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Pourquoi les oiseaux meurent

          Il est tombé des oiseaux en Haute-Normandie. Il a plu des oiseaux et manifestement tout le monde s’en fiche. À peine quelques entrefilets dans la presse locale. Seul un jeune Parisien, histoire d’échapper à sa thèse, se passionne pour le phénomène. D’autant que c’est arrivé dans le village où il a grandi.

          Il s’est passé quelque chose d’assez étrange entre moi et ce roman. Il m’intriguait beaucoup : le titre, la couverture (super jolie), le résumé assez loufoque… Trop absurde à mon goût a priori mais le genre à pouvoir réserver de belles surprises, j’ai donc écouté ma curiosité. Pourtant, je ne m’étais pas trop trompée à son sujet (commencerais-je à si bien me connaître ?), aussi bien sur les points positifs que négatifs. Je vais être brève n’ayant étrangement pas grand chose à en dire, mais je vais toutefois essayer d’analyser un peu ce drôle de phénomène.

Couverture de Pourquoi les oiseaux meurent

          La première chose à dire de ce roman, c’est qu’il est très bien écrit. Victor Pouchet ne manque pas de style ! J’ai beaucoup aimé l’écriture fluide mais travaillée avec une pointe d’autodérision, c’est vraiment très réussi. On sent le mec brillant derrière cette plume. Le point de départ du roman ensuite. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne manque pas d’originalité. L’enquête sur une pluie d’oiseaux morts, ce n’est pas exactement un sujet fréquent ! Mais si ça semble comme ça assez absurde, ça part de faits réels et c’est l’occasion pour le personnage de se pencher sur la vacuité de son existence et de se questionner sur ses rapports aux autres et à lui-même.

          Que du positif donc : le style, l’histoire, tout est vachement bien. Mais je n’accroche pas, ce n’est pas du tout mon type de littérature. C’est bien mais pas trop pour moi. L’absurde me parle peu, l’introspection guère plus (ou alors plutôt en mode littérature russe mais ça n’a rien à voir), objectivement j’aime tout dans ce roman que je trouve très bon, et en même temps je n’y prends pas de réel plaisir. Ce sont des choses qui arrivent – rarement à vrai dire – les qualités d’un texte et l’écho qu’il trouve en nous ne vont pas toujours de pair. Un premier roman original et réussi mais qui n’était décidément pas fait pour moi.

Portrait de Victor Pouchet

C’était chez moi qu’avait eu lieu ce déluge, dans la ville où j’avais passé, avant de m’installer à Paris, les pires et meilleures années de ma vie, c’est-à-dire une enfance.

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Il fallait me guérir de la dispersion pour disperser la dépression (…) ou l’inverse peut-être, remélanger les lettres plongées dans le sac de scrabble existentiel.

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