Camille et Perdican s’aimaient dans l’enfance, leurs parents avaient convenu de les marier ensemble. Revenus de leurs études, adultes, le chassé croisé de l’éducation et de l’orgueil les poussera malgré eux au drame. Un plaidoyer à l’amour, nerveux et dense, entre attirance, désir, spontanéité et trahison. L’exaltation du sentiment amoureux mêlé à la perception tragique de la vie inscrit l’œuvre parmi les plus fortes du répertoire.
Suite à une terrible méprise de ma part – je me suis trompée de salle – j’ai vu « On ne badine pas avec l’amour » alors que je me préparais à aller voir « Combat ». La honte… Bref, c’est aussi grâce l’étourderie qu’on fait parfois des découvertes et après un temps d’adaptation un peu difficile, je dois dire que j’ai été agréablement surprise par cette pièce. J’étais au premier rang et il faut dire que c’est toujours un peu déroutant au début dans les petites salles de se retrouver aussi près des acteurs. Mais passée la surprise et après un petit temps d’adaptation, on savoure ce texte et sa mise en scène inventive.
Je me suis rendu compte que je n’avais jamais lu On ne badine pas avec l’amour. J’étais pourtant convaincue du contraire. Comme quoi des fois, la mémoire est trompeuse. J’ai pris un grand plaisir à découvrir ce texte qui par bien des aspects s’avère très moderne (bon, à part le côté bonne sœur évidemment). La mise ne scène est très déroutante au début. Il n’y a aucun décor, aucun accessoire et j’ai mis un peu de temps à comprendre pourquoi il y avait parfois des acteurs sur scène qui semble ne rien avoir à y faire.
En réalité, l’idée est juste géniale : les acteurs dont les personnages ne sont pas en scène dans le texte servent de décor. Ils représentent tour à tour les domestiques, le mobilier, un arbre ou une fontaine. J’ai mis du temps à comprendre mais j’ai vraiment adoré cette idée qui donne beaucoup de charme à l’ensemble. J’ai trouvé que le jeu était juste, ce qui est essentiel étant donné qu’il n’y a rien pour nous en détourner. Avec cette mise en scène à la fois épurée et inventive, l’acteur se retrouve au centre de la pièce. Une bonne surprise que la mise en scène de ce texte classique dans une mise en scène pleine d’idée.
On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset
Mise en scène de Christophe Thiry
Avec :Laurent Bariteau, Francis Bolela, Stanislas De La Tousche, Lucile Durant, Pascal Durozier,Sébastien Ehlinger, Marion Guy, Pierre Marzin, Koso Morina, Anna Sorin
Le Lucernaire
Du 17 septembre au 2 novembre 2014
Plein tarif, 25€
Voilà une erreur bénéfique
Merci de vous être trompé de salle et d’avoir rédigé cette critique (pas assassine). Pour info: la pièce, face au succès public, est reprise du 10 décembre 2014 au 1er février 2015.
Cordialement,
Le Bureau de presse Sabine Arman
C’est noté ! Merci pour l’info.