Mes lectures

Underground Railroad de Colson Whitehead

          Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord. De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée.

          Je suis un peu absente en ce moment. Je lis peu, je ne vais pas au ciné et je n’ai à vrai dire pas spécialement envie d’écrire. C’est la première fois en quoi ? 7 ans et quelques de blog maintenant. Par contre je vous rassure j’ai envie de faire plein d’autres choses comme boire du thé au coin du feu ou préparer dans sablés de Noël. J’ai juste comme une envie de me déconnecter un peu d’internet (ce que je fais d’ailleurs). Mais il se trouve qu’il reste quand même quelques livres de la rentrée littéraire dont je ne vous ai pas encore parlé il se pourrait bien que ce soit le moment avant que la suivante n’arrive. Eh oui, encore ! J’ai énormément lu en cette rentrée, on n’en voit plus le bout !

Underground Railroad

          C’est un libraire toulousain qui m’a conseillé ce roman dont j’avais déjà un peu entendu parler, en termes fort élogieux. Mais comme ma mémoire me joue des tours, je n’avais pas grande idée de quoi ça pouvait bien parler. Je l’ai pris quand même parce que j’aime bien les surprises. J’avoue que tout ça m’avait l’air bien sérieux et qu’après plusieurs romans assez sombres j’aurais eu envie de plus de légèreté, j’ai donc eu un peu de mal à me plonger dedans. C’est particulièrement bien écrit. J’ai beaucoup aimé le style, très fort. Mais surtout, l’histoire est absolument passionnante. Difficile de le lâcher une fois qu’on l’a commencé, bien que ce soit quand même assez dense.

          Je n’avais jamais entendu parler de l’underground railroad, ce chemin de fer clandestin – parfois souterrain – qui aidait les esclaves à fuir le Sud des Etats-Unis vers le Nord, voire le Canada et à gagner ainsi leur liberté. J’ai vu pas mal de films sur cette période (et lu quelques livres) sans que jamais il ne soit évoqué. J’ai adoré découvrir ce pan de l’Histoire. C’est fascinant. Ca m’a donné envie d’en apprendre plus sur ce réseau et son fonctionnement. Un fond historique fort donc et des personnages qu’on suit avec une certaine angoisse. Le style est assez froid, c’est peut-être le seul « défaut » de ce roman, qui s’attache bien plus au fond historique qu’aux personnages eux-mêmes. Ce n’est à vrai dire pas tellement dérangeant. Un très beau roman, instructif et prenant.

Colson Whitehead

Le maître répétait souvent que la seule chose qui soit plus dangereuse qu’un nègre avec un fusil, leur dit-il, c’était un nègre avec un livre.

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Le Blanc passe ses journées à essayer de vous tuer lentement, et parfois de vous tuer plus vite. Pourquoi lui faciliter la tâche ?

Cinéma

The Birth of a Nation

Biopic, film historique, drame américain de et avec Nate Parker avec Armie Hammer, Aja Naomi King, Penelope Ann Miller.
Trente ans avant la guerre de Sécession, Nat Turner est un esclave cultivé et un prédicateur très écouté. Son propriétaire, Samuel Turner, connaît des difficultés financières et accepte une offre visant à utiliser les talents de prêcheur de Nat pour assujettir des esclaves indisciplinés. Après avoir été témoin des atrocités commises à l’encontre de ses camarades opprimés, Nat conçoit un plan qui peut conduire son peuple vers la liberté…

The Birth of a Nation, affiche

          Bien que je sois très loin de maîtriser le sujet, je m’intéresse aux films (et livres) sur l’esclavage. En grande partie par besoin de « comprendre » je crois. Besoin de comprendre les causes, les conséquences et de me rappeler à quel point c’est proche de nous finalement. Pourtant, si dans la littérature il y a quelques réussites sur le sujet – notamment l’excellent No home sorti en cette rentrée de janvier et dont je vous parlerai bientôt – au cinéma je suis souvent bien plus mitigée. On peine encore à trouver le bon équilibre, le sujet est encore trop brûlant pour être traité avec le recul nécessaire. J’avais bien aimé Twelve years a slave sans y voir le chef d’œuvre attendu malgré d’indéniables qualités. Je ne désespère tout de même pas de trouver la perle rare. Je suis donc allée voir ce film pour voir de quoi il retournait.

The Birth of a Nation

          Je ne connaissais pas du tout l’histoire de cet homme qui a décidé de se rebeller contre la profonde injustice du système et j’ai trouvé le personnage passionnant, il n’a pas été sans me rappeler Spartacus (esclave, révolte, je ne suis pas allée chercher la référence très loin). On suit son évolution et on voit la naissance de la rébellion. C’est qui plus est plutôt bien interprété. Ce personnage assez atypique et méconnu – me concernant du moins – est le point fort de ce film. Il y a également une certaine attention portée à l’esthétique. Il faut admettre que c’est assez beau, il y a quelques jolis plans durant lesquels on se surprend à trouver de la poésie dans les champs de coton, ce qui s’avère plus dérangeant qu’autre chose. De bonnes bases tout de même avec un personnage intéressant, de bons acteurs et une photo léchée. Malheureusement le film n’est pas pour autant exempt de défauts, loin s’en faut.

The Birth of a Nation

          La réalisation reste très classique, voire franchement convenue, tous les efforts de Nate Parker ne parviennent qu’à un formalisme désespérant. Sans surprise, c’est violent, même si la violence est plus psychologique que physique dans l’ensemble mais ce n’en est pas particulièrement plus facile à regarder. Histoire d’en rajouter une couche, la musique en fait des tonnes avec force violons tire-larmes, particulièrement dans la seconde moitié où c’est à la limite du supportable. Sur le fond, je suis plus mitigée. Je suis toujours fascinée par les grandes figures de la révolte mais j’avoue que le côté religieux m’a parfois mise profondément mal à l’aise, bien que certains passages possèdent une beauté particulière. En revanche l’insertion de rêves mystiques m’a laissée perplexe. Ce film en fait souvent trop : trop scolaire, trop complaisant, trop trop quoi. Au final, malgré de bonnes intentions et un sujet en or, un résultat en demi-teinte, même si je serai un peu plus indulgente que l’Express selon qui « The Birth of a Nation est une défaite paradoxale de la pensée et du cinéma : nécessaire et raté, volontaire et déprimant. »

Mes lectures

L’esclavage raconté à ma fille, Christiane Taubira

          La traite et l’esclavage furent le premier système économique organisé autour de la transportation forcée de populations et de l’assassinat légal pour motif de liberté, pour marronnage. Ce système a perduré pour l’Europe durant plus de quatre siècles, pour la France durant plus de deux siècles. Il ne s’agit pas de se morfondre ni de se mortifier, mais d’apprendre à connaître et respecter l’histoire forgée dans la souffrance.

          De nos ministres passés et présents (voire même très probablement futurs), Christiane Taubira est de loin ma chouchoute en matière d’éloquence. Quel style ! Elle manie la langue de Molière avec un certain brio et ne lésine pas sur la métaphore. Je n’avais jamais eu l’idée de lire quoi que ce soit d’elle mais quand j’ai vu ce petit livre sur l’esclavage, je me suis dit que c’était l’occasion. Dès les premières lignes j’ai été assez époustouflée par le style. Elle parle au moins aussi bien qu’elle écrit. Même si sur la longueur c’est presque trop d’emphase à mon goût. D’ailleurs ça m’a parfois dérangée dans la mesure où le texte est présenté comme un dialogue avec sa fille, a priori adolescente, et qui utilise le même style très travaillé avec des questions d’une pertinence rare : ça fait légèrement artificiel (à moins qu’elle n’ait une fille particulièrement intelligente et qui parle comme Aimé Césaire, on ne sait jamais).

Christiane Taubira, L'esclavage raconté à ma fille

          Le sujet m’intéressait. Etrangement, je me rends compte que je ne sais pas grand chose sur l’esclavage. Bien sûr j’ai quelques notions de base mais je me rends compte que ce que j’en sais vient surtout du cinéma américain. Pas très global comme vision donc. J’ai bien aimé l’idée de ce dialogue avec sa fille, ça permet de simplifier un peu une histoire riche et complexe afin de la rendre plus facile à appréhender. J’ai bien aimé le début, sur l’histoire de l’esclavage, ses avantages économiques et son organisation. C’est expliqué de manière succincte mais avec clarté. Les implications dans la société actuelle – même si elles sont sans doute en partie discutables – sont très intéressantes et m’ont ouvert certaines perspectives. Dommage que les réponses à donner ne soient pas assez poussées. La première partie sur le passé est donc à mon sens bien plus réussie que la seconde sur le présent et l’avenir qui peine plus à trouver ses marques même si des pistes de réflexion sont amorcées.

          Comme on peut s’en douter, l’auteur est clairement de parti près et, comment dire ? très passionnée ! J’ai beau partager en grande partie ses idées sur le sujet, ça m’a tout de même parfois dérangé. La passion c’est bien mais là ça donne l’impression d’une absence d’objectivité qui n’est pas loin de desservir la cause qu’elle cherche à défendre. Même si au fond, le personnage étant bien connu pour ses opinions très tranchées, je suppose que ce sont quand même plutôt des lecteurs acquis à sa cause qui lisent ses ouvrages. J’ai trouvé que sur la fin, quand on en vient aux réponses concrètes à apporter aujourd’hui pour se défaire des séquelles de l’esclavage, ça devenait plus brouillon et perdait un peu en clarté. Bien que ce livre n’aille pas assez loin dans la réflexion à mon goût et fasse preuve parfois d’une verve démesurée, il présente les bases d’un pan essentiel de l’histoire dans un style magnifique et donne envie de s’y intéresser de plus près.

Christiane Taubira

La France, qui fut esclavagiste avant d’être abolitionniste, patrie des droits de l’homme ternie par les ombres et les « misères des Lumières », redonnera éclat et grandeur à son prestige aux yeux du monde en s’inclinant la première devant la mémoire des victimes de ce crime orphelin.

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Une histoire de violence et de beauté.
Il se peut que la beauté l’emporte.

Cinéma

12 Years a Slave

Drame historique américain de Steeve McQueen (II) avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch

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          Solomon Northup est un homme libre. Avec sa femme et ses deux enfants il vit à New-York où il mène une vie heureuse et aisée. Mais un jour sa vie va basculer lorsqu’il est enlevé et vendu comme esclave dans le Sud, sans aucun moyen de prouver son identité ou de contacter les siens. Il découvre alors une vie dans laquelle il n’est plus rien et où il devra se battre pour survivre et conserver malgré tout sa dignité.

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          On touche là typiquement au genre de sujets qui m’intéressent particulièrement. J’ai déjà vu quelques films sur l’esclavage mais j’ignorais totalement que des hommes  libres avaient été enlevés pour être réduits en esclavage. Pas que ce soit bien surprenant quand on y réfléchit, la cruauté de l’Homme est sans limite, mais j’ai été estomaquée à cette découverte et j’avais envie d’en savoir plus. Il était donc hors de question que je rate ce film, d’autant qu’il est signé du génial Steeve McQueen. Un choix que je ne regrette pas : comme on s’y attendait, ce film est poignant et réussi. Même si pourtant j’en suis ressortie avec une pointe de déception que je m’en serais presque voulue de ressentir, en aurais-je trop attendu ? Je me rends compte au moment d’écrire cet article que bien qu’ayant beaucoup aimé ce film avec une très légère réserve que je peine à m’expliquer, j’ai bien peu de choses à en dire, tentons d’y remédier…

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          Il y a énormément de bonnes choses dans ce film. L’histoire est magnifique, la réalisation est impeccable et c’est extrêmement bien interprété. Il n’y a finalement que de petits détails qui m’ont un peu gênée. J’ai peut-être trouvé le tout un peu « lisse ». Cet homme dont la vie est anéantie ne se plaint jamais, très vite il prend le parti de survivre coûte que coûte et – à part au tout début – on voit finalement assez peu ses états d’âme. J’aurais sans doute aimé entrer plus dans la tête du personnage. Il vit une situation extrêmement difficile et pourtant, on le voit peu se battre, que ce soit pour être libéré ou tenter de donner des nouvelles à sa famille. Toutefois, je n’oublie pas que les faits sont inspirés d’une histoire vraie, que Solomon Northup a écrit ses mémoires et que ce comportement somme toute assez froid, ce refus de s’apitoyer sur son sort et cette volonté de courber l’échine jusqu’à la première occasion de regagner sa liberté, soient avant tout un réflexe de survie d’une rare intelligence. Il faut d’ailleurs que je lise le livre pour voir ce qu’il en est. Cette frustration devant un léger manque d’émotion (oui oui, c’est moi qui dit ça !) aurait donc sa raison d’être. Et puis, il faut l’admettre, mieux vaut être trop sobre que de tomber dans un sentimentalisme de mauvais goût.

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          Découlant de ce premier point, ou le complétant, je ne sais pas trop, je dirais que je n’ai pas trop ressenti le passage du temps dans ce film. Les épreuves s’enchaînent mais elles semblent passer relativement facilement sur Solomon et je n’ai pas réussi à situer les scènes dans le temps. La narration est simple, chronologique, il se passe finalement pas mal de choses, on voit tout de même le personnage évoluer un peu mais je n’ai pas eu réellement d’impression de durée. Pourtant, ce ne sont pas les épreuves qui manquent, simplement un petit marqueur temporel de temps en temps dans le récit, ou tout simplement sur l’écran, aurait permis de mieux inscrire le passage du temps. Là, je suis arrivée à la fin et au retour à la liberté en me disant : « Déjà ? C’est tout ? ». Ce qui est un brin ridicule, ce pauvre homme a déjà bien assez souffert, mais peut-être est-ce parce que le cinéma américain est généralement moins sobre, j’ai pris de mauvaises habitudes.

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          Cela dit, ça reste relativement anecdotique face à la force de cette histoire et à l’excellente prestation de ses acteurs (allez pour la route, ma réflexion stupide face à l’apparition de Brad Pitt : « comment ? enfin un film où il fait son âge ?! », ça m’a déconcentrée un certain temps, je dois l’admettre…). Il a surtout le grand mérite de nous faire découvrir un pan de l’histoire américaine méconnu et m’a donné très envie d’en savoir plus sur cet homme à l’incroyable destin. On attendait beaucoup de ce film, présenté comme un des grands films de 2014, et s’il est effectivement très réussi, il m’a manqué un petit quelque chose qui me fasse vibrer un peu plus pour le classer parmi les très grands. Je l’ai beaucoup aimé mais je ne pense pas qu’il fasse pour moi partie de ceux qui marquent durablement. Mais après tout, ces films-là sont tellement rares, et finalement, ils nous prennent bien souvent par surprise. La mise en scène très conventionnelle y est surement pour beaucoup : tout est à sa place, des horreurs perpétrées à la fin heureuse en passant par l’amitié et la violence, mais cette machine trop bien huilée manque de relief. Malgré une réalisation un peu sage à mon goût, 12 Years a Slave n’en demeure pas moins un très bon film qui demande à être vu.

Cinéma

Lincoln

Drame/biopic américain de Steven Spielberg avec Daniel Day-Lewis, Sally Field, David Strathairn

          Abraham Lincoln vient d’être réélu Président des Etats-Unis, alors que la Guerre de Sécession fait rage. Il souhaite voir ce conflit meurtrier prendre fin au plus vite et profiter de cette instabilité pour abolir l’esclavage. Un changement pour lequel le pays ne semble pas vraiment prêt mais Lincoln compte bien se battre pour obtenir ce qu’il souhaite, par tous les moyens…

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          Je dois admettre mon amour certain pour ce type de films. Les histoires politiques me fascinent et j’aime découvrir la vie des grands hommes à l’écran. Je me rends également compte avec le temps que j’apprécie le cinéma hollywoodien. Certes, il en fait souvent trop, joue sur la corde sensible plus souvent que de raison, abuse des violons et autres artifices surfaits, ne se lasse pas d’être moralisateur et sacrifie parfois l’histoire au grand spectacle et pourtant, quand ça marche, c’est tellement magique ! J’ai beau trouver des tonnes de défauts à ces films calibrés pour plaire, ils n’en parviennent pas moins à me faire rêver. Telles étaient mes principales réflexions devant cet imposant Lincoln. Il faut avouer aussi, que comme je vous le disais ici, je partais déjà conquise : Lincoln sur fond d’abolition de l’esclavage, Spielberg et Daniel Day-Lewis fleuraient bon le trio gagnant, d’autant que les critiques semblaient quasi-unanimes.

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         Dès les premières minutes, j’ai trouvé le résultat presque à la hauteur de mes espérances (oui, juste presque). Commençons par l’essentiel, Daniel Day-Lewis est absolument parfait en Lincoln. Sa remarquable prestation mise à part, j’ai aimé la manière dont l’histoire était filmée avec une lumière intéressante et quelques très jolis plans. L’histoire est quant à elle évidemment grandiose, l’abolition de l’esclavage est un sujet en or ! Spielberg fait de Lincoln un président profondément humain avec ses contradictions, ses manies, ses convictions, ses doutes et ses peurs. Il fait parfois penser à un grand-père quelque peu roublard, à la fois sympathique et rassurant.

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          Je suis sortie de la salle avec l’envie d’en savoir plus sur l’homme et la période chaotique de sa présidence. On peut reprocher au film un côté un peu scolaire sur les coulisses du pouvoir et un aspect parfois un peu lisse alors même qu’il traite d’un sujet qui a déchaîné les passions (ce n’est d’ailleurs pas sans rappeler des débats récents…). Malgré ce petit bémol (et quelques longueurs), Spielberg signe ici un grand film et offre à Daniel Day-Lewis un rôle magnifique. Un très bel hommage que ce Lincoln tout en profondeur et en humanité.