Un jeune homme qui vient de rater son bac s’engage dans une scierie en attendant d’être appelé pour son service militaire. Deux ans durant lesquels il va découvrir un métier dur et éreintant qui va le transformer en profondeur.
J’avais entendu le plus grand bien de ce petit livre qui a fait l’unanimité auprès de mes libraires (oui oui, je fais partie de ces gens qui ont une librairie attitrée et font une confiance presque aveugle à leur(s) libraire(s)). Et puis un texte découvert par Pierre Gripari, dont les contes m’ont bercée depuis mon enfance – rien que d’y penser j’ai envie de les relire, c’est vous dire – ça suffisait amplement à me donner une folle envie de le lire. Il m’aura tout de même fallu quelques mois pour m’y mettre pour une raison assez obscure à vrai dire. Finalement, j’ai profité d’une frénésie de lecture ces dernières semaines pour m’attaquer à ce roman assez énigmatique. Je dois avouer que j’ai été assez surprise par le contenu. Si je ne savais pas trop à quoi m’attendre, à aucun moment je n’avais envisagé une telle dureté.
Je crois que je pensais trouver une certaine émotion dans ce texte j’ai donc été assez étonnée par le côté très direct et extrêmement cru du style. Le narrateur, assez effacé au début, s’affirme peu à peu et semble perdre en humanité au fur et à mesure qu’il gagne en force. Il se livre sans détour et ses pensée les plus sombres sont couchées sur le papier. Il s’exprime sans détour, dans un style sec et sans fioritures pour un effet saisissant. Certaines scènes mettent franchement mal à l’aise tant il est rare de trouver un style aussi direct. C’est ce qui fait la grande force de ce texte d’un réalisme incroyable. Une histoire somme toute assez banale mais dans laquelle on se retrouve totalement immergé par une écriture dure et directe qui frappe comme un uppercut. On a rarement l’occasion de lire des textes de cette trempe. A découvrir.
Tout ça me fait penser à un champ de bataille du douzième siècle. Ca devait faire le même bruit, ça devait être la même activité. Cette ambiance de bagarre est réelle. On a l’impression que l’équipe veut exterminer le bois, le hacher, le bouffer. Ici, on ne pose pas, on jette, on lance.
_______________
Ce qui me coûte surtout, ce n’est pas le coup de collier pendant lequel on donne tout ce qu’on a dans le ventre, c’est le recommencement du travail qui paraît chaque jour plus monotone.
Bonjour , cela a l’air trop bien ! Dis moi comment as tu fais pour te préparer pour les examens ?notamment le bac : j’ai eu de bonnes notes toute l’année mais j’ai peur de décevoir ma prof de Francais car le seul plaisir que j’ai en ce moment c’est de lire tes articles. Tu me met l’eau à la bouche avec ton café Pouchkine , en connais tu de ce genre à toulouse?
A Bientôt
Bonjour,
Oui, c’est un beau texte.
Pour les examens, je ne suis pas sure d’être un très bon exemple. J’ai toujours eu de bonnes notes mais le plus grand mal avec les révisions… Si tu as bien travaillé toute l’année, je te conseille juste de relire tes cours attentivement deux ou trois fois en vérifiant que tu as bien tout compris et que tu connais tout ce qui mérite du par coeur (les formules en math, les dates en histoire, etc…). Il faut en profiter pour essayer de cerner les points qui pourraient te poser problème et les bosser un peu plus que le reste.
Pour le français, le jour J, il faut surtout bien lire les textes et les consignes (plusieurs fois s’il le faut) et ne pas hésiter à prendre la dissertation si elle t’inspire. Les gens pensent toujours que le commentaire est plus facile, ce n’est qu’à moitié vrai. Le commentaire fait appel à l’observation et l’esprit d’analyse, la dissertation à la raison et la culture littéraire, ce sont juste deux exercices très différents. Personnellement, la seconde m’a toujours mieux convenu (et au final j’ai pris le travail d’invention qui est de très loin l’exercice le plus difficile par la liberté qu’il laisse et qui s’avère très casse-gueule mais quand on le sent bien, pourquoi pas ?). A toi donc le jour de l’examen de voir ce qui te conviendra le mieux. Connaître quelques citations peut également être utile pour étoffer ses écrits mais ce n’est que du bonus.
Ah, et détail pratique mais essentiel, ne pas oublier sa montre et vérifier le temps. Pour moi dans les matières littéraires en 4h c’était en gros 1/2h ou un peu moins sur les consignes et le choix, 1h30 ou un peu plus pour le brouillon (on ne rédige quasi rien au brouillon, on lâche les idées un peu en vrac : on commence par quelques idées et exemples pour une dissert ou les éléments de la lecture analytique si on est sur un commentaire, quand on a fait le tour, on dégage une problématique, on construit plan qui y répond – c’est ce qui prend le plus de temps – puis on met les idées dans chaque partie, on étoffe au besoin, et on finit par rédiger l’intro et la conclusion – en gros 1/2h pour les idées, 1/2h pour le plan, 1/2h pour la rédaction de l’intro et la conclusion), idéalement il reste 2h pour la rédaction (jamais moins d’1h30 quoi qu’il arrive !). J’ai toujours eu de gros problèmes de gestion du temps, m’en tenir à peu près à ça m’a beaucoup aidée même si ce n’est pas à la minute près et que chacun arrange un peu ça à sa sauce.
Enfin, je dirais que le stress est souvent le pire ennemi des bons élèves. Pas la peine de stresser outre-mesure quand on a de bonnes notes. Ce n’est que la continuation du reste de l’année, il n’y a aucune raison que ça se passe mal. On se couche tôt, on essaie de bien dormir, on n’oublie pas de prendre l’air de temps en temps et généralement, quand on arrive serein, tout se passe mieux. Je suis sure que tu vas très bien t’en sortir !
Pour changer de sujet, Pouchkine est assez unique. Je ne connais aucune autre pâtisserie russe et encore moins de luxe comme celle-là. En gâteaux très fins à Toulouse il y Sandyan, au bout de la rue Alsace côté Jeanne-d’Arc sinon autant on a plein de salons de thé sympas, autant ce genre de pâtisseries ne courent pas les rues !
Merci beaucoup pour ton commentaire et bon courage pour les révisions et les exams !
A bientôt
Voilà un livre qui interpelle, tu me le prêteras ?
Je l’ai emprunté à ma maman, je crois que je l’ai laissé à Toulouse mais j’essaierai de penser à le ramener.