L’histoire d’amour improbable d’une jeune fille de la haute société et d’un employé de parking. Un court roman, le premier du Truman Caopte, qu’il a toujours considéré inachevé, bien que lui ayant donné une fin.
L’écriture est parfois un peu lourde, un peu trop classique aussi à mon goût (un petit grain de folie n’aurait pas été de trop) ; mais elle est aussi efficace. L’histoire n’est exactement originale même si on n’a pas le temps de s’ennuyer. Une lecture agréable mais qui pour moi n’a rien eu de la révélation. Jusqu’à la dernière page. En quelques lignes, tout bascule. Une fin grandiose qui justifie grandement la lecture de ce livre et me donne envie d’aller jeter un oeil sur les autres romans de Truman Capote.
« Allume-moi donc une cigarette », marmonna Clyde Manzer.
Bien qu’encore enroué de sommeil, son ton râpeux possédait une qualité particulière. Tout ce qu’il disait éveillait l’attention de l’auditeur par d’étranges résonnances, le timbre, une sorte de bourdonnement semblable au ronronnement d’un moteur qui chargeait chaque syllabe de virilité. Pourtant, il trébuchait sur certains mots, s’interrompait à l’occasion, séparant les phrases à tel point qu’on avait peine à en suivre le fil conducteur.
« Ne la mouille pas, ma vieille, comme tu le fais toujours. »
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