Mes lectures

Rentrée littéraire 2020 : premiers romans

          Cette année, énormément de livres de la rentrée littéraire me font envie. Il y avait longtemps qu’une rentrée ne m’avait pas autant enthousiasmée. Voici donc une liste non-exhaustive des livres que je souhaiterais lire, sachant que ce sera déjà pas mal si j’arrive à en parcourir la moitié. Pas facile de s’y retrouver avec 511 sorties en fin août et début octobre ! J’ai essayé d’aller chercher des choses assez différentes, j’espère que cela vous aidera à trouver vos prochaines lectures. On notera quand même une certaine prédominance des drames et des romans sociaux, on ne se refait pas ! J’ai trouvé beaucoup de jolies choses chez Grasset, Stock, Albin Michel, L’Harmattan, Globe et Les Escales cette année. Pour plus de lisibilité, j’ai séparés les nouveautés en 3 catégories à paraître dans des articles différents : premiers romans, littérature étrangère et littérature francophone. 50 idées de lecture pour (presque) tous les goûts. N’hésitez pas à ajouter en commentaire vos envies de lecture ou vos coups de cœur de la rentrée.

 

 

Aria, Nazanine Hozar, Stock

 

Téhéran, 1953. Par une nuit enneigée, Behrouz, humble chauffeur de l’armée, entend des pleurs monter d’une ruelle. Au pied d’un mûrier, il découvre une petite fille aux yeux bleus, âgée de quelques jours. Malgré la croyance populaire qui veut que les yeux clairs soient le signe du diable, il décide de la ramener chez lui, modifiant à jamais son destin et celui de l’enfant, qu’il nomme Aria.

 

Le dit du Mistral, Olivier Mak-Bouchard, Le Tripode

 

Après une nuit de violent orage, un homme voit toquer à la porte de sa maison de campagne Monsieur Sécaillat, le vieux paysan d’à-côté. Qu’est-ce qui a pu pousser ce voisin secret, bourru, généralement si avare de paroles, à venir jusqu’à lui ? L’homme lui apporte la réponse en le conduisant dans leur champ mitoyen : emporté par la pluie violente et la terre gorgée d’eau, un pan entier d’un ancien mur de pierres sèches s’est éboulé. Or, au milieu des décombres et de la glaise, surgissent par endroits de mystérieux éclats de poterie. Intrigués par leur découverte, les deux hommes vont décider de mener une fouille clandestine, sans se douter que cette décision va chambouler leur vie.

 

La femme qui reste, Anne de Rochas, Les Escales

 

Dans l’Allemagne exsangue et tumultueuse des années 1920, le Bauhaus est plus qu’une école d’art. C’est une promesse. Une communauté dont le but est de mettre en forme l’idée de l’Homme nouveau. En 1926, l’école s’installe à Dessau. Dans le grand bâtiment de verre et d’acier, Clara, Holger et Théo se rencontrent, créant une sorte de Jules et Jim. À Berlin, toute proche, le temps s’assombrit. Les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d’une vie. Ce sont aussi, entre rêves d’Amérique et désirs de Russie, d’autres raisons et déraisons. Lorsque l’école sera prise dans les vents contraires de l’Histoire, les étudiants feront leurs propres choix.

 

Glory, Elizabeth Wetmore, Les Escales

 

14 février 1976, jour de la Saint-Valentin. Dans la ville pétrolière d’Odessa, à l’ouest du Texas, Gloria Ramirez, quatorze ans, apparaît sur le pas de la porte de Mary Rose Whitehead. L’adolescente vient d’échapper de justesse à un crime brutal. Dans la petite ville, c’est dans les bars et dans les églises que l’on juge d’un crime avant qu’il ne soit porté devant un tribunal. Et quand la justice se dérobe, une des habitantes va prendre les choses en main, peu importe les conséquences.

 

La fille du chasse-neige, Fabrice Capizzano, Au diable Vauvert

 

C’est un roman dans lequel on plonge pour ne plus le lâcher. Et pourtant il ne raconte que la vie aujourd’hui et l’amour de deux personnages Tom, habité par la musique, et Marie, apicultrice, la très libre « fille du chasse-neige », entourés des leurs. Mais ces vies, par la magie conjuguée d’un style virtuose, d’une empathie humaine débordante et d’un réalisme qui joue de tous les sens, compose une fresque d’aujourd’hui qui nous attrape par tous ses personnages et la justesse des sentiments.

 

 

Tout ira bien, Damian Barr, Le cherche midi

 

1901. Afrique du Sud. Une guerre sans merci oppose l’armée britannique et les premiers colons. Sarah van der Watt et son fils sont emmenés de force dans un camp de détention. La dernière chose que voit Sarah, tandis que les soldats anglais mettent le feu à leur ferme, est sa précieuse bibliothèque réduite en cendres. À leur arrivée au camp, le commandant se veut rassurant. C’est pour leur sécurité que les habitants ont été regroupés, on leur assure que « tout ira bien ». Dans les faits, c’est la naissance du premier camp de concentration de l’histoire…

 

Les déviantes, Capucine Delattre, Belfond

 

Le monde d’Anastasia s’est effondré. À 29 ans, elle avait l’argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur le reste de son monde. Même pour son cancer du sein. Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n’est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur. Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d’entraîner dans son sillage deux autres déviantes en germe, Iris et Lolita. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leur courte existence et s’autoriser à déployer leurs rêves.

 

Africville, Jeffrey Colvin, Harper Collins

 

Années 1930. Kath Ella refuse de suivre son destin tout tracé de fille de couleur et quitte Africville, un quartier fondé par d’anciens esclaves en Nouvelle-Écosse, au Canada. Après une histoire d’amour marquée par le deuil, elle donnera naissance à un fils, Omar, qui sera rebaptisé Étienne. Années 1960. Étienne, dont la pâleur lui permet de passer pour un Blanc, vit en Alabama. Il est déchiré entre ses racines noires et la peur de perdre la vie qu’il est en train de construire.

 

Un soupçon de liberté, Margaret Wilkerson, Actes sud

 

Sur près de soixante-dix ans et trois générations, Margaret Wilkerson Sexton relate la saga d’une famille noire et déroule l’histoire de la Nouvelle-Orléans, ville symbole de la fracture sociale et raciale américaine, dans un premier roman puissant et lumineux. Entremêlant les destins d’Evelyn, Jackie et T.C. à des moments charnières de leur existence, elle nous montre que si les temps changent, les problèmes des Afro-Américains restent les mêmes dans un pays toujours malade de ses discriminations.

 

Patagonie route 203, Eduardo Fernando Varela, Métaillé

 

Au volant de son camion, un énigmatique saxophoniste parcourt la géographie folle des routes secondaires de la Patagonie et subit les caprices des vents omniprésents. Perdu dans l’immensité du paysage, il se trouve confronté à des situations aussi étonnantes et hostiles que le paysage qui l’entoure. Saline du Désespoir, La Pourrie, Mule Morte, Indien Méchant et autres lieux favorisent les rencontres improbables avec des personnages peu aimables et extravagants : un journaliste qui conduit une voiture sans freins et cherche des sous-marins nazis, des trinitaires anthropophages qui renoncent à la viande, des jumeaux évangéliques boliviens gardiens d’un Train fantôme, un garagiste irascible et un mari jaloux…

 

 

Du miel sous les galettes, Roukiata Ouedraogo, Slatkine et cie

 

Roukiata est née au Burkina-Faso. De sa plume, légère et nostalgique, elle raconte avec tendresse et humour ses années d’enfance, son pays, ses écrasantes sécheresses et ses pluies diluviennes, la chaleur de ses habitants, la corruption et la misère. Elle raconte sa famille, sa fratrie, ses parents, l’injustice qui les frappe avec l’arrestation de son père. Mais, surtout, elle raconte sa mère. Cette femme, grande et belle, un « roc » restée seule pour élever ses sept enfants, bataillant pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes.

 

Ohio, Stephen Marckey, Albin Michel

 

Par un fébrile soir d’été, quatre anciens camarades de lycée désormais trentenaires se trouvent par hasard réunis à New Canaan, la petite ville de l’Ohio où ils ont grandi. Tous incarnent cette jeunesse meurtrie et désabusée qui, depuis le drame du 11-Septembre, n’a connu que la guerre, la récession, la montée du populisme et l’échec du rêve américain. Chacune et chacun d’entre eux est déterminé à atteindre le but qu’il s’est fixé.

 

La petite dernière, Fatima Daas, Notabilia

 

Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.

 

Confession d’un chasseur de sorcières, Alexis Metzinger, La nuée bleue

 

Au printemps 1633, la ville de Schirmeck est le théâtre d’étonnantes manifestations du diable : des moutons meurent dans les champs, des enfants sont ensorcelés, une femme accouche d’une pierre. Les habitants accusent Barbara une jeune femme vivant seule à l’extérieur de la ville d’être une sorcière. Johannes Gail est envoyé par l’évêque de Strasbourg pour enquêter sur cette affaire de sorcellerie et condamner la sorcière au bûcher.

 

Les sept ou huit mort de Stella Fortuna, Juliet Grames, Les presses de la cité

 

Si Stella Fortuna veut dire « bonne étoile », alors la vie a un drôle de sens de l’humour. Car dans la famille Fortuna, tout le monde connaît l’histoire de la belle et insolente Stella, qui a refusé d’apprendre à cuisiner, a juré de ne jamais se marier, et a surtout échappé plus d’une fois à une mort certaine. Depuis son enfance en Calabre, dans les années 1920, jusqu’à sa vie de femme en Amérique, son existence a été ponctuée de situations banales qui, mystérieusement, ont tourné au cauchemar.

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L’éléphant

         Comme chacun sait, l’éléphant est réputé pour sa mémoire exceptionnelle. Cette nouvelle revue de culture générale se propose de nous aider à développer cette faculté si capricieuse grâce à des articles développés sur tous types de sujets. Un pari ambitieux qui ne pouvait qu’éveiller ma curiosité. Quand j’ai appris que j’en avais gagné un exemplaire sur le blog de Filou, j’étais aux anges…

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          Vaste programme que d’élargir notre culture générale tout en favorisant notre capacité à retenir, voilà qui met mes méninges en éveil. Je me suis donc lancée avec enthousiasme dans la lecture de cette nouvelle revue trimestrielle. Au programme, un peu de politique avec un aperçu des conflits dans le monde et le récapitulatif des élections qui ont eu lieu en 2012 et de celles prévues en 2013 ; du cinéma avec les sorties à venir dans les prochains mois ; de la littérature avec Proust ; des sciences avec un article sur la big-bang ; de l’économie avec un dossier sur la Chine ; mais aussi des articles sur L’encyclopédie de d’Alembert et Diderot ou la mémoire, justement ! La variété des sujets est au rendez-vous, ce qui est un très bon point pour un magazine de culture générale et m’a enchantée. Je me suis donc lancée dans une lecture exhaustive de cette drôle de bête afin de pouvoir vous en parler.

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          Les premières pages ne sont pas franchement consacrées au sujets qui me passionnent le plus, toutefois, j’ai trouvé intéressant ce petit aperçu des différentes situations politiques dans le monde (même si j’aurais préféré que cela s’accompagne d’un article plus développé sur le sujet), tout comme l’idée de profiter de l’actualité pour introduire des notions de fiscalité qui manquent sans doute à beaucoup d’entre nous. La présentation est claire et agréable, quant au style, il est très accessible et permet de saisir rapidement les enjeux autour d’un sujet. Certains sujets, plus développés, se présentent plutôt sous forme de dossiers, avec un article principal agrémenté de plusieurs points de vue et qui se termine par un petit quiz pour faire travailler notre mémoire et voir ce que nous avons retenu. Les articles sont écrits par des spécialistes dans le domaine concerné, tout en restant très abordables. Quant à la maquette, elle est très vivante et franchement sympathique. La variété dans les présentations est intéressante et rend la lecture très agréable, évitant la monotonie. Une diversité tant sur la forme que sur le fond qui répond bien aux ambitions annoncées par la revue.

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          Après cette première impression très positive, quelques remarques un peu moins dithyrambiques toutefois. Ce qui m’a un peu gênée à la lecture, c’est l’aspect justement trop général des articles, j’aurais sans doute préféré moins de sujet mais traités de manière un peu plus pointue. Je comprends toutefois ce parti-pris, qui est de rester très accessible, malheureusement, j’ai souvent eu l’impression que les articles restaient trop à la surface des choses. J’ai parfois trouvé que des articles pourtant assez étoffés laissaient de côté des aspects intéressants qui auraient mérité une ligne ou deux. Bien sûr, quand on aborde des thèmes vastes, on ne peut pas tout dire ! Cependant, les choix éditoriaux m’ont parfois paru discutables sur le plan du contenu, ce qui m’a un peu frustrée. Toutefois, j’ai trouvé certains articles mieux conçus que d’autres et la revue va sans doute trouver son ton au fur et à mesure des publications.

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          D’autres petits détails pourraient être améliorés : il est intéressant d’interroger des personnalités sur leur vision de la culture générale mais ça prend ici un peu trop de place. La madeleine de Proust revient également beaucoup et aurait parfois pu être remplacée par des choses moins célèbres, évitant des redites inutiles. Quant au grand article sur la Chine, il est très intéressant mais certains points importants auraient mérité d’être plus mis en avant afin de diriger le lecteur dans cette foule d’informations passionnantes. Ainsi, si le contenu mérite sans doute d’être un peu affiné, le concept  et la mise en page en revanche – avec une grande variété de thèmes abordés et une maquette ultra dynamique – sont des réussites.

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          Enfin, j’ai parlé de la revue autour de moi et l’ai fait lire. La première personne à qui je l’ai confiée, trentenaire curieux vivant à Paris et aimant la littérature et le cinéma, l’a trouvé « intello-bobo », trop portée vers des considérations philosophiques et ne s’attardant pas assez sur des faits bruts. Ensuite, je l’ai passée  ma maman, assez mitigée également. Elle a trouvé les articles peu clairs et pour elle, la revue s’adressait clairement à des lycéens, aussi bien par sa présentation que par les sujets abordés. Pour ma part, je la voyais plutôt destinée aux jeunes actifs avides d’améliorer leur culture et/ou souhaitant briller en société. On peut donc peut-être y voir un petit soucis quant à la clarté de la cible… espérons que ce problème de positionnement ne touche pas tout le monde et ne porte pas préjudice au titre.

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         Le site de la revue propose des tests de culture en ligne, ce que je trouve fort judicieux, et permet de compléter sa lecture de manière ludique. L’abonnement n’offre aucun avantage financier mais propose un suivi personnalisé avec des objectifs de culture générale et de petits jeux pour vous aider à les atteindre. Je trouve ce concept plutôt intéressant et novateur, après tout, on apprend toujours mieux en s’amusant !  Je chipote, mais malgré quelques remarques négatives, j’ai assez apprécié cette lecture. Je l’ai trouvé intéressante, divertissante, rafraîchissante je dirais même, nous offrant une vision amusante et dynamique de la culture générale qui pourrait bien redonner à certains je goût d’apprendre. Je me procurerai très certainement le prochain numéro afin de voir comment la revue évolue et je n’hésiterai pas à la conseiller à l’occasion.

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          Si j’ai été très enthousiaste au début de ma lecture, je ne suis pas très sure qu’elle soit réellement adaptée à mes besoins ou mes envies, qui me portent vers des contenus plus fouillés. Toutefois, l’initiative est louable et le résultat assez convainquant. Une nouveauté intéressante dans le paysage culturel qui mérite soutien et encouragements, souhaitons-lui longue vie et beaucoup de succès.

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Quelle bizarrerie dans nos jugements ! Nous exigeons qu’on s’occupe utilement et nous méprisons les hommes utiles. Denis Diderot

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Avoir raison, c’est forcément admettre que quelqu’un d’autre aurait pu parvenir aux mêmes conclusions. Emmanuel Kant

Mes lectures

Heureuse surprise matinale…

          Hier, le sujet du top ten de la semaine concernait les livres qu’on attendait avec impatience. En n°1, sans la moindre hésitation, j’avais placé François Cheng. L’éternité n’est pas de trop, bien que trop romantique à mon goût, m’avait tout de même tiré quelques larmes, Le dit de Tianyi m’avait bouleversée et reste l’un de mes souvenirs de lectures les plus forts. Je n’avais qu’une peur, que François Cheng, poète et spécialiste d’art oriental, n’écrive plus de romans.

          Ce matin, je suis allée à la librairie à côté de chez moi chercher des cartons pour mon déménagement (je sais, on s’en fiche de ça). Je jette un oeil aux ouvrages tout de même en passant. Et là, que vois-je ? François Cheng écrit en gros sur une couverture. Pas d’emballement, je pense tout d’abord à un nouvel essai. Je lis la 4° de couverture pour voir tout de même quel est le sujet. Et là… ô surprise ! Un roman, c’est un romaaaaaaaan !!!!!!!!!! Vous allez encore penser que je suis totalement dingue mais j’en aurais pleuré d’émotion.

          Une question se pose maintenant. Peut-on ne pas être déçu par un auteur que l’on place ainsi au dessus de tout ? Peut-on vraiment monter plus haut quand on a déjà atteint l’Olympe littéraire ? Est-il possible d’écrire une oeuvre qui ne comporte aucun raté, seulement des prodiges de sensibilité ? Depuis des années que j’attends ce livre (depuis avril 2005 très exactement, date où j’ai lu son chef-d’oeuvre, soit 7 ans d’une attente angoissée), comment pourrait-il être à la hauteur de mes espérances ? Evidemment je pourrais choisir de ne pas le lire et de n’être ainsi jamais déçue, mais ce serait également prendre celui de rater une belle surprise.  Et cela au moment où je viens à peine de commencer un énorme pavé, reportant de plusieurs semaines sans doute le début de cette lecture… Quel suspens intenable. Le verdict, dès que possible.

          Ah, et pour vous prévenir tout de même, le premier qui ose laisser ici un commentaire de ce livre avant que je ne l’aie lu, gâchant ainsi une surprise payée par une si longue attente, sera banni à tout jamais et maudit sur 3 générations !