Derniers jours pour découvrir cette très belle exposition que je suis allée voir un peu par hasard. Habitant totalement à l’opposé, je ne vais que très rarement au musée Marmottan Monet que pourtant j’aime beaucoup. Si vous ne le connaissez pas et que vous avez l’occasion, le sous-sol qui abrite les tableaux de Monet est magnifique, on croirait se balader dans un jardin. Les deux salles ne sont pas très grandes mais très agréables. Mais le musée propose également de très belles expositions, souvent autour de l’impressionnisme. Je n’avais pas entendu parler de celle-ci mais je cherchais un musée ouvert le mardi et je n’étais pas très loin, je me suis dit que c’était l’occasion.
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Maurice Denis, l’éternel printemps
Maurice Denis est un peintre Nabi proche de l’Art Nouveau, il est surnommé dans le groupe le « Nabi aux belles icônes ». Il a travaillé presque toute sa vie à Saint-Germain-en-Laye et fait de nombreux séjours en Bretagne et en Italie. Il a peint aussi bien des décors profanes que religieux. Le printemps est au coeur de son oeuvre.
Cette exposition regroupe 80 toiles de Maurice Denis dédiées au printemps. On y trouve aussi bien des oeuvres de jeunesse, des dessins pour célèbrer la beauté de sa femme, des panneaux peints destinés à des plafonds ou aux murs de salons… Une belle diversité, tant chronologiquement que dans les styles adoptés et les supports employés. La religion tient la place centrale de l’oeuvre de Maurice Denis. Très croyant, il a peint de nombreuses scènes religieuses, notamment des séries d’annonciations, associées au printemps. L’amour aussi est largement célèbré, avec de nombreuses toiles représentant sa propre femme.
J’ai beaucoup aimé la découverte de ce peintre trop largement méconnu. La diversité des styles m’a enchantée et j’ai beauocup aimé la fraîcheur de ses toiles printanières. Le côté Art Nouveau de certaines toiles m’a particulièrement convaincue. Le musée, clair et bien conçu, permet une belle mise en valeur des oeuvres. Les audioguides sont très bien conçus et permettent un éclairage intéressant sur le travail de cet artiste. Une exposition qui m’a réellement enchantée et m’a donnée envie d’aller voir le musée consacré à ce peintre à Saint-Germain-en-Maye, dans la maison dans laquelle il a vécu. Cet accrochage vaut largement le déplacement.Vous avez encore quelques jours pour vous y précipiter, courez-y !
Maurice Denis, L’éternel printemps
Du 1° avril au 15 juillet
99, rue Claude Monet
27620 Giverny
Elle, par bonheur, et toujours nue, Henri GOFETTE
Quand Pierre rencontre Marthe au détour d’une rue parisienne, c’est le coup de foudre. Elle deviendra sa muse, la seule qu’il ait connue. Il la peindra inlassablement pendant plus de 40 ans, et presque toujours nue. Dans ses tableaux, sa femme ne cessera d’avoir 30 ans. Histoire d’un amour fou.
Ce roman raconte l’incroyable histoire d’amour entre Pierre Bonnard et sa femme, Marthe. Rencontrée dans un coin de rue, elle deviendra sa compagne et sa muse et l’inspirera tout au long de sa vie. Des centaines de toiles et dessins à son effigie. Une histoire esquissée tout en pudeur et en délicatesse à travers les grands moments qui la composent.
J’ai bien aimé ce livre léger et agréable dont se dégage une certaine poésie. On croirait presque se promener dans une toile de Bonnard tant son univers est bien restitué, par petites touches. J’aurais sans doute aimé un peu plus de consistance justement, plus de profondeur et de précision. Toutefois, le manque d’information ne le permettait peut-être et cela siérait-il moins à cette toile impressionniste. Une lecture tout en légèreté fort agréable.
Il a choisi la liberté et la peinture envers et contre tous, son milieu, sa famille, la femme qu’il aimait, et contre l’avenir même, ce petit train gris qui roule son tacatam monotone sur des rails sans surprise et vers le couchant.
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Tout plutôt qu’une vie en pot, l’amour à la petite semaine et les voyages en pantoufles.
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L’eau, quand elle monte d’un regard de femme, peut tout renverser, et il n’y a pas de mur qui tienne, surtout si le mur est un homme qui vit et vibre dans l’azur comme un violoncelle.