moyen d’en rajouter de nouveaux, c’est sans fin ! 581 romans sortent cette rentrée, impossible de tout lire. Le choix est cruel. Les 15 romans de ma listes sont tous des services de presse, n’y figurent pas la plupart des grandes maison : Flammarion, Gallimard, Albin Michel, Actes Sud, Minuit… Eh oui, après 7 ans de chroniques consciencieuses, je suis encore loin d’avoir accès à tout ce qui me tenterait. Ce qui explique aussi que tous les romans que je compte lire ne soient pas dans cette première liste.

J’ai donc déjà repéré une dizaine de romans que j’aimerais lire quand j’en aurai fini avec ceux-ci. Désolée, je n’ai pas mis les noms des auteurs, ne les ayant pas toujours noté. Internet fait des siennes et il m’est difficile de les retrouver dans l’immédiat.

  • Une histoire des loups
  • Bakhita
  • C’est le coeur qui lâche en dernier
  • De l’influence de David Bowie…
  • La légende d’un dormeur éveillé
  • La Serpe
  • Sigma
  • Réveiller les lions
  • La gloire des maudits
  • Le courage qu’il faut aux rivières

Je n’aurai probablement pas le temps de les lire tous mais les trois derniers rejoindront ma bibliothèque, c’est certain. Réveiller les lions car le premier roman de l’auteur, Une nuit Markovitch a été mon gros coup de cœur de la rentrée 2016. La gloire des maudits parce que de Nicolas d’Estienne d’Orves j’avais adoré Les fidélités successives, et Le courage qu’il faut aux rivières pour avoir vu le film Vierge sous serment sur le même sujet que j’avais beaucoup aimé. Encore une rentrée qui s’annonce chargée donc côté lectures. Ca ne tombe pas si mal, n’étant pas très en forme ces jours-ci, je lis un peu plus. Avec un peu de chance, je serai venue à bout de ma première sélection d’ici fin septembre. J’ai déjà lu quelques uns de ces livres et pour le moment, bien qu’ils soient plus sombres les uns que les autres, j’ai été très agréablement surprise. Mais je vous reparler de tout ça bientôt.