Mes lectures

Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas

Aux trois gentilshommes mousquetaires Athos, Porthos et Aramis, toujours prêts à en découdre avec les gardes du Cardinal de Richelieu, s’associe le jeune gascon d’Artagnan fraîchement débarqué de sa province avec pour ambition de servir le roi Louis XIII.
Engagé dans le corps des mousquetaires, d’Artagnan s’éprend de l’angélique Constance Bonacieux.
En lutte contre la duplicité et l’intrigue politique, les quatre compagnons trouveront en face d’eux une jeune anglaise démoniaque et très belle, Milady, la redoutable espionne du Cardinal.

Les trois mousquetaires

Dernière lecture de cette série de découverte des grands classiques. On revient en France avec Alexandre Dumas. De lui, je n’avais lu que Le comte de Monte Cristo qui m’avait moyennement convaincue. Bien que comme tout le monde je connaisse l’histoire des Trois mousquetaires grâce aux nombreuses adaptations, je n’étais donc pas très sure d’apprécier cette lecture. Finalement, je me suis très rapidement laissé prendre par cette histoire riche en rebondissements. C’est de dire que c’est prenant ! On comprend sans peine l’énorme succès que connaît le roman aujourd’hui encore.

L’écriture est enlevée et très agréable et les personnages hauts en couleurs sont attachants. L’espièglerie et la fougue de d’Artagnan sont particulièrement délectables mais ses camarades ne sont pas en reste, avec chacun son style bien distinct. C’est un régal de suivre leurs nombreuses aventures. De plus, le contexte historique est passionnant, ce qui ne gâche rien à l’affaire. Le récit est bien construit et rondement mené. L’Histoire se mêle habilement aux intrigues personnelles parvenant toujours à garder le lecteur en haleine. Seul bémol, quelques longueurs dans le dernier tiers qui m’a moins emballée. Heureusement, on retrouve presque sur la fin le rythme du début, histoire de finir en beauté. Ce texte n’a pas volé son statut de grand classique du récit de cape et d’épée ! C’est foisonnant, riche, absolument palpitant.

Portrait d'Alexandre Dumas

En général, on ne demande de conseils, disait-il, que pour ne les pas suivre ; ou, si on les a suivis, que pour avoir quelqu’un à qui l’on puisse faire le reproche de les avoir donnés.


Nous disons, nous : « Fier comme un Écossais », murmura Buckingham.
Et nous disons, nous : « Fier comme un Gascon », répondit d’Artagnan. Les Gascons sont les Écossais de la France. »


La vie est un chapelet de petites misères que le philosophe égrène en riant.

Cinéma

Red Sparrow

          Film thriller, espionnage américain de Francis Lawrence avec Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Matthias Schoenaerts
          Une jeune ballerine, dont la carrière est brisée nette après une chute, est recrutée par les services secrets russes. Entraînée à utiliser ses charmes et son corps comme des armes, elle découvre l’ampleur de son nouveau pouvoir et devient rapidement l’un de leurs meilleurs agents. Sa première cible est un agent infiltré de la CIA en Russie. Entre manipulation et séduction, un jeu dangereux s’installe entre eux.

Affiche du film Red Sparrow

          Je suis supposée dire quelque chose sur ce film il paraît… Je repousse depuis des semaines en espérant que l’inspiration viendra mais pas du tout. J’aime bien Jennifer Lawrence et les films d’espionnages, donc même si la bande-annonce m’avait moyennement convaincue, j’étais intriguée. J’en avais entendu dire globalement du mal. Au mieux les critiques le jugeaient médiocre. J’ai quand même voulu voir par moi-même. Et là, le fait rare, unique presque ! Je n’ai pas d’avis. Je sais, quand on me connaît, c’est perturbant.

Image du film Red Sparrow

          Essayons de décortiquer. Visuellement déjà, c’est propre. Esthétique pas hyper originale mais efficace. J’aime bien. Le scénario ? Bah film d’espionnage là encore pas révolutionnaire mais prometteur. Il y a un truc qui déconne, je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Je me laisse prendre par l’histoire, j’accroche plutôt bien, c’est pas trop mal ficelé. N’empêche, il y a un truc qui coince un peu. Pas assez fluide ? pas assez rythmé ? trop tarabiscoté pour pas grand chose ? Pas la moindre idée. Casting ? Bah ça passe mais l’interprétation n’est pas non plus à se taper le cul par terre. Le faux accent russe est clairement une mauvaise idée. Le visage de cire « parce que ça a l’air de faire espion » non plus d’ailleurs.

Image du film Red Sparrow

          Bon, autre problème, l’héroïne est une femme, c’est rare dans un film d’espionnage, ça commençait super bien. Mais c’est ultra sexiste ! En gros ses seuls atouts c’est son cul et son cœur de pierre. Et encore le second c’est que du bluff vu qu’elle salope le boulot en tombant amoureuse du premier venu. Non mais sérieux quoi ! Bonjour l’image rétrograde de la femme. Je sais, à l’époque… blablabla, mais bon un message un peu positif aurait pu se cacher derrière. Bah non. Le verdict ? Un ensemble convenu qui traîne parfois en longueur, des maladresses mais un résultat malgré tout assez divertissant.

 

Cinéma

Cinéma : 5 films d’action à gros budget

          Avec un peu de retard pour certains, et beaucoup pour d’autres, voici quelques films à gros budget vus plus ou moins récemment au cinéma : de l’action et du divertissement en perspective.

Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney est laissé pour mort par ses coéquipiers, obligés de décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre.

Seul sur Mars, afficheJe dois avouer que malgré la présence de Matt Damon, j’étais assez mitigée en allant voir ce film dont le casting et la bande-annonce ma rappelaient très étrangement certains aspects d’Interstellar. J’avais peur de m’ennuyer un peu étant donné qu’à part attendre trois plombes sur une planète déserte, notre pauvre héros n’a pas grand chose à faire. La bonne surprise c’est que je me suis plutôt laissée prendre au jeu – malgré une totale absence de suspens qui a rarement atteint un niveau aussi bas dans un film catastrophe. En revanche, bien que des scientifiques ce soient penchés sur la question et assurent que l’essentiel du film est crédible, j’ai de sérieux doutes à émettre sur certains aspects de l’histoire. Je suis très pénible avec la science-fiction, je peux crois à la vie sur Mars, des lézards géants ou des hommes violets mais le moindre détail a priori insignifiant suffit à me faire décrocher.
Ici on commence par une tempête monumentale qui menace de faire se coucher un vaisseau de plusieurs tonnes mais dans laquelle l’équipe de scientifiques gambade allègrement : non mais sérieusement ?! On est quelque part loin sous le niveau 0 de la crédibilité. Mais mon vrai problème est survenu plus tard dans le film. Je sais que je vais passer pour complètement tarée (si ce n’est pas déjà fait depuis le temps) mais le truc qui m’a totalement empêché de croire à l’histoire, c’est la manière dont il fait pousser des patates. En supposant que la terre martienne permette cet exploit, vous avez déjà vu des patates pousser dans 20 cm de terres vous ? Moi non. Voilà, ça m’a perturbé jusqu’à la fin. Bon, quelques soucis de vraisemblance mis à part, c’est bien joué. Le scénario mériterait un peu plus d’originalité mais ça passe. Ca manque de rythme mais la musique disco comble un peu cette lacune et donne une touche décalée au film qui lui va bien. Au final, un film sympathique bien que plutôt moyen ; ça manque d’adrénaline mais se laisse regarder sans déplaisir.

 

Le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock.

Les 8 salopards, afficheLa déception ciné de ce début d’année. J’aime Tarantino, ses excès, son humour trash, ses choix de musicaux improbables et ses références cinématographiques balancées à tout va. Un cinéma fourre tout totalement jouissif. Vu le pitch, je m’attendais à des personnages plus fous les uns que les autres et à beaucoup d’action. Grave erreur. Ce film met un temps fou à démarrer. La première heure et demie est d’un ennui mortel. Certains diront que c’est pour poser le décor, mettre dans l’ambiance, tout ça. Mais une heure et demie quand même… c’est déjà aussi long d’un film normal ! Les personnages m’ont assez peu convaincue. Qu’ils soient profondément antipathiques n’est pas très surprenant étant donné le titre (le contraire aurait même été décevant) mais je me serais bien passée de l’agacement croissant à leur vue.
Il faut dire aussi que je suis tout sauf une adepte des huis clos. Ils ont la fâcheuse tendance à m’angoisser profondément et à me taper sur les nerfs tout à la fois. Rares sont les exemples qui ont su me convaincre (tellement rares qu’il ne m’en vient spontanément aucun). Du côté de l’histoire, j’ai trouvé qu’elle était assez anecdotique, même si ce n’est pas un problème en soi tant l’ambiance prime dans ce film. Ici la violence est gratuite et comme surgie de nulle part. Visuellement, c’est très réussi, comme toujours chez Tarantino. Et comme toujours aussi, les références cinématographiques sont légion. Malheureusement, mes connaissances en westerns sont proches du néant, je n’en ai donc saisi à peu près aucune même si je pouvais sentir leur présence roder. Il m’a manqué dans ce film l’énergie débordante et le côté jouissif des autres Tarantino (vous pouvez retrouver ma critique de Django ici). Un film qui m’a semblé s’adresser plus aux cinéphiles avertis ou aux plans grands fans du réalisateur et m’a laissée un peu sur la touche. Dommage.

 

James Donovan, un avocat de Brooklyn se retrouve plongé au cœur de la guerre froide lorsque la CIA l’envoie accomplir une mission presque impossible : négocier la libération du pilote d’un avion espion américain U-2 qui a été capturé.

Le pont des espions, afficheSi je n’irais pas comme certains jusqu’à mettre ce film tout en haut de la liste des meilleurs films de 2015, je l’ai toutefois énormément apprécié. Le sujet me tentait beaucoup et je n’ai pas été déçue. Le film a beau être aussi long que lent, on ne s’ennuie pas une seconde. Ayant malencontreusement entendu parler de l’histoire (réelle) au moment de la sortie du film, je savais comment cela allait se terminer et pourtant j’ai eu l’impression que ça n’écornait pas le suspens pour un sou. J’ai été tendue jusqu’au dénouement en me demandant comment les choses allaient se dérouler. J’avais oublié à quel point Tom Hanks pouvait être bon acteur. Je ne sais pas pourquoi j’en ai toujours une image d’un acteur un peu fade alors qu’il incarne simplement à la perfection des gens « normaux » au destin exceptionnel. Le reste du casting ne démérite pas.
C’est ce qui m’a accrochée dans ce film, cet avocat spécialisé en assurance et a priori sans histoires qui se retrouve embarqué dans une affaire d’espionnage au cœur de la guerre froide. Un personnage profondément humain et incarné à la perfection dont on parvient sans peine à appréhender les doutes et les craintes. Le film est très bien écrit (sur un scénario signé par les frères Coen) et extrêmement bien réalisé. Les images sont superbes et la tension monte sans jamais nous lâcher jusqu’à la scène finale. Steven Spielberg n’en fait pas trop avec une réalisation tout en sobriété. J’ai beaucoup aimé cette retenue qui met vraiment en valeur les personnages. On peut trouver le film un peu lent mais ça permet de s’installer dans cette ambiance si particulière de la guerre froide. Mais peut-être que tout est un peu trop impeccable dans ce film. Il m’a manqué la petite touche de folie qui fait les grands films. C’est beau, c’est impeccablement réalisé, mais c’est un peu fade. Un très beau film et une histoire intéressante, ça manque sans doute un peu d’émotion mais ça reste tout de même du grand cinéma.

 

Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre. Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6.

007, Spectre, affichePlus encore que Les 8 salopards, le nouveau James Bond était pour moi un des films les plus attendus de ces derniers mois. J’avais adoré Skyfall et j’attendais avec impatience la suite. Très vite, les premières critiques m’ont fait déchanter et je ne me suis finalement pas trop précipitée pour aller le voir. J’ai adoré la scène d’introduction pendant le fêtes des morts au Mexique. L’une des plus réussie depuis longtemps je trouve. Malheureusement, c’est à peu près là la seule véritable réussite de ce film qui par la suite se traîne un peu… J’ai un peu de mal à analyser ce que je n’ai pas aimé, ce qui me frustre un peu. Je crois que j’ai juste trouvé ça assez convenu finalement et plutôt plat comme film. Ca manque de suspens, de rythme, de surprise. De vie quoi.
Daniel Craig est toujours parfait – je trouve même qu’il se bonifie avec l’âge – en revanche Léa Seydoux… Bon voilà quoi. Elle est mignonne mais on a connu plus sexy comme James Bond girl. J’ai trouvé louable la tentative de faire une intrigue très actuelle avec la la question du contrôle de l’information mais il y a pas mal d’incohérences et l’histoire tombe souvent dans la facilité. Quant au Spectre, j’ai été mitigée sur le lien fait avec d’autres films de la série qui m’a semblé un peu artificiel. James Bond prenait beaucoup d’épaisseur dans Skyfall, avec une psychologie bien plus poussée que d’habitude dans la franchise et un univers plus sombre. Ici, on revient à quelque chose de bien plus superficiel et on ne peut que le déplorer. Ca m’a un peu donné la même impression de « régression » qu’entre Casino Royale et Quantum of Solace. Malgré de bonnes intentions, un film qui reste à la surface des choses et manque autant de profondeur que d’audace. A défaut d’autre un bon film, il demeure un divertissement plutôt plaisant.

 

L’agent de la CIA Solo et de l’agent du KGB Kuryakin, contraints de laisser de côté leur antagonisme, s’engagent dans une mission conjointe : mettre hors d’état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial.

Agents très spéciaux : code U.N.C.L.E, afficheJe suis allée voir ce film sans grande conviction. Je n’en avais quasiment pas entendu parler et je ne m’attendais à franchement rien d’exceptionnel. Mais je suis bon public pour les films d’espionnage ou leurs parodies et après Kingsman (que j’ai a-do-ré) et Spy (que j’ai beaucoup moins aimé) je ne pouvais pas rater cette sortie dans la même veine humoristique. J’ai finalement été agréablement surprise, malgré des critiques plus que mitigées – et parfois assassines. Je suis de suite rentrée dans cet univers un peu décalé. On retrouve tous les codes du film d’espionnage classique : les américains contre les russes, la jolie fille qui fait perdre la tête, le complot international. Tout y est ! Ca se passe durant la guerre froide et ça m’a rappelé les vieux James Bond par certains aspects. Si l’ironie point dans chaque scène ou presque, ça n’en demeure pas moins un film d’espionnage efficace.
Tant par le scénario que dans le visuel, le film est très années 60 (il est d’ailleurs adapté d’une série de l’époque). Peut-être un poil trop parfois mais j’aime assez ce style surchargé et très coloré. Le duo d’acteur est un peu lisse, mais il fonctionne bien. Les personnages sont caricaturaux et l’intrigue téléphonée mais le réalisateur s’amuse avec les stéréotypes du genre et, au passage, le spectateur aussi. Il manque sans doute l’inventivité débridée d’un Kingsman pour en faire un grand film mais on passe un bon moment et le côté nostalgique a beaucoup de charme. L’intrigue aurait mérité un peu plus de tenue mais l’action, elle, ne manque pas. J’ai souvent souri devant cette parodie assez convenue mais réussie dans son genre. Un film léger et efficace qui fait le plus grand bien.

Cinéma

De l’action au rendez-vous

          Avec une fois de plus beaucoup de retard, voici un petit tour d’horizon des films d’action vus ces derniers temps. Un joli mélange de sérieux, de films de voitures, d’espionnage ou de parodie. Il y en a pour tous les goûts !

Hacker, de Michael Mann

Ce film me tentait moyennement mais je me suis laissée traîner par un ami. J’en avais entendu dire le plus grand mal et finalement, je n’ai pas trouvé ça si horrible que ça. Certes, ce n’est pas un chef-d’oeuvre, mais ça se laisse regarder. Comme vous vous en doutez, je l’ai vu il y a un certain temps (ou je sais, je dois avoir pas loin de 6 mois de retard dans mes chroniques, je n’écris plus assez vite) et je dois bien admettre que je n’en ai pas gardé grand souvenir. Que dire ? la salle était confortable et il pleuvait à la sortie ? Non, plus sérieusement, ce dont je me souviens c’est d’un film d’action assez bien mené, plutôt bien joué aussi (oui bon les acteurs sont canons quoi, ça suffit amplement en l’occurrence) mais qui a aucun moment ne m’a vraiment emballée. Côté photo, c’est assez convaincant, avec un univers sombre et une lumière léchée. Les scènes d’actions sont nombreuses et relativement variées, pourtant je n’ai pas été subjuguée, ça manque peut-être un peu de nerf, surtout au début où ça traînaille un peu, après ça s’améliore. Le scénario tient à peu près la route mais aurait mérité d’être plus fouillé. Pas mal mais pas exceptionnel quoi, on attendait un peu plus de Michael Mann sur ce sujet pourtant porteur. Rien de franchement mauvais donc mais malgré d’indéniables qualités, un film a qui il manque clairement un petit quelque chose.

 

Good kill, d’Andrew Niccol

Je voulais voir ce film dont la thématique me rappelait un peu celle de Snipper. Si j’ai bien aimé dans l’ensemble, j’ai toutefois trouvé qu’il manquait d’envergure. Je m’attendais à quelque chose de plus percutant. Le sujet me semble très porteur et intéressant mais il est largement sous exploité. La bande-annonce (ou le synopsis, ou les commentaires lus dessus, je ne sais plus) m’avaient laissé penser que le film parlait des joueurs de jeux vidéos recrutés par l’armée américaine pour piloter des drones (et lancer des missiles au passage tant qu’à faire) et un peu trop coupés de la réalité et je trouvais ça franchement intéressant. Bon, finalement, ça n’a qu’un vague rapport, ce côté-là des choses n’étant carrément pas évoqué. Le film est plutôt axé sur les problèmes de conscience – et de bougeotte – d’un pilote qui vit très mal de ne pas être sur le terrain et de faire la guerre de loin. Bof quoi. Pas mal, sans plus, on s’ennuie un peu. Ca m’a un peu rappelé American Sniper plus ou moins sur le même sujet. Si je n’ai pas grand chose à reprocher à ce film à part de rester trop tiède, j’ai trouvé le résultat mitigé pour un potentiel pourtant intéressant.

Kingsman : services secrets, de Matthew Vaughn

Un de mes coups de coeur cinématographiques du début d’année. Ce film est un pur régal pour qui aime les films d’espionnage et l’humour anglais. Qu’est ce que j’ai ri ! J’ai eu l’impression d’un mix détonant entre Kill Bill et OSS 117, le tout avec la classe de James Bond. C’est drôle, vif et élégant. Certains lui ont reproché une trop grande violence. Elle est indéniable mais tellement exagérée et éloignée de toute réalité que ça ne m’a absolument pas dérangée. C’est une violence de comics où le sang ne gicle pas ou alors uniquement par torrents (oui, parce qu’on ne fait pas les choses à moitié). J’ai eu du mal à déterminer si on pouvait parler ou non de parodie. Certes, ça joue outrancièrement avec les codes du films d’espionnage avec un humour truculent mais en même temps, le résultat est un très bon film d’espionnage en soi, ce qui est assez inhabituel. J’ai d’ailleurs bien aimé ce doute quant aux intentions du réalisateur. J’ai trouvé ça extrêmement bien joué, avec un Colin Firth à son meilleur. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce film ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer, avec force rebondissements et scènes d’action bien senties. Un petit bijou plein d’humour qui ravira les amateurs de films d’espionnage.

 

Spy, de Paul Feig

Avec ce film, j’espérais un peu retrouver l’esprit de Kingsman, qui me paraissait plus ou moins dans la même veine. Ici on est plus dans la parodie, ce qui n’était pas nécessairement pour me déplaire. Pourtant, bien que j’aie souvent ri, j’ai trouvé ce film moyen. Il ne parvient pas à dépasser le stade du divertissement un peu lourd. C’est dommage car il y avait un certain potentiel avec un personnage principal délicieusement caricatural, aussi enjôleur qu’imbuvable. Jude Law est parfait dans le rôle, jouant à merveille de son image de charmeur. On retrouve tous les personnages type habituels, du super espion à son assistante éperdument amoureuse de lui et la réalisatrice se joue des stéréotypes avec délice. Pourtant, si le rythme est enlevé et le ton franchement décalé, je n’ai qu’à moitié accroché. Dans l’ensemble, j’ai trouvé que l’humour fonctionnait bien (et je suis difficile en la matière) et j’ai très souvent ri de bon cœur mais si le côté parodique est parfaitement maîtrisé, il y manque a mon goût un scénario plus fouillé qui en ferait aussi un bon film d’espionnage. Un film plaisant dont l’humour fait souvent mouche mais qui manque un peu de profondeur pour convaincre totalement.

 

Fast and furious 7, de James Wan

Je sais que ça peut surprendre mais j’aime bien les films de voitures. Je trouve ça divertissant. Certes, le scénario est souvent bien maigre mais l’action est généralement au rendez-vous au chaque plan, permettant de débrancher son cerveau pendant 2h, ce qui est parfois assez appréciable. Le film détente par excellence. J’avais bien aimé le 6 et je n’ai à peu près aucun souvenir des précédents, que je n’ai d’ailleurs pas tous vus. Même s’il y a une vague continuité, il n’y a pas besoin d’avoir vu les autres pour suivre l’histoire qui est assez simple : de l’action, de l’amitié, de l’amouuur et plein de voitures qui roulent vite, une recette qui marche à tous les coups non ? Bon évidemment, je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un grand film mais ça se laisse regarder avec un certain plaisir (un peu coupable, avouons-le). Les poursuites sont spectaculaires : on en prend plein la vue. De ce point de vue le film est très réussi, il tient ses promesses de jolies filles, belles voitures et effets spéciaux. Un film plus que moyen mais un divertissement assez efficace.

 

Mad Max : Fury Road, de George Miller

Je n’avais jamais vu les Mad Max, films pourtant devenus culte. J’ai donc rattrapé mon retard et regardé la trilogie avant d’aller voir ce nouveau volet au cinéma. Je vous en parle d’ailleurs bientôt si je trouve le courage de me lancer là-dedans. Les trois premiers sont inégaux et je me demandais ce qu’allait donner cette suite arrivée 30 ans plus tard (par le même réalisateur mais avec un autre acteur dans le rôle principal). Tout le monde m’en avait dit le plus grand bien, à tel point que c’en devenait suspect. Pourtant, je ne peux que me ranger à l’avis général : ce film est un pur régal ! Il y a de l’action, de l’action, des véhicules incroyables et encore de l’action. Il m’a rappelé le deux par bien des aspects, notamment l’univers et les personnages mais en encore mieux. Visuellement, ce film est très très beau, avec des paysages arides et une lumière magnifique. L’histoire ne change pas trop : un univers post-apocalyptique, des méchants, et Max qui ne peut pas s’empêcher de jouer les justiciers, le tout parsemé de courses poursuites dans des engins improbables. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce nouvel opus qui met la barre très haut. Le meilleur de la série, un vrai régal.

 

Bonnie and Clyde, d’Arthur Penn

Je connaissais un peu l’histoire de ce couple mythique à travers la chanson de Gainsbourg et leur évocation dans de nombreux films de gangsters (dont je suis assez friande même si j’en vois trop peu). Mais tout ça restait un peu vague et mis à part qu’ils avaient volé des banques et étaient morts jeunes, je ne savais pas grand chose d’eux. Je n’avais jamais vu ce film devenu un classique du cinéma et quand j’ai vu qu’il passait dans une séance de plein air, je me suis ruée sur l’occasion. Sans grande surprise, j’ai a-do-ré ! Ce film n’a pas pris une ride. Il faut dire aussi que le voir sur écran géant en extérieur a bien aidé à l’apprécier à sa juste valeur. Les acteurs sont impeccables, plus vrais que nature ! Cette « aventure » ne manque pas de piquant et apparaît du début à la fin comme un jeu un peu improbable. Bonnie s’ennuyait dans sa vie tranquille et un peu terne, jusqu’à ce qu’elle rencontre Clyde, un petit malfrat qui tente de voler sa voiture. Il va commettre un braquage pour tenter de l’impressionner et elle va immédiatement se prendre au jeu. Elle semble s’amuser comme une folle quand lui paraît vouloir tout faire pour satisfaire les envie d’action de sa belle. Bien sûr, tout cela tourne mal. On les suit avec délices, les rebondissements ne manquent pas et on s’attache à ces personnages hauts en couleurs. On a beau connaître la fin, on la redoute autant qu’on l’attend. Un film de gangsters comme on les aime, avec de l’action, de l’action et de l’action. Intemporel.

 

French Connection, de William Friedkin

Quand j’ai vu la bande-annonce de ce film de 1971 au cinéma à l’occasion de la sortie de la version restaurée, j’ai eu très envie d’aller le voir. J’avais vu La French l’année dernière – que j’avais bien aimé – et j’étais curieuse de voir la version américaine. Je m’attendais à un polar très musclée plein de courses poursuites et de fusillades. Je dois avouer que j’ai été un peu déçue. Le film se concentre sur les ramifications américaines de la French Connection. Ce réseau français inondait les Etats-Unis d’héroïne dans les années 60 et était traquée des deux côtés de l’Atlantique. Contre toute attente le film traîne vite en longueur et s’avère assez soporifique. Seule la dernière demie-heure détone un peu, avec une course poursuite mémorable entre une voiture et un train puis une arrestation musclée. Avant ça ? une interminable filature, aussi éprouvante pour le spectateur que pour le policier. Malgré tout, ce film n’est pas dénué d’intérêt. Bien construit, bien joué, il est sans doute plus réaliste que les films d’actions auxquels on est habitués. Un film qui a un peu vieilli et déçoit par un manque d’action mais rend bien compte d’une époque.

 

Voilà pour le moment, vous n’avez plus qu’à faire votre choix !

Mes lectures

L’emprise, Marc Dugain

          Un favori à l’élection présidentielle, le président d’un groupe militaro-industriel, un directeur du renseignement intérieur, un syndicaliste disparu après le meurtre de sa famille, une photographe chinoise en vogue… Qu’est-ce qui peut les relier ? Lorraine, agent des services secrets, est chargée de faire le lien.

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          Un jour que j’étais à la librairie, je suis tombée sur Marc Dugain qui présentait son dernier roman. Je ne connaissais pas du tout cet auteur mais ce qu’il racontait était vraiment passionnant et m’a donné très envie de lire son livre. Pourtant, la lecture ne s’est pas avérée à la hauteur de mes espérances. J’ai trouvé le style bien faiblard. Même si l’auteur avoue lui-même s’être plus concentré sur l’histoire que sur l’écriture, je ne pensais pas que c’était à ce point. Je ne m’attendais pas à de la grande littérature mais là ça a quand même grandement gâché mon plaisir. Quant à l’histoire… et bien là aussi, je m’attendais à mieux !

          L’auteur semble extrêmement bien renseigné sur les services secrets et les dessous du pouvoir ; pourtant, j’ai trouvé qu’il parvenait assez mal nous faire partager son expérience. Il y a beaucoup de personnages dont les histoires sont alternées d’un chapitre à l’autre et j’ai trouvé qu’il était difficile de se retrouver. L’auteur se disperse un peu et on a du mal à trouver un fil conducteur à ce livre et à comprendre où il va. Entre un style assez pauvre et une histoire décousue, je n’ai pas réussi à venir à bout de ce roman qui avait pourtant sur le papier tout pour me plaire.

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On dit que pour être adulte, il faut avoir pardonné à ses parents tout en étant capable de garder sa part d’enfant. Je vous ai pardonné. Et pour la part d’enfant, la politique s’en charge. Tu sais, c’est comme dans la cour de récréation. Les mêmes haines, les mêmes alliances, la loi du plus fort. On ne vieillit jamais dans ce milieu, c’est l’avantage.

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Il définissait la mondialisation comme une perte de contrôle des gens sur leur propre vie en contrepartie de l’opportunité de consommer moins cher. La mondialisation était selon lui peu ou proue la continuation du modèle colonial. Les nations développées continuaient à se procurer des matières premières et de la main-d’œuvre à bas prix.