Expositions

Le musée des colporteurs

          Il y a 3 ans, je suis allée pour la première fois au musée des colporteurs, dans la vallée d’Oust. J’y suis retournée ce printemps avec Cléa et le coup de cœur a été le même que la première fois. Un endroit hors de temps que je trouve magique. Il semblait donc essentiel de vous en parler ! Le musée se situe dans la maison Souquet, qui a été en activité de 1824 à 1960.

Boîte de colportage
Boîte de colportage

          Dans les vallées ariégeoises, au XIX° siècle et au début du XX°, nombreux sont ceux qui ont pris les routes pour devenir colporteurs ou montreurs d’ours, notamment dans les vallées d’Oust et d’Ercé. Les habitants étaient nombreux et la terre ne donnait pas toujours assez, il fallait bien trouver de quoi vivre et pour cela beaucoup ont dû partir au loin.

          Evidemment, pour vendre des chapelets, des épices ou des bijoux de pacotille sur les routes, il fallait bien s’approvisionner quelque part. Et pour ça rien, de plus simple, rendez-vous à Soueix au magasin général ! Vous y trouverez de tout. On peut même vous avancer la première commande et ensuite vous pourrez vous approvisionner même depuis l’autre côté de l’Atlantique. On a retrouvé la correspondance de 140 colporteurs dans la boutique.

          C’est ce magasin récemment rénové qui constitue le musée. La première partie présente brièvement l’histoire des colporteurs et le trajets de certains d’entre eux. Certains sont allés jusqu’en Amérique du Sud ! Ensuite, on passe dans le magasin à proprement parler. Une vraie caverne d’Ali Baba où on trouve de tout. Je pourrais passer des heures chez eux à tout regarder. L’occasion de découvrir un pan important de notre belle région tout en en prenant plein les yeux. Pas mal non ?

Musée des colporteurs
Le musée

Musée des colporteurs

6 rue Principale
09140 Soueix-Rogalle

En juillet-août, ouvert tlj de 15h à 19h
Le reste de l’année, renseignements au 06.82.26.24.13

Entrée 2€

Patrimoine

Le château de Foix

          Bien que mes parents habitent tout près, je n’avais plus visité le château de Foix depuis une bonne quinzaine d’années et pour tout vous dire je n’en gardais pas un souvenir impérissable. Ca m’avait surtout paru très… vide. J’y avais envoyé des amis il y a quelques temps qui en étaient revenus enchantés. Je suis donc allée voir par moi-même ce qu’il en était.

Château de Foix

          Nous avons débarqué à l’improviste à une heure où il n’y avait pas de visite guidée en français. Après hésitation, nous avons décidé de continuer tout de même. Le château offre une vue imprenable sur la ville et ses ruelles. Seules deux des tours étaient visitables quand nous y sommes allées (j’ai l’impression que ç’a toujours été le cas, à vérifier…). Apprêtez-vous à monter un nombre de marches assez conséquent ! Dans le première tour que nous avons visité (la tour ronde), des indications sur la construction du château, Gaston Phoebus et son traité de chasse ou encore la création de la principauté andorrane. Il y a pas mal de choses à lire mais très peu d’objets exposés (et clairement pas assez de lumière).

          Dans la tour carrée, il y a un peu plus de choses au rez-de-chaussée avec beaucoup de documentation sur la création et le développement de la ville de Foix mais aussi quelques pièces d’armement. A l’étage, le lit de Henry IV – pièce maîtresse du musée – qui a séjourné à plusieurs reprises dans la région. Malheureusement, la vue depuis le haut de cette tour est limitée, ce n’est pas le meilleur endroit pour profiter du panorama.

Château de Foix

          J’avoue avoir eu un peu de mal à imaginer la vie dans ce château étant donné la quasi absence d’ameublement et la relative exiguïté des pièces. Je serais très curieuse de savoir à quoi ça pouvait bien ressembler. Je pense que la visite guidée (gratuite) n’est pas de trop pour donner un peu de vie à l’ensemble, elle est paraît-il passionnante. Je pense que comme souvent mieux vaut visiter le château hors saison pour plus de tranquillité. Toutefois l’été un atelier tir à l’arc et à l’arbalète est proposé. Je n’ai pas eu le temps de m’y attarder mais j’aurais bien essayé ! Une visite un peu en demie-teinte mais le château reste un haut-lieu de la région, à faire au moins une fois.

Château de Foix

Ouvert toute l’année
Horaires variables en fonction des saisons

Plein tarif 5€80

Patrimoine·Photo

Les passages parisiens : la galerie Vivienne

          Il y a à Paris ne nombreux passages et galeries qu’on découvre avec émerveillement au détour d’une rue. Lieux de flânerie, les passages couverts ont connu leur essor à la fin du XVIII° siècle et au début du XIX°. Voies privée et couvertes d’un toit en verre, le plus souvent piétonnes, qui relient deux artères, les passages peuvent prendre des visages bien différents, ressemblant tantôt à une ruelle, à une cour ou à une succession de porches. Ils sont bordés de boutiques, parfois très luxueuses, et invitent à la déambulation. Mais les passages étaient aussi des lieux de vie, conçus pour l’habitation au-dessus des doubles rangées de commerces.

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          Dans la deuxième moitié du XIX° siècle, l’évolution de l’urbanisme et du commerce va mettre à mal la fréquentation des passages. Louis-Philippe portera un coup fatal à la galerie du Palais-Royal en interdisant la prostitution et les salles de jeux, qui faisaient la réputation des lieux. Désertion qui se répercutera sur les structures environnantes. Les grands bouleversements haussmanniens vont totalement modifier le mode de circulation dans la capitale, avec des quartiers entièrement remaniés et des artères plus larges qui feront paraître en comparaison les passages bien sombres et étroits. Beaucoup seront d’ailleurs détruits lors de ces grands travaux d’urbanisme. Les autres tomberont dans l’oubli jusqu’à une relative réhabilitation, d’abord timidement à la fin des années 20 comme modèle d’un commerce de luxe, et à plus grande ampleur dans les années 70 au titre de la préservation du patrimoine architectural. Aujourd’hui restaurés, les passages sont des lieux en marge au charme désuet.

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          Parmi les passages les plus luxueux de Paris, proche du Palais Royal, on trouve la Galerie Vivienne. Longue de 176 m, elle est inscrite aux titres des monuments historiques depuis 1974. Cette galerie fut inaugurée en 1826. Elle fut rapidement la plus fréquentée de la capitale, en raison de la diversité et du luxe des boutiques qui y sont présentes. Aujourd’hui, cette galerie coudée demeure sans doute l’une des plus belles de Paris. L’entrée se fait par la rue des Petits Champs ou la rue de la banque (face à l’entrée du site Richelieu de la BnF, dont la salle de lecture est également à découvrir si vous passez dans le quartier) et elle est une des rares à être ouverte le dimanche. On y trouve aussi bien des boutiques de mode ou de décoration que des libraires et marchands d’art. Des cafés invitent à prolonger la flânerie et à demeurer en ces lieux magnifiques. Un endroit hors du temps où je prends toujours plaisir à passer lorsque l’occasion se présente.

Expositions·Patrimoine

L’opéra Garnier

          Situé en plein cœur de Paris, finissant une longue avenue, situé en haut de quelques marches, avec ses colonnes et ses dorures, l’Opéra Garnier ne passe pas inaperçu ! Je n’ai jamais eu l’occasion d’assister à un spectacle entre ses murs et ne connaissais donc pas les lieux. Comme il est possible de visiter, je suis donc allée y jeter un œil. 

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          J’étais très curieuse de découvrir l’intérieur de ce temple de la culture que j’imaginais pour le moins chargé en dorures. Je ne me trompais pas franchement, mais s’il y a bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas c’était à un tel effet « wahou ». Dès l’entrée, on en prend plein les mirettes. L’escalier monumental, d’une hauteur de 30 mètres, est de toute beauté et m’a laissée sans voix. Une exposition de costumes très bien mise en scène et joliment éclairée venait en plus mettre de la vie dans les lieux pour un effet assez bluffant. On monte par l’escalier central et, une fois à l’étage, on a tout le loisir d’admirer les costumes et photographies exposés dans les galeries. Certaines pièces d’une grande délicatesse sont assez impressionnantes !

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          Mais ces accrochages ne sont bien sûr pas là par hasard, ils appartiennent à l’exposition du moment, qui se tient dans la bibliothèque-musée de l’Opéra, intitulée tout simplement Le ballet de l’OpéraElle se déroulait du 5 juin au 1° septembre et ceux qui n’ont pas eu la chance de s’y rendre cet été devront donc malheureusement se contenter de quelques photos. A l’occasion de tricentenaire de l’école française de danse, l’expositions retrace l’histoire du Ballet de l’Opéra et de son école, de Louis XIV à nos jours à travers dessins, peintures, photographies et costumes. On y découvre les grandes figures qui ont marqué l’histoire du ballet et les grandes évolutions qu’il a connu. Il y a quelques œuvres intéressantes, notamment un Degas, on regrette simplement qu’il n’y en ait pas un peu plus de cette envergure. Toutefois, dans l’ensemble, l’exposition est intéressante et me semble pouvoir concerner aussi bien les novices en danse que ceux qui sont un peu plus calés en la matière. J’ai beaucoup apprécié la variété proposé dans la supports qui très agréable la visite.

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          Après l’exposition, suite de la visite avec la salle de spectacle et son célèbre plafond peint par Marc Chagall en 1964. Commandée par André Malraux alors ministre de la Culture, cette oeuvre fut extrêmement controversée mais redonna à l’Opéra Garnier un certain pouvoir d’attraction. De nos jours encore, l’anachronisme entre ce plafond et le reste de la salle est d’un effet assez saisissant qui ne met pas tout le monde d’accord mais ne laisse personne indifférent ! Enfin, fin de la visite par la Grand foyer qui ne fait pas dans la demie mesure.  Avec ses miroirs, ses lustres et ses dorures, il m’a un peu rappelé une Galerie des Glaces en modèle réduit. Je dois admettre que quand on ne s’y attend pas vraiment, ça surprend quelque peu et fait un effet fou !

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          J’ai trouvé cet endroit assez magique, d’autant plus que l’exposition de costumes donnait réellement l’impression de réveiller l’âme des lieux. J’ai regretté de ne pas avoir pu choisir la visite guidée, n’étant pas arrivée à la bonne heure, mais je le ferai sans hésiter la prochaine fois pour en apprendre plus sur le bâtiment. Un lieu splendide qui j’espère, comme moi, vous fera rêver.

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Palais Garnier

Accès à l’angle des rues Scribe et Auber

75009 Paris

Ouvert tous les jours de 10h à 17h

Attention, les jours de représentation en après-midi, les visites finissent à 13h

10€

Actualité·Théâtre

Le marathon des mots, du 27 au 30 juin à Toulouse

          Comme chaque année depuis déjà depuis maintenant 8 ans, Toulouse accueille le dernier week-end de juin un événement littéraire de taille : le marathon des mots. Pendant 4 jours, les lectures se succèdent en ville à un rythme effréné. Le paradis des amoureux des mots !

          Au programme des réjouissances, des lectures, des débats et des rencontres avec des auteurs dans de grands lieux culturels de la ville. L’occasion de découvrir à la fois des textes, des auteurs, des lecteurs (beaucoup d’acteurs notamment se succèdent sur scène) et le patrimoine architectural toulousain. Quatre jours consacrés exclusivement à la littérature où le plus dur est de faire son choix ! Des lectures les plus classiques aux plus originales, il y en a pour tous les goûts !

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          Voici un petit aperçu des réjouissances pour cette année (même si je m’y prends un peu tard et que beaucoup sont déjà passées, mais promis, je ferai mieux l’année prochaine…) : rencontre avec Laurent Gaudé, Daniel Mesguich lit Fictions de Borgès, rencontre musicale avec Guy Béart, hommage à Hector Bianciotti, rencontre avec Raphaël Enthoven sur la notion de « révolution » dans la philosophie, lectures de textes d’Amélie Nothomb, Pierre Arditi lit entre autres Les inconnus dans la maison de Georges Simenon, « Piaf/Cocteau, une journée particulière » par Camélia Jordana et Clément Hervieu-Léger de la Comédie-Française, Mathias Malzieu et Olivier Daviaud lisent Le plus petit baiser jamais recensé (et je vais encore rater ça !), un peu de chanson occitane avec Guillaume Lopez et Somi de Granada, Pierre Marty lit La soif primordiale de Pablo de Santis… Et tellement, tellement d’autres ! Beaucoup de grands noms pour une jolie programmation à découvrir dans son intégralité sur le site du marathon. La plupart des rencontres sont gratuites, sauf indications contraires. Bon marathon à tous les toulousains !