On retrouve dans ce 2° tome Augustus et son ami Call sur la route du Montana. Le troupeau est en route mais le chemin est long et semé d’embûches : 5000 km à cheval, ce n’est pas rien ! Pas facile d’être les premiers colons dans ces terres inconnues. Les indiens rodent, le moral des troupes n’est pas au beau fixe, tous n’arriveront pas à destination.
J’ai lu ce livre qui est, paraît-il, un classique de la littérature américaine, en partenariat avec Babelio et les éditions Gallmeister, que je remercie vivement et auprès desquelles je m’excuse pour le retard dans la parution de cet article. Longue est la lecture de cette aventure, mais quelle lecture ! J’avais aimé le premier tome, son ambiance western, ses personnages hauts en couleurs, cependant, je l’avais trouvé un peu lent à démarrer. De plus, les innombrables fautes d’orthographe et de typographie avaient gêné ma lecture (moi qui suis pourtant une inconditionnelle de cette maison d’édition, j’avais été terriblement déçue par un tel travail de cochon). Je réservais donc mon avis pour le second tome. Fort heureusement, pour ce qui est de ce problème de correction, c’était visiblement un problème technique sur le premier tome, le second est impeccable (oufff). À présent, que ceux qui ne veulent pas connaître la fin du premier tome ne lisent pas le paragraphe qui suit.
On avait laissé nos cow-boys en route. Lorena avait été enlevée par des indiens et Gus était parti à sa rescousse. Une interruption en pleine action donc. Nous reprenons là où nous nous étions arrêté. Bien que les chapitres sur le jeune July entre autres viennent quelque peu retarder la délivrance de notre charmante prostituée. On continue sur le même rythme soutenu qu’à la fin du premier tome. Les péripétie s’enchaînent à une vitesse époustouflante. Nos pauvres hommes n’ont pas le temps de souffler entre deux déconvenues.
Les personnages sont toujours aussi attachants. C’est drôle, c’est enlevé, c’est prenant. On se délecte de leurs aventures. Et on en apprend on peu au passage sur la situation des États-Unis en 1850 (tant qu’à faire hein…). On évite la caricature. Les indiens ne sont ni gentils ni méchants, surtout apeurés, et les blancs eux, sont plus crétins que vraiment mauvais. La nature humaine est décrite avec plus de finesse que ne le laisse penser le style léger. Plus on avance dans le texte et plus on se laisse prendre dans cet incroyable élan en avant. On partirait bien nous aussi galoper dans les grandes plaines et leurs incroyables paysages. Page après page, l’auteur arrive à nous surprendre, ne tombant jamais dans la facilité. Quand on ferme le livre, on voudrait suivre encore ses personnages. 1200 pages qui passent trop vite. Un livre beaucoup trop court qui nous laisse comme un goût de liberté. Un prix Pulitzer amplement mérité.
Notons au passage que le livre a été adapté à la télévision dans une mini-série-télé avec le grand Tommy Lee Jones dans le rôle de Call.
Vivre de façon raisonnable – expérience qu’il avait tentée à une ou deux reprises dans sa vie – s’était avéré ennuyeux, le plus souvent après quelques jours seulement. Une vie sensée ne lui avait jamais rien apporté qui vaille, à part des beuveries et des parties de cartes où il jouait jusqu’à sa dernière chemise. La folie était parfois plus stimulante.
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Roscoe s’inquiétait de constater qu’il n’y avait plus d’arbres dans le paysage. Il avait passé sa vie au milieu des arbres et n’avait jamais beaucoup réfléchi au bien être qu’ils procuraient. Voir des arbres était si banal qu’on pouvait s’étonner de découvrir en voyageant dans ces plaines qu’il existait sur terre un endroit où l’on n’en trouvait aucun. Il leur arrivait bien de temps à autre d’apercevoir un bosquet au bord d’une rivière, mais c’était rare, et les arbres s’apparentaient plus à des broussailles. On ne pouvait pas s’y appuyer, or s’était justement cela que Roscoe aimait. Il parvenait même à dormir adossé à un arbre.
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Évidemment, ces terres appartiennent aux Indiens depuis toujours. Pour eux, elles sont précieuses parce qu’elles sont leur passé. Nous, elles nous attirent parce qu’elles sont notre avenir.
Et la mini-série est tout simplement géniale ! Parfaitement à la hauteur du roman !
Elle a l’air pas mal du tout. Je pense que dès que j’aurai un peu plus de temps je vais m’y attaquer !