Mes lectures

Ensemble là-bas, Arnaud Delattre

À l’aube du XVIIe siècle, alors que le royaume de France d’Henri IV ambitionne de coloniser l’Amérique du Nord, le jeune Thibaud Bouchard travaille tous les jours au fond d’une mine de cuivre près de Lyon, au péril de sa vie, pour nourrir femme et enfants. Son désir le plus fort est de sortir sa famille de la misère qui les accable depuis des générations. Aidé par un prêtre érudit, il devra faire de nombreux sacrifices pour atteindre le but qu’il s’est fixé : changer leur destinée.

Le sujet de ce roman me tentait beaucoup. J’ai nourris un certain intérêt pour les mines depuis quelques temps, j’aime les romans historiques et l’aventure, tous les ingrédients semblaient réunis. J’avais hâte de découvrir ce roman. J’ai été particulièrement déçue. Pas tant par l’histoire que par l’écriture. Je n’ai pas du tout aimé. De temps en temps, ça rentre dans des détails sans grand intérêt (l’année de construction des abbayes semble virer à l’obsession pour l’auteur notamment) mais à côté de ça ça survole les émotions des personnages. Ce n’est franchement pas très bien écrit.

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Mes lectures

Ce qu’il advint du sauvage blanc

          Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d’Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l’a recueilli. Il a perdu l’usage de la langue française et oublié son nom.
          Que s’est-il passé pendant ces dix-sept années ? C’est l’énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l’homme providentiel qui prend sous son aile à Sydney celui qu’on surnomme désormais le « sauvage blanc ».

Couverture de Ce qu'il advint du sauvage blanc

          Ce roman attendait depuis très très longtemps dans ma bibliothèque. En deux exemplaires même… C’est en les voyant côte à côte, prêtés par deux des personnes qui me sont le plus proches, que je me suis dit qu’il était grand temps de le lire. Ce fut une grande idée. J’ai vraiment beaucoup apprécié le style, dès les premières pages. On alterne des chapitres sur Narcisse Pelletier, le « sauvage blanc » et l’homme chargé de le superviser dans son retour à la vie « civilisée ». Les premiers sont racontés au présent, dans un style relativement simple, et on se met sans peine à la place du personnage. Les seconds prennent le forme de lettres plus formelles au caractère quasi anthropologique.

          L’histoire est complètement dingue et m’a totalement fascinée. J’ai particulièrement apprécié les parties où on suit le jeune homme et où il découvre qu’il va devoir laisser son ancienne vie derrière lui. Les lettres quant à elles sont plus le reflet d’une époque pas franchement glorieuse quant à la manière dont elle traitait les autres cultures. J’ai toutefois été déçue de constater que le roman apporte peu de réponses, même si avec le recul, cela peut se comprendre étant donné qu’on n’a aucune idée de ce qu’à été la vie de cet homme en Australie. Mais on aimerait tellement pouvoir savoir ! Il résulte donc de cette lecture bon nombre de questions sans réponses. J’ai toutefois beaucoup apprécié ce roman et il m’a donné envie d’aller voir s’il n’y aurait pas d’autres choses à lire sur le sujet. François Garde a d’ailleurs reçu avec ce titre le Goncourt du premier roman. Un roman remarquablement écrit au sujet passionnant : un grand texte.

Portrait de François Garde

Fallait-il, pour trancher de manière véritablement scientifique, abandonner sur des plages inconnues ici un ingénieur, là un maître en Sorbonne, là encore un capitaine de frégate, et revenir dix-huit ans plus tard vérifier lequel avait réussi à apprendre à ses sauvages « Perrette et le pot au lait » et les tables de multiplication ?

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S’il répondait à mes questions, il se mettait dans le danger le plus extrême. Mourir, non pas de mort clinique, mais mourir à lui-même et à tous les autres. Mourir de ne pas pouvoir être en même temps blanc et sauvage.

Expositions

Aventuriers des mers

          On continue dans la (courte) série expos avec un style différent. Direction l’institut du Monde Arabe. Un endroit qui réserve souvent de belles surprises. Le titre de l’exposition est en tout cas prometteur et invite au voyage. On est dans le bain avant même l’entrée avec un très beau bateau devant le bâtiment qui nous donne instantanément envie d’en découvrir plus. Comme toujours dans ce musée (pour ce que j’en ai vu en tout cas), la scénographie est assez belle avec notamment des lumières très travaillées qui créent une ambiance intimiste que j’ai trouvée agréable. Après bon… je dois avouer que les aspects commerciaux ne me passionnent pas plus que ça – ou en tout cas ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais – et j’ai trouvé qu’ils étaient beaucoup mis en avant, ce qui est au fond logique vu que ça reste quand même la première raison de naviguer.

Aventuriers des mers

          Je n’ai toutefois pas pu m’empêcher d’être un peu déçue. Les objets présentés sont assez hétéroclites, surtout dans la deuxième partie, et j’ai trouvé que ça manquait d’unité. Il y a également une certaine impression de vide qui se dégage. L’exposition m’a semblé un peu courte et pas assez fournie. Il y a beaucoup de textes mais la période couverte est large et c’est donc nécessairement compliqué d’approfondir suffisamment pour bien comprendre les enjeux de ce thème. J’ai eu du mal à appréhender les choses dans leur globalité. Ou alors j’étais fatiguée, c’est possible aussi. En revanche, il y a de nombreuses vidéos, notamment sur des marins célèbres. J’ai beaucoup aimé cette idée, même si la réalisation m’a moins emballée : des visages sans corps racontent des histoires qu’il nous faut écouter debout au milieu du passage et bien souvent, le son de ces vidéos a un peu parasité mes lectures. Ca permet toutefois de se pencher sur des aspects intéressants et plus ludiques du sujet.

Aventuriers des mers

          Il y a également une vidéo d’un conte que j’ai bien aimée, une histoire de test de bateau dans les conditions de l’époque qui est intéressante et une vidéo sur des pêcheurs traditionnels que j’ai bien aimée mais m’a semblé moins pertinente étant donné que cet aspect n’est pas réellement évoqué durant l’exposition. J’en oublie surement car de ce côté-là le matériau est assez riche. Dans l’ensemble, si nous avons vu quelques jolies pièces, j’aurai aimé que certains aspects soient plus approfondis (plus de matière autour des épices ou des tissus par exemple) et l’ensemble m’a paru un peu léger malgré de gros efforts pour fournir un contenu diversifié. La partie que j’ai préféré reste la cartographie avec quelques pièces impressionnantes. Le thème me tentait beaucoup mais cette exposition ne m’a malheureusement qu’à demi séduite.

aventuriers-des-mers

Aventuriers des mers

Institut du Monde Arabe
1 Rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris

Du mardi au vendredi de 10h à 18h
Samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 19h

Plein tarif, 12€

Photo

Un week-end à Amsterdam

          Pour Noël, je me suis vue offrir deux jours à Amsterdam, ville dont j’étais tombée amoureuse il y a cinq ans maintenant sous un soleil éclatant (l’article photo tout destroy à cause des différents changements de look du blog est ici). Un cadeau absolument parfait ! Evidemment, début janvier, le temps était moins clément que la première fois avec du brouillard et de nombreuses averses mais si ça donne à la ville un côté autrement plus austère, elle n’en est pas moins belle pour autant.

Amsterdam - quartier rouge Amsterdam - quartier rouge Amsterdam - quartier rouge

          Le temps nous étant compté, nous avons surtout erré de canaux en canaux, prenant des photos (pas tant que ça parce le temps s’y prêtait moyennement et j’ai amèrement regretté feu mon 30mm) et s’arrêtant dans un certain nombre de cafés pour se réchauffer – programme qui n’aurait su mieux me convenir. Côté visite, uniquement le Rijksmuseum, et encore seulement l’étage réservé à la peinture flamande – qui nous a quand même occupé 3h. Les musées sont chers (17,50€) et ferment tôt (17h). Quant à la maison d’Anne Franck, les 2 ou 3h de queue sous la pluie un lundi matin ont de quoi déconcerter.

 Amsterdam - sabots hollandais Amsterdam - marché au fleurs - tulipes Amsterdam - vélos

          J’avais le souvenir d’une nourriture assez infâme dans cette ville où en dehors de ça il semblait faire bon vivre. Cette fois, aucune fausse note dans l’assiette : une cuisine simple et équilibrée, souvent assez exotique. Nous y avons dégusté un petit déjeuner « healthy » juste parfait avec porridge et fruits frais ! De bonnes bières locales et de l’excellent café ont complété le tout. Les petits cafés sympathiques – à la déco tantôt taverne rustique, tantôt scandinave chaleureux mais épuré – y sont légion. La ville est réputée pour ses restos thaï et j’ai regretté de ne pas avoir l’occasion de tester un des nombreux restos indonésiens, visiblement tous fermés le lundi midi.

 Amsterdam - pont mobile Amsterdam - pont mobile Amsterdam - pont mobile

          Le centre ville est assez petit et c’est clairement une ville pensée pour les cyclistes qui ont en toutes circonstances la priorité. Les vélos sont partout, tout le temps, de toutes sortes. J’aime la quasi absence de voiture, le côté vert et les maisons toutes tordues. J’ai aussi développé un début d’addiction au vieux cheddar. Par contre – fait surprenant – la ville était absolument dégueulasse lors de notre passage. L’hyper centre est joli mais un peu agressif avec ses néons de coffee shop et de maisons closes. Nous y avons tout de même passé pas mal de temps avec notamment le marché au fleurs. Si l’occasion se présente je souhaiterais une prochaine fois découvrir des quartiers plus excentrés.

 Amsterdam - vue de nuit Amsterdam - vue du nuit Amsterdam - vue du nuit

          J’ai beaucoup aimé flâner dans les rues du Jordaan, quartier bobo plus résidentiel où on trouve beaucoup de bars et restaurants moins touristiques que dans le quartier rouge et nombre de petites boutiques très sympa : déco, épicerie… idéal pour se promener et ramener quelques souvenirs. Ca m’a un peu rappelé les Batignolles parisiennes dans l’esprit. Le quartier des antiquaire mérite également le détour pour les curiosités qu’il propose. Une capitale à taille humaine que je trouve très agréable pour une escapade le temps d’un week-end.

Amsterdam - pont, cycliste, vélos

          Des allers-retours sont disponibles depuis Paris à partir de 70€ A/R. Pour les moins pressés, il existe également des bus à partir de 38€ A/R. Pour un hôtel proche du centre ville, comptez minimum 75€ par nuit.

Je n’ai pas noté d’adresses de boutiques mais voici celles de quelques cafés que nous avons appréciés :

  •  Caffè Il Momento – Singel 180
  • Harlem – Haarlemmerstaat 77
  • Louis – Singel 43
  • Vinnies – Haarlemmerstraat 46 HS

Vous pouvez découvrir quelques photographies supplémentaires prises durant ce séjour sur mon compte Instagram.

Photo

Un week-end au Pays-Basque : Bayonne et Ciboure

Il y a quelques semaines, je suis allée faire un brin de tourisme médical au Pays-Basque. L’occasion de visiter un peu cette région que j’aime particulièrement.

 Bayonne, ruelles du centre-ville Bayonne, cloître de la cathédrale Bayonne, place Pasteur

Pour commencer, un petit tour dans les ruelles étroites de Bayonne. Je n’avais aucun souvenir de la ville et j’ai trouvé son centre-ville médiéval magnifique. En revanche, si les ruelles sont animées en journée, j’ai été assez déçue du peu d’animation que nous y avons trouvé en soirée.

 Bayonne, ruelles du centre Bayonne, ruelles du centre Bayonne, les berges de l'Adour

Nous sommes ensuite allés à Ciboure et avons longé la côte jusqu’au fort de Socoa. Le temps était très moyen et il faisait frais pour la saison. Heureusement, les barques ont mis un peu de couleur dans cette balade.

 Ciboure, fort de Socoa Ciboure, croix basque Ciboure, barques

Nous avons ensuite rejoint Saint-Jean-de-Luz à pied. J’aime énormément cette ville que je trouve toujours aussi belle. Après de longues recherches, nous y avons trouvé un restaurant de poisson absolument délicieux dont le goût de la limande au raisin me hante encore.

 Ciboure, vue la Rhune Ciboure Baie de Saint-Jean-de-Luz

Demain, je vous parle du chemin côtier et de San Sebastian. Pour finir, quelques photographies de nuit qui tranchent quelque peu avec mes habitudes.

 Port de Saint-Jean-de-Luz Baie de Saint-Jean-de-Luz Port de Saint-Jean-de-Luz