Spectacle musical de Joe Masteroff, John Kander et Fred Ebb, adapté du roman de Christopher Isherwood. Mise en scène de Sam Mendes, adapté du roman de Rob Marshall. Artistes principaux : Emmanuel Moire (Emcee), Claire Pérot (Sally Bowles), Geoffroy Guerrier (Cliff Bradshaw), Patrick Mazet (Ernst Ludwig), Catherine Arditi (Fraulein Schneider), Pierre Reggiani (Herr Schultz) et Delphine Grandsart (Fraulein Kost).
« L’action de Cabaret se déroule au début des années 1930 à Berlin en pleine crise économique. En voyage dans la capitale allemande, le jeune écrivain américain Cliff Bradshaw découvre le Kit Kat Klub, une boîte de nuit sulfureuse et décadente où se produit la chanteuse Sally Bowles dont il tombe amoureux. Fraulein Schneider, leur logeuse, projette de se marier avec l’épicier juif Herr Schultz mais tout se complique dans cette ville où les nazis s’apprêtent à prendre le pouvoir. Dans le même temps, au Kit Kat Klub, Cliff Bradshaw découvre les idées libertaires et les moeurs truculentes de la nuit berlinoise. Sally Bowles et le Maître des Cérémonies y offrent un divertissement extravagant et provocant aux spectateurs venus oublier les tensions du monde réel. »
L’entrée en matière déroute : des filles aux bas troués fument sur scène dans des postures pour le moins inélégantes. La première partie est un peu mollassonne. L’histoire est longue à démarrer (forcément, le nazisme naît à peine et prendra de l’ampleur peu à peu), la mise en scène – pas toujours de très bon goût – déroute et les acteurs eux-mêmes ne semblent pas vraiment y être. Les chorégraphies sont décousues et sans s’ennuyer vraiment, on n’est pas non plus transportés.
Dès le début de la seconde partie, tout change. C’est beaucoup plus dynamique et plus carré. On entre dans le vif du sujet et le tout devient passionnant. Si je n’ai pas exactement compris pourquoi il n’en était pas ainsi dès le début, je n’ai pu que me réjouir de cet heureux changement. L’actrice principale a une voix impressionnante. Même Emmanuel Moire finit par convaincre dans son rôle de meneur de revue. Parmi quelques autres trouvailles, l’idée de l’orchestre visible à travers un cadre est particulièrement bonne. La fin est particulièrement réussie, ce qui dans l’ensemble donne un spectacle très réussi.
A voir au Théâtre Marigny jusqu’à début janvier. http://www.theatremarigny.fr/fr/programmation/bdd/id/98-cabaret


