Cinéma

Elle l’adore, entre polar, drame et comédie

Comédie dramatique, policier de Jeanne Herry avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, Pascal Demolon

          Muriel, esthéticienne, adore raconter des histoires improbables. Elle est aussi la plus grande fan du chanteur Vincent Lacroix depuis plus de 20 ans. Il occupe toute sa vie. Lorsqu’il sonne chez elle au beau milieu de la nuit, elle voit sa vie basculer…

582257.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx          J’aime beaucoup le duo d’acteurs de ce film, j’avais donc hâte de voir de quoi il retournait. La bande-annonce me tentait moyennement mais je me suis dit qu’un peu de légèreté ne me ferait pas de mal. Je dois être de mauvais poil en ce moment parce que comme tous les films vus dernièrement, je n’ai été que moyennement emballée. Je dois avouer que j’ai trouvé déjà l’histoire moyennement crédible, ce qui ne m’a pas aidée à me plonger dans le film. Mais comme il ne se prend pas au sérieux, ça ne m’a pas dérangée outre mesure. Il faut dire aussi que le rythme assez soutenu ne laisse pas vraiment le temps de se poser ce genre de questions.

477070.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx          Je crois que j’ai été un peu gênée par le ton. Il se veut un peu décalé, entre polar et comédie, mais j’ai trouvé que ça manquait un peu de recul pour fonctionner vraiment, le trait aurait mérité d’être encore plus forcé pour mettre en avant le second degré. J’ai bien conscience que les gens normaux ont saisi de suite les intentions ambiguës de la réalisatrice et ont aimé ce jeu entre sérieux et ironie mais je suis parfois longue à la détente… J’ai bien aimé ce film mais comme l’intrigue policière est plutôt légère, voire secondaire, et que le second degré m’a souvent échappé (sauf lors des interrogatoires, franchement drôles), le résultat m’a semblé pour le moins… bizarre. J’ai eu un de mal avec cet entre-deux. Le film reste trop sage, j’aurais ailé quelque chose d’un peu plus déjanté.

472226.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx          Les acteurs sont clairement le gros gros point fort de ce film. Sandrine Kiberlain est parfaite, comme d’habitude. Elle est vraiment très drôle et convaincante en fan qui se retrouve mêlée à une histoire sordide malgré elle. Quant à Laurent Lafitte, ce n’est peut-être pas son meilleur rôle mais le côté un peu dérangé lui va à merveille. C’est un plaisir de les voir se débattre et s’enfoncer dans cette histoire. La fin m’a laissée un peu perplexe. J’aurais sans doute aimé quelque chose de plus tranché. Je crois que c’est d’ailleurs le cas pour tout le film, il n’a pas vraiment de défauts mais qui aurait peut-être pu aller un peu plus loin. Ca reste tout de même un premier long-métrage très réussi. Un film très agréable même si je suis un peu passée à côté. Il est servi par un duo d’acteurs incroyables et séduira sans aucun doute le plus grand nombre.

Cinéma

Tristesse club, une comédie douce-amère qui m’a laissée sur ma faim

Comédie dramatique française de Vincent Mariette avec Ludivine Sagnier, Laurent Lafitte, Vincent Macaigne

          Léon et Bruno sont frères mais ne se parlent plus guère. Ils vont pourtant se retrouver pour l’enterrement de leur père. Là-bas, ils vont découvrir qu’ils ont une demie-sœur et que leur père n’est pas vraiment mort. Ils vont partir ensemble à leur recherche et apprendre à se découvrir ou se redécouvrir. 

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          Si je ne suis pas très férue de comédies, je me suis laissée tenter par celle-là. J’aime généralement bien les comédies douces-amères et elle me semblait tout à fait en faire partie. J’aime beaucoup le trio d’acteurs (surtout Laurent Lafitte, il faut bien l’avouer) et la bande-annonce me semblait plutôt prometteuse. De plus, j’en avais plutôt entendu dire du bien, je n’avais donc aucune raison de ne pas aller voir de quoi il retournait. Pourtant, je dois avouer que j’ai été assez déçue. Je n’ai que très rarement ri (voire pas du tout d’ailleurs) et je me suis ennuyée ferme d’un bout à l’autre…

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          Je n’ai pas cru une seconde en cette histoire ni dans ses personnages que je n’ai d’ailleurs pas trouvés particulièrement bien interprétés. Les blagues sont dans l’ensemble tombées à plat et quelques moments frôlent le grotesque. Pourtant, dans l’ensemble, le film reste assez sensible, jouant sur les failles de personnages qui se cherchent. Malheureusement, je n’ai pas réussi à m’intéresser à leur histoire j’ai trouvé qu’elle peinait à trouver un ton juste. Faute de trouver ce film réellement mauvais, il m’a plutôt semblé fade. Je suis totalement passée à côté.

Cinéma

16 ans ou presque

Comédie française de Tristan Séguéla avec Laurent Lafitte, Christophe Malavoy, Judith El Zein

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          A 34 ans, Arnaud, jeune avocat, est un modèle de réussite. Il a toujours été un élève sérieux et appliqué et est devenu un adulte responsable. D’après son petit frère, Jules, 16 ans, il est surtout d’un ennui mortel… Jusqu’au jour où il semble pris d’étrange pulsions : on découvre qu’il souffre de puberté à retardement. Un diagnostic qui va rapprocher les deux frères.

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          Le premier film que j’ai vu en 2014, un peu par hasard à vrai dire parce que j’avais 2h à tuer avant un rendez-vous, que j’étais devant un cinéma et que c’était le seul film qui me permettait de sortir à l’heure. Sinon, jamais au grand jamais je ne serais allée voir ça ! Je ne suis déjà pas une adepte de comédies d’une manière générale mais en plus je les aime plutôt douces-amères, autant dire qu’on est très loin de mon domaine de prédilection. Bon, honnêtement, malgré la présence de Laurent Lafitte que j’aime pourtant beaucoup, je n’étais guère enthousiaste. Autant dire que je n’attendais strictement rien de ce film.

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          Je faisais bien, il faut l’admettre. Le scénario est plus que léger et, avouons-le, franchement con. Mais pourtant, j’ai passé un assez agréable moment au fond. Je n’ai pas trouvé cela aussi lourd que je le craignais et il m’est même arrivé de rire de bon cœur. Les acteurs en font trop, c’est terriblement creux et bourré de clichés qui s’accumulent dangereusement sans jamais sembler devoir faire sens. Si je ne vous en ai pas parlé avant, c’est parce que je n’avais rien à en dire, parfois un film creux n’est rien d’autre que ce qu’il paraît. Une bonne vieille comédie pour ados, à la sauce française, sans grande originalité mais qui ma foi fait passer le temps.

Cinéma

Les beaux jours

Comédie dramatique de Marion Vernoux avec Fanny Ardant, Patrick Chesnais, Laurent Lafitte

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          Caroline est une jeune retraitée. Pour lui éviter de s’ennuyer et l’aider à se remettre de la mort de sa meilleure amie, sa fille lui offre un forfait découverte pour « Les Beaux Jours », une résidence qui propose diverses activités. Là-bas, elle rencontre un jeune homme séduisant qui va devenir son amant,ce qui pourrait bien ne pas être au goût de son patient époux. 

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          Je suis allée voir ce film essentiellement pour sa distribution : Fanny Ardant, Patrick Chesnais, Laurent Lafitte, que du beau monde ! J’avais un peu peur que l’histoire ne me convainque pas plus que ça, étant comme vous le savez assez peu sensible aux questions sentimentales. Finalement, je n’ai pas été déçue, loin s’en faut ! Si on n’est peut-être pas devant un très grand film, il m’a fait passer un très bon moment. L’histoire est assez simple voire même plutôt banale : une jeune retraitée, pleine d’énergie et encore belle, s’ennuie un peu dans son couple et se sent inutile avec toutes ces longues journées à occuper. Elle se rend franchement à reculons à ce club du troisième âge où l’a inscrite sa fille et qui ne l’enchante guère, et c’est sans grande résistance qu’elle va se laisser séduire par un homme bien plus jeune qu’elle qui va remettre un peu de piment dans sa vie.

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          Si le scénario ne cherche pas à surprendre, il tient toutefois bien la route. Tout comme la réalisation, sobre mais juste. Il est agréable de voir un film sans grande prétention mais simplement bien réalisé de bout en bout, un goût de la simplicité qui se fait finalement assez rare. Mais c’est dans la formidable interprétation de ses acteurs, et notamment de Fanny Ardant, que réside tout le charme de ce film. C’est un plaisir de l’admirer dans ce rôle qui lui va si bien et l’éloigne un peu de cette image de femme froide et inaccessible qu’elle a parfois pu avoir. Patrick Chesnais et Laurent Lafitte sont également impeccables et c’est toujours un plaisir de les retrouver à l’écran. Un film léger et subtil, où les sentiments sont esquissés avec finesse sans jamais en faire trop et qui nous fait passer un agréable moment.

Cinéma

De l’autre côté du périph

Comédie française avec Omar Sy, Laurent Lafitte, Sabrine Ouazani

          Le corps sans vie de la femme d’une des plus grands patrons français est retrouvé un matin à Bobigny. C’est Ousmane Diakité, de la police locale qui le trouve, mais quand François Monge, de la Criminelle, vient sans mêler et veut se saisir de l’affaire, le flic de quartier ne l’entend pas de cette oreille ! Il va se débrouiller pour ne pas se faire évincer et mener l’enquête main dans la main avec son collègue des beaux quartiers. Une enquête qui va les mener tous deux de l’autre côté du périph.

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          Evidemment, comme vous vous en doutez, on est loin de film intello… Le scénario est des plus légers et le film repose avant tout sur ses dialogues et son duo d’acteurs dans une sorte de parodie de célèbres films et séries policiers américains des années 80 et leur couple de héros antinomiques. Dès le début, ça fonctionne plutôt bien. Omar Sy a un talent incontestable pour faire le pitre et st irrésistible. Il en fait parfois un peu trop à mon goût, mais c’est le genre qui veut ça. Notons au passage qu’il s’offre ici encore une belle course poursuite au volant d’un bolide, ça devient une habitude ! Malgré son énergie débordante et son sourire ravageur, il se fait largement voler la vedette par son compère, Laurent Lafitte. Il n’y a pas à dire, être sociétaire de la  Comédie Française demeure (presque toujours) un gage de qualité. Il est hilarant en flic arriviste et mesquin des beaux quartiers, avec une vraie gueule de con qu’il se compose à merveille pour l’occasion ! L’entente entre les deux larrons est évidente et leur bonne humeur communicative.

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            L’histoire aurait tout de même mérité d’être un rien plus travaillée. Certes, on ne va pas voir ce film pour son intrigue policière, mais j’ai tendance à penser qu’un bon scénario fait quand même la différence entre simple divertissement et comédie culte, il est donc dommage de s’en priver. Même s’il est vrai qu’on a déjà vu pire, on aurait bien échappé à quelques clichés un peu insistants parfois… J’ai déjà dû vous le dire une bonne cinquante de fois mais je ne suis pas une adepte de la comédie (ni du pathos, j’en entends d’ici se demander ce que je peux bien aimer alors…). J’ai tendance à préférer les comédies douces-amères à l’artillerie lourde et je trouve le genre, bien que très sympathique au premier abord, bien plus délicat qu’il n’y paraît. D’ailleurs, mon expérience cinématographique m’a prouvé qu’il est bien plus facile de me faire pleurer – même si mon côté fleur-bleue s’est émoussé avec le temps – que de me faire rire (c’est étrangement l’exact opposé avec la littérature, allez comprendre !). Toutefois, si je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai adoré ce film, il m’a fait rire par moments, sourire souvent, et j’ai trouvé que le tout fonctionnait assez bien. Une comédie réussie et agréable à regarder grâce à un duo d’acteurs qui fait mouche.