Au petit matin, un père et son enfant partent en excursion. Lors de leur randonnée, ils observent la nature et les animaux sauvages et relèvent quelques défis avant de parvenir au sommet. Là, ils perpétuent une tradition familiale en apportant leur contribution à la forêt. Ils rentrent chez eux plus vivants et proches que jamais.
Sans hésiter mon album coup de cœur de cette année !
Ce livre sans texte est idéal à découvrir en famille. Ca retrace l’histoire d’un père et son fils qui partent ensemble faire une randonnée. Une histoire simple mais très parlante qui m’a touchée. C’est plein d’amour et de bienveillance, ça donnerait presque envie d’avoir des enfants pour commenter ces pages avec eux.
Les illustrations sont magnifiques et se substituent très bien aux mots. C’est si doux et apaisant comme univers. Étonnamment je n’ai pas grand chose à en dire alors que j’ai beaucoup aimé. Le mieux est encore de se plonger dedans pour se faire une idée. Un bel album pour les amoureux de nature qui veulent partager leur passion avec leurs enfants. Une très belle découverte.
On part en montagne pour éprouver la solitude, pour se sentir minuscule face à l’immensité de la nature. Nombreux sont les imprévus qui peuvent se présenter, d’une rencontre avec un cerf au franchissement d’une forêt déracinée par le vent. Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l’alerte. Or, ce ne sont pas des inconnus. Compagnons du même groupe révolutionnaire quarante ans plus tôt, le premier avait livré le second et tous ses anciens camarades à la police. Rencontre improbable, impossible coïncidence surtout, pour le magistrat chargé de l’affaire, qui tente de faire avouer au suspect un meurtre prémédité.
J’avais lu un roman de Eri de Luca il y a très très longtemps, au moins 15 ans je dirais, je n’avais pas du tout accroché avec son style. Mais quelques années après, je l’ai redécouvert à travers son amour pour l’escalade et cela me l’a rendu très sympathique, je me suis dit qu’il faudrait que je retente de le lire un jour. Ca s’est fait attendre mais son dernier roman me tentait beaucoup, je me suis dit que c’était l’occasion de se lancer : un polar sur fond d’alpinisme, comment ça pourrait ne pas me plaire ? J’étais conquise d’avance.
Et c’est ainsi que l’on se rend compte qu’il y a des auteurs qui avec toute la meilleure volonté du monde ne sont pas faits pour nous. J’ai très vite déchanté et immédiatement détesté ce texte d’un ennui mortel. Vraiment, je ne sais même pas comment c’est possible de rendre la montagne aussi peu sexy et d’enlever tout suspense à une enquête policière pour transformer le tout en espèce d’interminable monologue verbeux. J’exagère, parfois il y a un policier qui pose des questions, techniquement, c’est donc un semblant de dialogue.
C’est ultra intello et pédant. C’est pas possible de mettre aussi peu d’émotion dans un texte, j’ai connu des essais de linguistique plus excitants que ça… Heureusement, c’est très court. Mais ça m’est tout de même apparu comme un long calvaire. J’ai commencé par sauter un paragraphe, puis une page, puis 10, pour aller directement à la fin et me dire « tout ça pour ça ». Soupir. Vous l’aurez compris, je n’ai pas franchement été emballée par ce texte hautement soporifique, de loin ma plus grande déception de la rentrée.
C’est le parfait objectif du pouvoir, arriver au plus haut degré d’incompétence et décider de tout. Je vois la société comme une construction faite de matériaux de plus en plus mauvais au fur et à mesure qu’elle progresse vers le haut.
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Impossible, c’est la définition d’un évènement jusqu’au moment où il se produit. Vous aurez beau mettre tous les zéros que vous voulez, la statistique et vous ne pouvez nier les coïncidences. Elles existent en dépit des zéros.Quantités de découverte en ont été les conséquences, et quantité de désastres.
Fin avril, je suis allée passer quelques jours dans ma famille, au cœur des Pyrénées ariégeoises (pour ceux qui confondent – et ils sont nombreux ! – l’Ariège se situe dans les Pyrénées centrales, rien à voir donc avec l’Ardèche, au sud-ouest des Alpes, même si les deux semblent pareillement sauvages). Malgré une santé défaillante, j’ai quand même réussi à mettre un peu le nez dehors et à faire mes deux balades favorites. En voici une.
Temps menaçant et végétation qui hésite encore entre hiver et printemps.
Je n’ai malheureusement pas réussi à immortaliser le cerfs et les biches rencontrés en chemin.
Pour ceux qui passeraient dans le coin, ce sentier de randonnée est balisé. Il part du col de Péguère pour arriver au Col de Port en longeant les crêtes offrant une vue imprenable sur la plaine d’une part, et la montagne de l’autre. Bonne balade.
Il y a 20 ans, je faisais ma première « grande » randonnée et découvrais les étangs de Bassiès. J’avais 7 ans et ce fut un véritable coup de foudre. Depuis, j’y suis revenue des dizaines de fois, avec mes parents, avec quelques amis aussi. Je m’y rends chaque été, comme un pèlerinage. Parfois même plusieurs fois. Au fil du temps, les gardiens sont devenus des copains, on a vu leurs enfants grandir.
Cette année, j’ai bien cru que jamais je n’arriverais à faire ma visite annuelle aux étangs tellement j’étais crevée. J’ai finalement réussi à m’y traîner (en mettant un certain temps, il faut bien l’avouer). Depuis 20 ans, c’est toujours la même émotion en voyant apparaître ces étangs au fond d’un cirque magnifique.
N’étant pas partie en vacances cet été, j’ai passé 3 nuits sur place. J’aurais donné cher pour gravir le sommet qui surplombe le ruisseau, la Pique Rouge de Bassiès, balade certes un peu longue qui vaut grandement le coup. Je me suis donc contentée de prendre le soleil au bord du ruisseau et de lire au dessus des étangs.
La nuit en refuge est un régal. On apprécie l’apéro maison, on mange des plats copieux sur de grandes tables où tout le monde échange et on a hâte d’échapper à la fraîcheur du soir en allant se réfugier sous les couvertures. Ne reste plus qu’à espérer qu’il n’y ait pas trop de ronfleurs pour passer une bonne nuit.
Le matin, c’est toilette rapide à l’eau glacée (la douche chaude est payante pour ceux qui ne peuvent s’en passer pour une nuit), petit déj face au soleil levant. Si vous y passez la journée, la promenade au bord des étangs ou le long du ruisseau est agréable et les gardiens vous proposeront une omelette à midi. Mon moment préféré reste sans doute la crêpe du goûter, devenue une tradition.
Le plus dur reste bien sûr le moment du retour. Toujours un déchirement. Alors je prends tout un tas de photos, des fleurs, des insectes et des lieux bien sûr, que je mets en fond d’écran ou sur mes murs quand l’attente se fait trop longue avant l’été suivant. Une randonnée magnifique et accessible à tous dans les vallées ariégeoises.