Mes lectures

Hervé GUIBERT, Le protocle compassionnel

          Hervé Guibert signe ici la suite dÀ l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie. Il continue à nous conter sa maladie et son traitement, entre fiction et témoignage.

          On retrouve dans ce roman, les mêmes thèmes et les mêmes traits d’écritures que dans le premier. La maladie est peut-être plus présente encore, ou en tout cas plus parasitée par l’espoir d’une rémission. L’aspect médical semble plus présent encore : beaucoup de scènes se déroulent à l’hôpital. On retrouve cependant toute la finesse et l’humour d’Hervé Guibert. Son dévouement à la littérature aussi. À la relecture, j’ai pu me rendre compte que beaucoup de passages que j’attribuais à À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie se trouvent en réalité dans Le protocole compassionnel. Un livre dur et émouvant, dont la seconde lecture m’aura dévoilé un roman bien plus sensible que l’impression que j’en avait gardée.

Je cavalai comme le cheval éventré, à l’abattoir, continue de galoper dans le vide, suspendu à son treuil, la tête en bas, et se dévidant de son sang.

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Le crapaud mange des mouches et des petits insectes qu’il lape rapidement pour les mâcher ensuite pendant des heures dans la poche de son goitre. Le faucon pioche le crapaud. L’homme mange des animaux, des agneaux, des cochons de lait, des entrailles, des cervelles, des reins et des rognons blancs, des coeurs, des poulpes, de batraciens frits, des organismes palpitants, des huîtres crues. Le sida, microscopique et virulent, mange l’homme, ce géant.

2 commentaires sur “Hervé GUIBERT, Le protocle compassionnel

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