Mes lectures

Le sel de tous les oublis, Yasmina Khadra

Lorsqu’une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l’apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l’instituteur abandonne ses élèves et, tel un don Quichotte des temps modernes, livré aux vents contraires de l’errance, quitte tout pour partir sur les chemins.

J’aime généralement bien les romans de cet auteur. Je n’en ai lu que 3 ou 4 mais je les ai tous appréciés, j’étais donc confiante en commençant celui-ci. Je dois avouer que c’est la première fois que j’en ressors déçue. Commençons par le point le plus positif : c’est très bien écrit. Le style est fluide et agréable, ça se lit très bien.

Couverture du roman Le sel de tous les oublis

J’ai beaucoup moins accroché avec l’histoire. Ca ne démarrait pourtant pas si mal, cet histoire d’homme que sa femme abandonne aurait pu mener à une réflexion intéressante. Mais très rapidement le personnage principal m’est devenu particulièrement antipathique. Il y a des passages plaisants malgré tout mais ça m’a semblé laborieux de suivre cet homme qui passe son temps à se plaindre et à se morfondre sans une once de réflexion sur lui-même.

La seconde moitié est plus prenante. J’ai bien cru que finalement j’allais apprécier ce roman. On y croise de nouveaux personnages, plus touchants, l’histoire prend une autre tournure, ça semblait prometteur. Ca m’a semblé avoir plus de consistance, être plus subtil. Pourtant, la fin m’a énormément gênée. Il y a un évènement violent et je n’ai absolument pas su que penser de la manière dont c’est traité. Pourquoi ? Sur toutes les manières possibles de clore ce texte, pourquoi celle-là ? J’ai trouvé ce récit assez malsain. Parmi les textes que j’ai lu de cet auteur c’est de loin le moins réussi. Je suis ressortie de ce roman avec un profond malaise qui ne s’est pas dissipé depuis.

Portrait de Yasmina Khadra

Vivre en société, c’est accepter l’épreuve du rapport aux autres, de tous les autres, les vertueux et les sans-scrupules. En société, nul ne peut observer la morale sans se faire violence. Il y a des ermites qui croient, en s’isolant, l’observer dans la sérénité. Ceux-là trichent avec eux-mêmes. La morale ne s’exerce que parmi les autres. Fuir ces derniers, c’est fuir ses responsabilités.


J’ignore les raisons qui vous ont jeté sur les routes, mon ami. Mais il est question de l’avenir du pays. L’Algérie vient d’accoucher par césarienne d’une nation en état de choc.

Actualité·Mes lectures

Appel à l’aide !

Bonjour à tous !

          Une fois n’est pas coutume, je me tourne vers vous pour solliciter votre aide. Grâce à MyBoox, je participe demain à une rencontre avec Elizabeth Gilbert à l’occasion de la sortie de L’empreinte de toute chose chez Calmann-Lévy. Le hic, c’est que je n’ai rien lu d’elle et que son dernier roman ne nous sera remis que lors de l’évènement, ne laissant aucune chance de l’entamer avant… Elle est également l’auteur de Mange, prie, aime, dont l’adaptation cinématographique est sortie en 2010, avec Julia Roberts dans le rôle titre (que j’ai vue, c’est déjà ça !). Voilà à peu près toute l’étendue de mes connaissances à son sujet.

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          Il faudrait que je prépare pour demain (autant dire là, maintenant, tout de suite) quelques questions à lui poser et je dois avouer que je sèche un peu (l’art de la litote, toujours)… Y aurait-il parmi vous des fans de cet auteur ? Certains d’entre-vous ont-ils déjà lu ses livres ? Si vous avez des questions à son sujet, sur son écriture, les thèmes qu’elle aborde, ses romans… je vous propose de me les faire parvenir d’ici demain et je lui poserai pour vous ; vous trouverez votre réponse ici-même vendredi avec un résumé de la rencontre.

          A vos claviers !

Actualité·Librairies

Rencontre avec Julia Deck

Julia Deck, l’auteur du très bon Viviane Elisabeth Fauville, sera présente le

24 octobre à partir de 18h à la librairie AUX LIVRES, ETC.

Dans ce premier roman, elle nous conte avec brio l’histoire d’une femme qui devient mère à 40 ans et divorce à la naissance de sa fille. Perturbée par ces circonstances difficiles, elle suit une psychanalyse et, sans raison apparente, le tue… Un roman original et extrêmement bien mené. Pour la critique complète, rendez-vous ici.

Pour rencontrer l’auteur et lui poser toutes vos questions sur l’ouvrage, rendez-vous demain, mercredi 24 octobre, à 18h à la librairie Aux livres, etc… au 36 rue René Boulanger – 75010 Paris

Pour en savoir plus, le site de la librairie : http://www.auxlivresetc.com

Club lecture

Club lecture, le retour

          Suite à plusieurs demandes, le club-lecture reprend du service. Nous nous retrouverons le jeudi 18 octobre à 20h à l’Imprévu, 9 rue Quincampoix, dans le 4° arrondissement. Puisque nous sommes en pleine saison des prix littéraires, nous nous réunirons autour d’un prix Goncourt, Le soleil des Scorta, de Laurent Gaudé. Un texte pas trop long, une écriture simple et efficace, et surtout au final, un très beau texte. Beaucoup l’auront sans doute déjà lu, ce qui va à l’encontre de notre principe de base mais c’est pour une reprise en douceur.

Petite présentation du livre : La lignée des Scorta est née en 1870 à Montepuccio, un petit village au sud de l’Italie où le soleil rend fou. Descendants d’un brigand sans envergure, ils sont condamnés à l’opprobre et la pauvreté. Mais il existe des richesses plus grandes que l’argent : le dévouement à la famille, l’amour de la terre et la soif de vivre. C’est cela qu’il ont promis de se transmettre, de génération en génération, afin que se perpétue leur héritage.

Une très beau texte qui mérite vraiment le détour.

          Nous manquons de participants, vous êtes donc tous les bienvenus pour cette rentrée du club-lecture. Au programme, le livre du mois ben sûr mais aussi vos autres coup de coeur lecture, du cinéma, des sorties et autres sujets divers et variés. Venez nombreux. C’est le 18 octobre à 20h, et ça se passe à l’Imprévu, rue Quincampoix. Bonne lecture à tous et à  très bientôt pour une nouvelle rencontre littéraire.

Club lecture

Club-lecture février : William Shakespeare

          Ce mois-ci, après une petite interruption, nous nous sommes retrouvés autours de William Shakespeare. Malheureusement des difficulté d’accordage des emplois du temps ont rendu difficile la rencontre et réduit sérieusement notre comité. J’ai donc peu d’avis à vous fournir, d’un autre côté ça ira plus vite. L’une d’entre nous avait lu Roméo et Juliette  mais pas trop récemment et avait bien aimé (ben oui, mais on est obligé quand même…). Une 2° convive a choisi Le marchand de Venise. La pièce est enlevée et agréable à lire. Le déroulement est imaginatif et les jeux de mots nombreux (même si la traduction ne leur fait pas toujours honneur). Toutefois, le côté antisémite a paru choquant aujourd’hui et difficile à remettre dans son contexte. Une bonne lecture dans l’ensemble.

          Pour ma part, j’ai choisi Hamlet dans une traduction qui m’a semblée terriblement mauvaise. Une grosse déception. J’avais lu il y a quelques temps Jules César que j’avais trouvé brillant mais aride. Mais ayant vu quelques pièces de Shakespeare sur scène et les ayant toutes aimées, je n’ai pas dit mon dernier mot ! Je compte donc m’attaquer aux traductions de Philippe Jaccottet qui j’espère retranscriront plus l’ambiance général que le vulgaire mot à mot (ce dont je ne doute pas étant donnés ses talents de poète). Dans l’ensemble, on eut quand même dire que Shakespaere, on peut difficilement ne pas aimer, un théâtre universel et intemporel.

          Cette fois nous avions changé de lieu et choisi Les éditeurs, dans le quartier chic et intello du l’Odéon. Les prix sont un peu prohibitifs mais le lieu est magnifique. Typiquement ses vieux cafés bourgeois parisiens avec leurs boiseries et leurs fauteuils en cuir. Le décor fait la part belle aux livres. Un lieu chaleureux et agréable. Le service est sympathique et on y mange plutôt bien. L’adresse me semble toutefois plus indiquée pour un thé l’après-midi que pour un repas.