Cinéma

Big eyes et Still Alice, deux films sur des femmes fortes

          Comme vous l’aurez peut-être constaté je suis gravement en retard dans mes chroniques ciné (les autres aussi d’ailleurs mais c’est moins important). Je me lance donc dans des regroupements improbables pour tenter de réduire un peu plus vite la liste des articles en attente. Aujourd’hui, ce sont deux films très différents sur des femmes fortes que je vous propose.

Big eyes, de Tim Burton

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          Je ne connaissais pas Walter Keane avant d’aller voir ce film, après avoir vu « ses » toiles, certaines m’ont semblé familières. L’histoire est la suivante : cette homme sans talent mais bonimenteur de génie vend les toiles de sa femme sous sa signature et devient un véritable phénomène commercial. Il la réduit peu ou prou  en esclavage jusqu’à ce que celle-ci finisse enfin par se rebiffer et faire reconnaître ses droits. Beaucoup ont dit que c’était le meilleur Tim Burton depuis longtemps, c’est sans doute vrai mais j’ai regretté qu’on ne retrouve pas plus son univers dans ce biopic (même si les yeux géants sont bien son genre). J’ai bien aimé ce film qui possède une certaine fraîcheur malgré son sujet assez peu joyeux. Le destin de cette femme est intéressant et j’ai aimé la manière dont il est traité. Tim Burton parvient à créer un univers fort, très coloré, et à rendre son personnage aussi attachant que son mari est inquiétant. Toutefois, bien que j’aie aimé ce film, il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable après coup. On passe un bon moment mais on n’a pas affaire à un chef-d’oeuvre. 

Still Alice, de Richard Glatzer et Wash Westmoreland

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          Voilà un film que malgré des critiques très mitigées j’ai beaucoup aimé. C’est l’histoire d’une intellectuelle atteinte d’Alzheimer qui voit son monde s’écrouler et tente tant bien que mal de créer des remparts contre la maladie. On suit l’évolution de sa maladie à travers ses yeux pour un résultat très émouvant sans jamais tomber dans le pathos. J’ai trouvé le résultat très saisissant. La perte de mémoire est quelque chose qui me fait particulièrement peur aussi bien pour moi (d’autant plus que depuis quelques temps la mienne est défaillante) que pour mon entourage. Ca doit être particulièrement dur de voir quelqu’un qu’on aime perdre peu à peu ses facultés. J’étais curieuse de voir comment la maladie allait être traitée ici et j’ai été très agréablement surprise par la sobriété de son traitement (ce qui justement en a déçus plus d’un !). Julianne Moore est comme à son habitude impeccable et particulièrement émouvante dans ce rôle de femme au bord du gouffre. Quant au reste de la distribution, bien que plutôt bon, il s’avère un rien en deçà. On peut regretter un film trop linéaire et sans grande surprise – aussi bien sur le fond que sur la forme – mais il va droit au but avec une efficacité certaine. Pas un grand film sur la forme mais une histoire émouvante dont je suis ressortie un peu sonnée.

Cinéma

Map to the stars, un film qui ne m’a pas fait voir d’étoiles…

Drame américain de David Cronenberg avec Julianne Moore, Mia Wasikowska , Olivia Williams

          Hollywood, la ville du cinéma et de tous les excès. A 13 ans, Benjie est déjà une star qui n’hésite pas à faire des caprices. Son père coache les célébrités et notamment Havana, une actrice sur le retour en pleine dépression. Quand elle engage la jeune Agatha comme assistante, les choses vont compliquer à sérieusement se compliquer…

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          Ce film me tentait bien. On en a beaucoup parlé à Cannes où Julianne Moore, l’actrice principale, a eu le prix d’interprétation féminine. De plus, généralement, j’aime bien le cinéma de David Cronenberg, ce qui me donnait d’autant plus envie d’aller le voir. Pourtant, j’ai été franchement surprise – et assez déçue – par le résultat. Je dois avouer que mes attentes étaient complètement à côté de la plaque. Avec les quelques extraits que j’en avais vus, je m’attendais plutôt à une comédie, autant dire que j’ai été déçue ! Non seulement ça n’a rien de drôle mais c’est même carrément sordide.

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          Dès les premières minutes, j’ai su que je n’allais pas aimer ce film, mais alors, vraiment pas. Difficile de dire lequel des personnages m’a le plus agacée tant tous m’ont paru insupportables. Le gamin star est un sale mioche tête à claques absolument insupportable, son père est un pseudo gourou sans relief et Havana une dépressive hystérique sans grand intérêt. Quant à son assistante, elle est complètement ravagée. Une panoplie de personnages stéréotypés, crispants et dont l’histoire m’a laissé profondément indifférente.

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          Ce film est à mes yeux d’un ennui mortel. Heureusement, la seconde partie, plus trouble de la première, est aussi plus intéressante même ça devient un peu n’importe quoi sur la fin. Elle a au moins le mérite d’arriver à mettre franchement mal à l’aise. En général, j’aime bien ce que fait David Cronenberg mais là, on ne s’est clairement pas compris. Quant au Prix d’interprétation pour Julianne Moore, je reste un peu perplexe mais je suppose que n’ayant à peu près rien aimé dans ce film je suis mauvais juge. Je crois que les films de dépressifs ne sont définitivement pas pour moi… Un film qui pour moi manque cruellement de recul sur son sujet et s’avère aussi plat qu’ennuyeux quand il n’est pas franchement agaçant.