Voici trois livres pour vos enfants : un album plutôt dédiés aux petits, un conte illustré pour les un peu plus grands et une BD pour tous les âges. Trois styles très différents qui j’espère sauront vous séduire.
Annabelle et les cahiers volants
Annabelle a un gros problème : tous les soirs, ses cahiers s’envolent ! Mais personne ne veut la croire, et surtout pas la maîtresse… Pourquoi est-elle la seule à voir ses feuilles partir vers le ciel ?
J’ai bien aimé cet album que j’ai trouvé assez poétique. Les illustrations à l’aquarelle sont toutes douces. Je crois que c’est le genre d’images que j’aimerais montrer à mes enfants avant qu’ils aillent dormir (enfin, je suppose en tout cas). L’histoire est très mignonne. J’ai bien aimé cette petite fille tête en l’air et ses cahiers qui disparaissent. Je suis sure que beaucoup d’enfants s’y retrouveront. Il y a beaucoup de poésie dans cet album, aussi bien dans le texte que dans les illustrations. Si la conclusion m’a un peu laissée sur ma faim, j’ai tout de même trouvé que c’était un beau livre. Un album très mignon pour endormir vos enfants.
Les derniers géants
C’est au cours d’une promenade sur les docks que j’achetai l’objet qui devait à jamais transformer ma vie : une énorme dent couverte de gravures étranges. L’homme qui me la vendit en demandait un bon prix, prétextant que ce n’était pas une vulgaire dent de cachalot sculptée, mais une » dent de géant « …
J’aime énormément François Place. Ces talents de conteur sont incroyables et ses illustrations à l’aquarelle sont d’une grande finesse. Il y a toujours une grande place accordée au texte chez lui. J’avais beaucoup aimé Le vieux fou de dessin, un grand album japonisant sur un élève d’Hokusai. Pour les plus grands, Le secret d’Orbae m’avait tout autant convaincue, j’avais donc hâte de commencer cette nouvelle lecture. Comparés à la plupart des albums, ceux de François Place demandent qu’on prenne son temps. Les textes sont longs et le niveau de détail des dessins mérite qu’on s’y arrête. J’ai été assez fascinée par cette histoire de géants. C’est exactement le genre d’histoire que j’aurais aimé qu’on me lise quand j’étais enfants, et que je prends toujours autant de plaisir à découvrir aujourd’hui. Il y a dedans à la fois de l’aventure, de la poésie et une belle profondeur. Un conte magnifique et richement illustré à lire absolument.
Asrérix : Le papyrus de César
César s’apprête à publier ses « Commentaires sur la Guerre des Gaules ». Bonus Promoplus, son conseiller et éditeur, lui conseille d’occulter alors un chapitre intitulé « Revers subis face aux irréductibles gaulois d’Armorique », car selon Promoplus, ce passage fait tache sur le curriculum de César !
Il y avait longtemps que je n’avais pas lu d’Astérix. Enfant, c’était une de mes séries préférées – avec Lucky Luke et Tintin – mais je n’avais pas du tout été convaincue par ceux sortis dans les années 2000 et j’avais fini par délaisser la série. Je ne comptais pas particulièrement lire celui-ci mais il se trouve que mon père l’a acheté et quand je l’ai vu à la maison, je n’ai bien sûr pas pu résister ! Je dois avouer avoir été ravie de retrouver les héros de mon enfance. Rien que les noms me font toujours autant rire ! Le dessin a un peu changé, sans que j’arrive exactement à définir ce qui n’est plus pareil. En même temps c’est logique puisqu’Uderzo a passé la main en 2013. Que les fans se rassurent, le changement reste toutefois assez subtil pour ne pas être dérangeant. L’histoire ne pouvait que me plaire : c’est ni plus ni moins qu’une intrigue dans le monde de l’édition. J’avoue m’être délectée de cette incursion des mes héros de jeunesse dans ce secteur qui fut le mien. C’est souvent très drôle et particulièrement bien vu. Il y a bien sûr des choses meilleures que d’autres mais j’ai trouvé que dans l’ensemble le scénario se tenait et fonctionnait bien. Et quelle joie de retrouver nos irréductibles gaulois ! Un 36° tome dont j’ai adoré le sujet et qui m’a souvent fait rire : de quoi me réconcilier avec la série.