La discrète Ophélie vit une vie paisible jusqu’à ce qu’elle soit fiancée au mystérieux Thorn, qui réside dans une ville lointaine dont elle ignore tout. Elle va devoir le suivre là-bas et découvrir un mode de vie bien étrange où les hommes sont sans pitié et où les jeux de pouvoir font la loi.
J’avais entendu le plus grand bien de ce roman qui est en réalité le premier tome d’une série appelée « La passe-miroir ». Je lis assez peu de littérature jeunesse mais ce livre-ci me tentait bien. J’ai été un peu déçue par les premières pages, trouvant le style peut-être un peu simple à mon goût et l’univers un peu trop lisse. Mais dès qu’Ophélie quitte le cocon familial (soit au bout de quelques pages à peines), l’histoire prend une toute autre tournure ! L’univers dans lequel elle va évoluer alors est bien plus riche et passionnant ! Les personnages prennent peu à peu de l’épaisseur et commencent à devenir réellement attachants. Même l’écriture semble gagner en consistance avec le changement de lieu, se faisant plus subtile, pour mon plus grand plaisir.
Adolescente, j’avais adoré « A la croisée des mondes » de Philip Pullman. Sans retrouver tout à fait l’incroyable qualité de la trilogie, tant par son style que par son originalité, on sent toutefois une influence importante et l’auteur parvient à créer un univers comparable sans tomber dans la pâle copie. Le monde qu’elle parvient à créer est très riche, tout en restant suffisamment proche du notre pour ne pas perdre le lecteur. Les relations entre les personnages sont quant à elles complexes et réservent quelques surprises… J’ai pris un grand plaisir à cette lecture, on aimerait lire de la littérature jeunesse de cette qualité plus souvent ! Je regrette simplement de devoir attendre la suite, j’espère qu’elle arrivera bientôt tant j’ai hâte de découvrir ce qui va arriver à nos héros. Pour son premier roman, Christelle Dabos tape fort. Un très bon roman jeunesse qui allie une écriture agréable et un monde enchanteur. Une belle réussite.
Ophélie se sentie honteuse d’être entrée dans cette chapelle sans une seule pensée pour la femme qui reposait au fond du cercueil. Oublier les morts, c’était comme les tuer une seconde fois.
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Sa mère avait une personnalité envahissante qui ne laissait de place à rien d’autre qu’elle-même ; elle parlait, elle exigeait, elle gesticulait, elle n’écoutait pas. Quant à son père, il n’était que l’écho faiblard de sa femme, toujours à l’approuver du bout de ses lèvres sans lever le nez de ses souliers.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site dédié à la série.
J’ai beaucoup aimé ce premier tome. Espérons que la suite sera à la hauteur 🙂
Oui, j’espère aussi. Mais elle semble prendre son temps pour l’écrire, c’est bon signe même si c’est toujours difficile pour les lecteurs de patienter 🙂