Mes lectures

Fred VARGAS, L’armée furieuse

          Dans cette nouvelle aventure, le commissaire Ademsberg et son équipe partent sur les traces des légendes normandes et essaient d’arrêter l’Armée furieuse qui terrorise le village depuis des siècles. Il va également devoir prouver l’innocence de Momo-mèche-courte, un petit voyou accusé de meurtre. Mais il trouvera tout de même le temps de sauver un pigeon, avec l’aide de son fils.

          Je n’avais pas spécialement aimé le dernier Vargas, qui sombrait un peu dans la facilité en sombrant dans le fantastique. Les deux d’avant m’avaient plu mais je leur reprochais d’être plutôt destinés au lecteur averti : les intrigues jouaient beaucoup sur l’histoire des personnages, difficile à suivre donc si on n’a pas lu toute la série, alors qu’en théorie, si les personnages évoluent au fil des romans, les enquêtes demeurent tout de même indépendantes. Je craignais donc un peu cette nouvelle histoire, d’autant plus que je n’en avais pas entendu dire que du bien.

          Finalement, j’ai été agréablement surprise. C’est un Vargas bon cru. On y retrouve son univers si particulier et attachant. Elle renoue avec succès avec ses thèmes de prédilections : les croyances populaires. Quand l’historienne ressort, le lecteur est en joie (ben oui, si on peut se cultiver un peu en lisant, c’est quand même mieux, polar ou pas). Les personnages sont toujours décalés et sympathiques. L’histoire (enfin, les histoires entrecroisées) marche bien même si le dénouement est un rien prévisible. Ce roman policier atypique m’a fait passé un très bon moment de lecture.

Il n’arrivait pas à faire coïncider ce nom réputé, en bien ou en mal, avec un homme aussi petit et d’aspect si modeste qui, depuis son visage brun jusqu’à ses vêtements noirs, lui paraissait disloqué, inclassable ou du moins inconforme.

________________

Ademsberg n’était jamais incommodé par les silences en groupe et il n’éprouvait pas l’instinct compulsif de remplir les blancs coûte que coûte. Les anges, disait-on, pouvaient passer et repasser ses qu’il s’en soucie.

4 commentaires sur “Fred VARGAS, L’armée furieuse

    1. Oui, je trouve qu’elle est toujours meilleure quand elle s’appuie sur ses connaissances d’histoirienne pour construire ses histoires. Contente de la retrouver à son meilleur niveau après quelques prestations assez médiocres.

  1. Bonjour, je suis d’accord sur le fait que Vargas est meilleure quand elle s’appuie sur ses connaissances d’historienne. Un lieu incertain m’avait déçu aussi. En revanche l’Armée furieuse ne m’a pas enthousiasmé non plus. Principalement à cause des dialogues et de la crédibilité de certains faits évoqués. Je détaille tout cela dans ce billet: http://baroufs.wordpress.com/2011/08/06/critique-armee-furieuse-fred-vargas/
    Amicalement, BAROUFS CULTURELS

    1. J’admets que la crédibilité n’est pas le point fort du livre. En même temps je serais tentée de dire que les dialogues improbables et les rebondissements suspects sont un peu la spécialité de Fred Vargas, quelque soit l’ouvrage fasse auquel on se trouve. Ca fait aussi partie de son charme. Il est vrai cependant que celui-ci n’opère pas à tous les coups. Pour ma part j’ai été assez convaincue par ce nouvel opus malgré quelques faiblesses et ai pris un grand plaisir à la lecture, même si vos réserves me paraissent tout à fait judicieuses.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.